speaker_id
stringclasses 420
values | paragraph_en
stringlengths 1
30.7k
| paragraph_fr
stringlengths 4
34k
|
---|---|---|
201 | Mr Papayannakis, the only answer I can give you is that the Greek Government does indeed need to step up efforts to introduce computerised statistical records and to set up structures so that the programmes implemented have the quantitative results which you mentioned, and so that monitoring can be carried out and used as a basis for formulating policies.
<P>
Greece has seen an increase in the employment rate and, as far as I can see, an increase in productivity. The action which the Commission can take relates to the specific guidelines. As you know, there are 22 guidelines on which each country is evaluated. They concern access to training, the ratio of men to women with access to training, and special action for the long-term unemployed. The Commission will endeavour, for all these specific guidelines, to quantify the data and to obtain specific information based on the implementation of the new Community framework for 2000 to 2006. | Monsieur Papayannakis, ce que je puis vous répondre est qu'effectivement le gouvernement grec doit intensifier ses efforts pour l'enregistrement électronique, l'existence de structures, de sorte que les programmes qui sont mis en uvre permettent de fournir les résultats quantitatifs dont vous parlez, mais pour qu'il puisse y avoir aussi un suivi sur la base duquel les politiques pourront être ajustées.
<P>
La Grèce a enregistré une augmentation de son taux d'emploi et - à ce que je vois ici- de sa productivité. Ce que la Commission peut faire concerne les lignes directrices pertinentes. Comme vous le savez, ces lignes directrices pour lesquelles chaque pays est évalué sont au nombre de 22. Elles portent sur l'accès à la formation, sur le taux d'accès, en ce qui concerne les hommes et les femmes, à la formation et sur les mesures spécifiques pour les chômeurs de longue durée. Pour toutes ces lignes directrices, la Commission va s'efforcer de quantifier les données et d'avoir à sa disposition des éléments précis, sur la base de la mise en uvre du nouveau cadre communautaire de 2000-2006. |
203 | Question No 36 by (H-0782/99):
<P>
Subject: Danish early retirement pension scheme Will the Commission state whether the Danish early retirement pension scheme has been approved in its entirety and whether there are disagreements between Denmark and the Commission in other areas of social policy? | question no 36 de (H-0782/99) :
<P>
Objet : Régime danois en matière de retraite anticipée La Commission voudrait-elle indiquer si le régime danois en matière de retraite anticipée a été approuvé dans son ensemble et si des points de divergence persistent avec le Danemark dans d'autres domaines sociaux ? |
204 | The Danish pension scheme, the Efterløn, only allows people resident in Denmark and people who have completed the required period of employment in Denmark to retire. Some workers have complained to the European Commission because they do not have the right to retire. The Danish authorities do not consider that they are obliged under Community law to pay this compensation to workers taking early retirement who do not meet the conditions required under Danish law.
<P>
It should be noted that the current regulation on social security systems does not at present refer to the question of early retirement and the Commission has proposed certain amendments to the regulation which are, however, still pending before the Council.
<P>
There is, as yet, no European Court case law on Efterløn, but it could validly be argued that the residence requirement is incompatible with general clauses now in force banning discrimination on the grounds of nationality.
<P>
The Commission services set up a procedure for joint meetings and discussions with the Danish Government with a view to finding a common language and a common approach. The last meeting on the subject was held in November 1999 and we are waiting for the Commission services' final proposals on whether or not infringement proceedings will be instituted against Denmark. | , Commission. (EL) Avec le régime danois de retraite, que l'on appelle "Efterln", ne peuvent toucher une pension que ceux qui résident au Danemark et qui ont totalisé les périodes de travail requises dans ce pays. Des travailleurs se sont plaints auprès de la Commission européenne de n'avoir pas droit à la retraite. Les autorités danoises ne considèrent pas qu'elles sont tenues par la législation communautaire de verser ces prestations aux travailleurs en préretraite lorsqu'ils ne remplissent pas les conditions fixées par la législation danoise.
<P>
Il convient de signaler que le règlement qui est en vigueur et concerne les systèmes de sécurité sociale ne mentionne pas, pour le moment, les questions de préretraite, et la Commission a proposé que soient apportées certaines modifications à ce règlement, mais ces questions restent pendantes devant le Conseil.
<P>
Jusqu'à ce jour, il n'existe pas de jurisprudence de la Cour de justice européenne en ce qui concerne l'"Efterln", mais on serait fondé à soutenir que les conditions de résidence sont incompatibles avec les clauses générales qui sont en vigueur aujourd'hui quant à l'interdiction de discriminations fondées sur la nationalité.
<P>
Les services de la Commission européenne ont lancé un processus de rencontres et de réunions conjointes avec le gouvernement danois en vue de trouver un langage et un traitement communs. Sur cette question, la dernière réunion a eu lieu en novembre 1999, et nous attendons les propositions finales des services pour savoir si une procédure d'infraction va être intentée contre le Danemark. |
205 | I noticed that the Commissioner did not give a direct answer to the question of whether the Danish early retirement pension scheme as a whole has been approved by the Commission, but it was indirectly apparent that the answer was that it has not been. I should like to ask the Commissioner expressly to confirm that the scheme has not been approved by the Commission.
<P>
The Commissioner also more than hinted, of course, that a lot of consideration was being given to bringing the whole issue of the Danish early retirement pension scheme before the Court of Justice in Luxembourg, specifically on the grounds that the scheme actually discriminates against non-Danish wage earners who are unable to fulfil the conditions, due to the fact that they have not been in paid work for the period required under the Danish system. I should like to ask the Commissioner if she can provide any approximate deadlines in connection with this matter, for it is a problem which needs clarification in the context of the Danish socio-political debate. So I should be grateful if the Commissioner could enlarge upon this question. | Je constate que Mme la commissaire n'a pas répondu directement à ma question de savoir dans quelle mesure la Commission approuve le régime danois de préretraite dans son ensemble, mais j'en conclus indirectement que la réponse est négative. Je voudrais demander à Mme la commissaire de bien vouloir confirmer expressément que la Commission n'approuve pas ce régime.
<P>
La commissaire est allée jusqu'à insinuer qu'il était fortement question de porter l'ensemble du problème du régime danois de préretraite devant la Cour de justice de Luxembourg sur la base de l'existence d'une discrimination de fait par rapport aux salariés non danois, qui ne peuvent répondre aux conditions émises étant donné qu'ils n'ont pas effectué de travail salarié pendant la période requise par le système danois. Je voudrais demander à Mme la commissaire si elle peut définir des échéances approximatives dans cette affaire, car il s'agit d'un problème qu'il faut tenter de résoudre dans le cadre du débat sociopolitique au Danemark. Je serais reconnaissant à Mme la commissaire de bien vouloir approfondir cette question. |
206 | Honourable Member, I should just like to stress that both Denmark and numerous other Member States are having problems interpreting the directives and transposing them into national law. This is one such case and discussions are under way between the Danish Government and the Commission in order to find the best possible solution to the matter, to the benefit of the workers who meet the requirements and who, as things stand, have a right to this pension. | Monsieur le Député, ce que je voudrais souligner est qu'il existe, tant au Danemark que dans bien d'autres pays, des problèmes d'interprétation des directives et de leur transposition dans le droit interne. Nous avons un cas de cette nature ici, et des discussions sont en cours entre le gouvernement danois et la Commission pour que le problème puisse être réglé au mieux, au profit des travailleurs qui remplissent les conditions et qui, conformément au régime en vigueur, ont droit à cette retraite. |
207 | Briefly, just to follow on from that last point, I invite the Commission to make it absolutely clear that the Commission's objections, such as they are, would not in any way infringe the rights of Danish nationals to benefit from this scheme, but simply that the Commission has a concern, which it has the right to have under Community law, to ensure that the scheme applies to all EU citizens who qualify. | J'interviens brièvement pour reprendre le dernier point. J'invite la Commission à déclarer d'une manière absolument claire que ses objections, telles qu'elles sont, ne porteront aucunement atteinte au droit des citoyens danois de bénéficier de ce programme, mais simplement qu'elle se soucie de garantir que le programme s'applique à tous les citoyens de l'UE éligibles, ce qu'elle a le droit de faire conformément à la législation communautaire. |
208 | I think that the answer is brief and clear. Of course it is as you say. There will be no problem with Danish nationals within Denmark, that is not where the problem lies. The problem is with Danish nationals or other nationals residing outside Denmark. | Je pense que la réponse était concise et claire. Oui, c'est bien comme vous le dites. Il n'y aura aucun problème avec les ressortissants danois, la question n'est pas là. Elle concerne les ressortissants danois ou d'autres pays qui résident hors du Danemark. |
21 | Mr President, Commissioner, we have a basically positive view of the Commission' s White Paper on competition, particularly as regards the abolition of the system of notification and authorisation, but we are also puzzled by several things. First of all, there is a risk that the decentralisation of powers, though necessary in many ways, will cause an abnormal increase in competition-related initiatives, and that some people will be tempted to use competition law, not as a means to be resorted to when all else fails, of ensuring the smooth and predictable functioning of the markets, but for the purposes of as an instrument for economic and industrial policy, planning and interference with the natural workings of the markets themselves, or even for protectionist purposes. In this respect, we should heed the words of von Eieck, and doubtless also those of the great Italian liberal Bruno Leoni, who warned precisely against the risks of an abnormal increase in anti-competition policies.
<P>
State interference in the economy is, even today, still to blame for the most serious hindrances placed in the way of the market, competition and freedom of choice for European users and consumers. There is State aid for businesses - we have already discussed this, there is still a strong public presence in the economy - it is estimated that the Italian Treasury controls 15% of stock exchange capitalisation; governments and central banks place obstacles in the way of mergers and acquisitions; and there has been much talk in recent weeks about Vodafone' s bid for Mannesmann and the bailout of Holzmann.
<P>
Finally, Commissioner, we cannot forget that large sections of the economy are still firmly in the hands of the state, ranging from state television, which is funded on a mandatory basis by the taxpayer, and the Post Office, to some compulsory insurance schemes, including health and social welfare systems, which are managed by inefficient state monopolies which leave no-one but the wealthy user with any other option.
<P>
Commissioner, I am quite familiar with the constraints imposed by the Treaties, but I believe that, it must be emphasised once again that the European economy is finding it hard to compete with the American economy, especially because of insufficiently open markets and a lack of genuine competition. What is being done may well be very important, but it is still not sufficient. | Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous exprimons un jugement globalement positif sur le Livre blanc de la Commission sur la concurrence, en particulier en ce qui concerne l'abolition du système de notification et d'autorisation, mais nous avons encore quelques doutes. Il y a avant tout le risque que la décentralisation des compétences au niveau des États individuels, nécessaire sous bien des aspects, ne provoque une expansion anormale des initiatives en matière de concurrence et n'incite quelqu'un à utiliser l'antitrust non comme une ultime garantie du fonctionnement efficace et prévisible des marchés, mais comme un instrument de politique économique et industrielle, de planification et d'interférence avec les dynamiques spontanées des marchés eux-mêmes, voire comme un instrument servant des visions protectionnistes. À cet égard, je crois que nous devons nous inspirer des écrits de von Eieck et certainement de ceux du grand libéral italien qu'était Bruno Leoni, lequel dénonçait les risques d'une expansion anormale des politiques anticoncurrentielles.
<P>
Les plus graves préjudices portés au marché, à la concurrence et au libre choix des consommateurs européens sont aujourd'hui encore imputables à l'ingérence de l'État dans l'économie. On connaît les aides d'État aux entreprises - nous en avons parlé -, on ressent encore une forte présence étatique dans l'économie - il suffit de penser que le Trésor italien contrôle 15 % de la capitalisation boursière -, il y a les obstacles que les gouvernements et banques centrales posent aux opérations de fusion et d'acquisition. On a souvent parlé ces dernières semaines de l'affaire Vodafone-Mannesmann et du sauvetage de la société Holzmann.
<P>
Enfin, Monsieur le Commissaire, nous ne pouvons oublier qu'il est encore de grands secteurs économiques qui relèvent encore fortement du domaine public, qui vont des télévisions publiques financées obligatoirement par les contribuables ou des services postaux à certaines assurances obligatoires, y compris les assurances-maladie et les assurances sociales, gérées par des monopoles publics inefficaces qui n'offrent aucun salut aux adhérents, sauf aux nantis.
<P>
Monsieur le Commissaire, je connais parfaitement les contraintes des Traités, mais je crois qu'il est important, ici, de répéter que l'économie européenne souffre de la concurrence américaine, également et surtout à cause du manque d'ouverture et de concurrence. Ce que nous faisons maintenant est probablement fort important mais c'est encore insuffisant. |
210 | Question No 37 by (H-0791/99):
<P>
Subject: Working time directive Can the Commission say what action it proposes taking to ensure a level of protection, equivalent to that provided by the 1993 working time directive, for non-consultant hospital doctors, who were excluded from that directive and again from the proposal for a Council amending directive (COM(98)0662-C4-0715/98 - 98/0318(SYN))? | question no 37 de (H-0791/99) :
<P>
Objet : Directive sur le temps de travail La Commission pourrait-elle indiquer quelles mesures elle estime nécessaires pour garantir aux médecins hospitaliers non consultants un niveau de protection équivalent à celui assuré par la directive de 1993 sur le temps de travail, leur activité ayant été exclue du champ d'application de la directive susmentionnée et de la proposition de directive du Conseil la modifiant (COM(98)0662 C40715/98 98/0318(SYN)) ? |
211 | A proposal has been drafted for a directive to amend the directive on the working time of non-consultant hospital doctors. The content of the proposal concerns the average 48-hour working week of doctors, with the possibility, following negotiation, of increasing it to 54 hours. The Council, Commission and Parliament are all agreed on the content but there is disagreement on the transitional period for implementing the directive. Parliament has proposed 4 years, the Commission 7 and the Council 13.
<P>
This proposal is still being discussed by the Council and Parliament on the basis of the codecision procedure. Although there is this disagreement, I should stress that all three institutions agree on the content and that every effort is being made to find a common approach to this particularly important and sensitive question which concerns an exceptionally large number of working doctors throughout Europe. | Il existe une proposition de directive modifiant la directive relative au temps de travail des médecins en formation qui sont employés dans les hôpitaux. Le contenu de la proposition concerne le temps de travail hebdomadaire moyen de 48 heures pour ces médecins, avec la possibilité, après négociation, qu'il soit porté à 54 heures. Sur cette question, il y a accord entre le Conseil, la Commission et le Parlement sur le contenu, et divergence sur la période de transition avant l'entrée en vigueur de la directive. Ainsi, la proposition du Parlement prévoit 4 ans, celle de la Commission 7 ans et celle du Conseil 13 ans.
<P>
Cette proposition continue de faire l'objet de discussions entre le Conseil et le Parlement, sur la base de la procédure de codécision. Malgré cette divergence, il convient de souligner qu'il y a accord entre les trois institutions sur le fond et que l'on s'emploie, dans toute la mesure du possible, à ce que cette question importante et sensible, qui concerne un très grand nombre de médecins travaillant dans toute l'Europe, puisse trouver une solution commune. |
213 | Question No 38 by (H-0805/99):
<P>
Subject: Measures to advance gender equality One of the working groups of Commissioners announced by President Prodi has as its objective the promotion of measures to advance gender equality (gender mainstreaming).
<P>
Which Commissioners are members of this group? How many meetings of the group have been held to date? What concrete measures have been discussed? | question no 38 de (H-0805/99) :
<P>
Objet : Mesures visant à assurer l'égalité entre femmes et hommes L'un des groupes de commissaires annoncés par M. Prodi, président de la Commission, vise à promouvoir les mesures destinées à assurer l'égalité entre femmes et hommes (mainstreaming).
<P>
Quels sont les membres de la Commission constituant ce groupe ? Combien de fois le groupe s'est-il réuni jusqu'à présent ? Quelles sont les mesures concrètes qui ont été abordées ? |
214 | This question covers several individual matters. It refers to the special Commission working group dealing with questions of equality. The Commissioners taking part are President Prodi, Vice-President Kinnock, Mr Reding and myself. The meetings of the working group are open and the first meeting was held on 11 January 2000. Three serious issues were discussed: the first was the first discussion on the fifth programme for women, of which I gave an initial evaluation, the second issue was the report by Mr Busquin on the investigation into the participation of women in research and science, and the third involved Mr Kinnock, who reported to the working group on efforts being made to take account of the gender equality dimension in the overall reforms currently taking place in the Community. | La question a plusieurs facettes. Elle concerne le groupe spécial de la Commission qui s'occupe des questions d'égalité. Les commissaires qui en font partie sont le président Prodi, le vice-président Kinnock, Mme Reding et moi-même. Le public est admis aux réunions du groupe dont la première a eu lieu le 11 janvier 2000. Trois questions importantes y ont été examinées : la première consistait à discuter pour la première fois du cinquième programme pour les femmes, dont j'ai présenté une première analyse ; la deuxième portait sur un rapport de M. Busquin sur la recherche, sur la participation des femmes à la recherche et aux sciences ; et la troisième relevait de M. Kinnock qui a informé le groupe des efforts déployés pour que la dimension de l'égalité entre hommes et femmes soit prise en compte dans la réforme globale que l'on entreprend aujourd'hui dans la Communauté. |
215 | Thank you very much, Commissioner, for your reply, although I regret the fact that this working group has taken so long to meet, since this matter is of the greatest importance. We trusted this Commission, from the outset, to begin work on all issues relating to greater equality for men and women. I hope that, in the future, things will change and meetings will become frequent, because there are many issues which require the attention of the Commission in order to speed up and conclude, as quickly as possible, those measures which will promote greater equality between men and women. | Je vous remercie de votre réponse, Madame la Commissaire, bien que je déplore que ce groupe de travail ait mis tant de temps à se réunir, alors qu'il s'agit d'une question de la plus grande importance. Nous espérions que cette Commission se pencherait, d'emblée, sur tout ce qui permettrait de parvenir à une plus grande égalité entre hommes et femmes. J'espère que les choses changeront et que les réunions seront plus fréquentes, dès lors que de nombreuses questions requièrent l'attention de la Commission afin d'accélérer et de mettre en uvre, dans les meilleurs délais, les mesures destinées à permettre une plus grande égalité entre hommes et femmes. |
216 | Mrs Avilés-Perea, that was an exhortation rather than a question. But if the Commissioner wishes to offer doctrine or good intentions ... | Madame la Députée, il s'agit là d'une exhortation et non d'une question. Mais si Mme la commissaire veut donner son opinion ou montrer ses bonnes intentions... |
217 | Allow me to say just one word. I agree that the working group should have met earlier but at least, once it did, important decisions were taken straight away. | Vous me donnerez toutefois l'occasion d'ajouter un mot : la réunion aurait dû se tenir plus tôt, j'en conviens, mais le contenu nous rachète, car des décisions importantes y ont été prises d' emblée. |
219 | Question No 39 by (H-0807/99):
<P>
Subject: Community EQUAL initiative On 13 October 1999, the Commission adopted the Community's EQUAL initiative, the aim of which is transnational cooperation to find and develop new means of combating discrimination and inequalities in the labour market with the focus on asylum-seekers. Under this umbrella, each Member State is to submit proposals in the form of a Community initiative programme for that particular country.
<P>
What criteria will the Commission use to approve or reject the Member States' programmes?
<P>
Which Community body will control the funding of the steering group and the monitoring committee and verify that the programme is carried out exactly and correctly?
<P>
The European Social Fund contribution for the period 2000-2006 will total 2 487 billion euro. As the EQUAL initiative is a joint funding venture with the Member States, what will Greece's contribution amount to? | question no 39 de (H-0807/99) :
<P>
Objet : Initiative communautaire EQUAL Le 13 octobre 1999, la Commission a adopté l'initiative communautaire EQUAL, qui vise à promouvoir la coopération transfrontalière et à trouver et développer de nouveaux moyens de lutte contre la discrimination et l'inégalité sur le marché du travail ; elle s'adresse principalement aux demandeurs d'asile. Au titre de cette initiative, chaque État membre soumettra des propositions par l'intermédiaire d'un programme d'initiative communautaire qui englobera son territoire.
<P>
En fonction de quels critères la Commission acceptera-t-elle ou rejettera-t-elle les programmes des États membres ?
<P>
Quelle est l'institution communautaire qui contrôlera le financement du groupe directeur et de la commission de supervision, ainsi que l'exécution fidèle des programmes ?
<P>
Dès lors que les contributions au Fonds social européen atteindront, pour la période 2000-2006, un montant de 2,487 milliards d'euros et que l'initiative EQUAL est cofinancée par les États membres, à quel pourcentage correspondra la contribution de la Grèce ? |
22 | Mr President, we are holding a special debate: on competition policy and state aid, the government' s right and left hand, so to speak.
<P>
Whilst the EMU criteria are forcing Member States to curb expenditure, the high level of state aid to industry has so far remained in place.
<P>
This is understandable, because it is highly likely that Member States which start to cut back on state aid will cause companies to leave, with adverse effects on employment. But, at the same time, this is not understandable because bad management and non-viable jobs should not be funded by taxpayers' money. In principle, only horizontal regulations are permissible because they do not distort, or hardly distort, competition. The rapporteur' s Amendments Nos 6 and 7, therefore, deserve our support.
<P>
Amendments Nos 1 and 5 make reference to the phenomenon of market failure because the market instrument in itself does not result in the ideal society. Vulnerable people find themselves hardest hit. Market forces must be employed in a sophisticated manner to do full justice to the responsibility of citizens and companies. If this comes to nothing, then the government has to step in.
<P>
The Commission' s White Paper on modernising competition policy seems more like a discussion paper. The plea in favour of decentralisation in order to lighten the load within the Directorate-General on Competition is a kind gesture, but the way in which the Commission would like to carry this through would lead to the judiciary being stretched. This would be at the expense of legal certainty within industry. Does the pressure of work within the Commission really decrease when national judges are required to report to the Commission? What is the Council' s opinion on this and is the Commissioner prepared to completely reconsider these points? | Monsieur le Président, c' est un débat particulier que nous menons : nous discutons à la fois de la politique de concurrence et des aides d' État, la main droite et la main gauche du pouvoir pour ainsi dire.
<P>
Tandis que les critères de l' Union monétaire européenne obligent les États membres à restreindre leurs dépenses, les aides d' État aux entreprises se maintiennent à un niveau élevé. Cela se comprend, étant donné que l' État membre qui commence à démanteler le système des aides publiques court un grand risque de voir des entreprises partir, avec toutes les conséquences négatives que cela suppose du point de vue de l' emploi. C' est en même temps incompréhensible, puisque la mauvaise gestion et les emplois non-viables ne devraient pas bénéficier du soutien financier des contribuables. En principe, seuls des règlements horizontaux sont admissibles, car ils ne perturbent pas, ou à peine, la concurrence. C' est la raison pour laquelle les amendements 6 et 7 du rapporteur méritent d' être soutenus.
<P>
Les amendements 1 et 5 font référence au phénomène de l' échec dans le fonctionnement de l' économie de marché car l' instrument du marché ne conduit pas à lui seul à la société idéale. Les personnes les plus vulnérables finissent toujours par être les plus exposées aux coups durs. Le fonctionnement du marché doit être utilisé judicieusement afin de permettre aux citoyens et aux entreprises d' assumer pleinement leurs responsabilités et de progresser. Dès le moment où le processus part à la dérive, il convient que le pouvoir public intervienne.
<P>
Le Livre blanc de la Commission sur la modernisation de la politique de concurrence est plutôt un document de discussion. Le plaidoyer pour une décentralisation en vue d' alléger la charge de travail qui pèse sur la Direction générale "Concurrence" recueille la sympathie, mais la façon dont la Commission veut la concrétiser conduit à surcharger le pouvoir juridique. Cela se ferait au détriment de la sécurité juridique des entreprises. La charge de travail de la Commission diminue-t-elle réellement lorsque des juges nationaux sont contraints de faire rapport à la Commission ? Qu' en pense le Conseil, et le commissaire est-il prêt à reconsidérer ces questions de manière approfondie ? |
220 | The EQUAL initiative is not restricted to certain groups of people. Its purpose is to combat discrimination in the workplace. The decision on this initiative was taken in Berlin, where it was decided to take account of professional groups of asylum seekers and to include them in its action. This is an important aspect of this initiative.
<P>
The Community initiative programme in each Member State must comply with the regulation. This is the same as the Social Fund regulation, i.e. EQUAL comes under the Social Fund regulation. It has been submitted to Parliament and we expect Parliament' s opinion next month. I should like to stress that the EQUAL initiative satisfies national requirements and national plans defined in accordance with agreed European strategy. The Member States, i.e. the national governments, have primary responsibility for setting up the joint agencies, submitting proposals, selecting the proposals which the programmes will implement and carrying out primary control. Within the European Commission, the Directorate-General for Employment is responsible for implementation, while financial control is the responsibility of the Directorate-General for Financial Control, the Anti-Fraud Office and the European Court of Auditors.
<P>
The last question concerns the amount granted. Greece has been granted ECU 98 million. The contribution commitment is 80%, rising to an 85% contribution from the initiative for the island regions, especially the remote Greek islands, and a contribution by Greece of 15%. | L'initiative EQUAL ne se limite pas à certains groupes de personnes. Elle concerne la lutte contre les discriminations dans le domaine du travail. L'adoption de cette initiative a eu lieu au sommet de Berlin, et c'est alors qu'il a été décidé de prendre en considération et d'intégrer aussi dans ses actions les groupes professionnels des demandeurs d'asile. Je le mentionne comme un élément important de cette initiative.
<P>
Le programme de l'initiative communautaire de chaque État membre doit répondre aux règlements, lesquels sont identiques au règlement du Fonds social, autrement dit EQUAL est assujettie au règlement de ce dernier. Le programme a été soumis au Parlement et nous attendons qu'il rende son avis le mois prochain. Je tiens à faire observer que l'initiative EQUAL répond à des besoins et projets nationaux qui sont définis conformément à la stratégie convenue au plan européen. Ce sont les États membres, les gouvernements nationaux qui sont responsables en premier lieu de la mise en place des instances communes, de la soumission des propositions et du choix de ceux qui mettront en uvre les programmes. Au sein de la Commission européenne, il existe une Direction générale de l'emploi qui est compétente pour la mise en uvre, et le contrôle financier est exercé par la Direction générale du contrôle financier, par l'Unité de coordination de la lutte antifraude et par la Cour des comptes européenne.
<P>
La dernière question concerne le montant qui a été alloué. La Grèce a reçu 98 millions d'écus avec obligation de contribuer à hauteur de 80 %, alors que pour les régions insulaires, et surtout pour les îles grecques décentralisées, la contribution de l'initiative atteint 85 % avec une participation correspondante de 15 %. |
221 | Mr President, I feel that the guidelines for the Community EQUAL initiative, especially the four actions described in it, will result both in complicated bureaucracy and, paradoxically, a non-transparent structure. For example, one wonders how a development partnership will prove its cooperative spirit or its representative capacity, as required by action 2 in paragraph 33 of the guidelines. At the same time, the obligation to engage in transnational cooperation, the complicated demands of the plan and the implementation of a development partnership inevitably require large structures, as these are the only structures which can meet such demands. However, this contradicts the stated aim of the general objectives for decentralised action plans at the level of local authorities and rural areas. However, at the same time, participation by those actually discriminated against, such as asylum seekers, immigrants and so on, is rendered impossible or merely symbolic. Finally, if you consider the overall amount, which is on the small side, - EUR 2.8 billion for 15 Member States - and how ambitious the objectives are, I am afraid that all we shall succeed in doing is to prove that unemployment is a bad thing. | Monsieur le Président, j'ai le sentiment que les lignes directrices concernant l'initiative communautaire EQUAL, et notamment les quatre actions qui y sont décrites, vont aboutir à un dispositif bureaucratique très complexe, mais paradoxalement peu transparent. Par exemple, on se demande de quelle manière une action conjointe démontrera qu'elle est empreinte d' un esprit de coopération ou possède une représentativité, ainsi que le prescrit l'activité 2 au paragraphe 32 des directives. D'autre part, l'obligation de coopération interétatique et les exigences complexes de la planification et de la mise en uvre d'une action conjointe impliquent fatalement de puissants mécanismes qui sont seuls en mesure de répondre à ces prescriptions. Voilà qui est en contradiction avec la volonté, affichée dans les objectifs généraux, de plans d'action décentralisés, principalement au niveau des collectivités locales et des zones rurales, mais qui, dans le même temps, rend impossible ou symbolique la participation de ceux qui sont réellement défavorisés, comme les demandeurs d'asile, les immigrés et d'autres. Finalement, vu le montant plutôt modeste de l'enveloppe globale - 2,8 milliards d'euros pour 15 pays et des objectifs aussi ambitieux -, je crains que la seule chose que nous parviendrons au bout du compte à démontrer est que le chômage est une mauvaise chose. |
222 | First let me say that it would be a great help to us, now that we have reached the stage where this is being processed by Parliament, if you could make specific proposals which we could take into account. Secondly, I have to say that the aim of the EQUAL initiative is not to reduce unemployment, it cannot possibly deal with the issue of reducing unemployment, or to support an increase in employment. That is the job of the European Strategy for Employment and the Social Fund, which have huge sums of money and exceptionally large resources at their disposal, especially for countries like Greece. The EQUAL initiative has a specific mission. To encourage, to assist promotion, to create statistics, to create studies and agencies to support those sections of the population which suffer discrimination. So what we are looking for is cooperation between local groups, between local authorities and between countries in order to exchange experiences; that is mainly what we are looking for, and for experience to be transferred from one country to another so that it can be emulated. This is the philosophy behind the initiative; the budget is commensurate with it and our aim is for development agencies, non-governmental organisations and local authorities to be involved as much as possible, so that it can get as close to the people as possible. | Premièrement, je dirai que vous nous aideriez réellement, puisque nous en sommes au stade de l'élaboration par le Parlement, si vous formuliez des propositions concrètes que nous prendrions en considération. Deuxièmement, je dois préciser que l'initiative EQUAL n'a pas pour objet de faire baisser le chômage, qu'elle ne peut même pas s'attaquer à cette question ou apporter un soutien à l'emploi. Pour ce faire, il y a la stratégie européenne pour l'emploi, il y a le Fonds social, avec des montants considérables, notamment pour des pays comme la Grèce. L'initiative EQUAL a une mission bien définie : encourager, aider la promotion, créer des données statistiques, réaliser des études et mettre en place des instances qui soutiendront les groupes confrontés à des problèmes de discrimination. Par conséquent, ce que nous demandons, c'est la coopération entre les groupes et les collectivités locales, entre les pays, de manière à permettre un échange d'expériences. C'est ce que nous recherchons avant tout : que chaque pays transmette à l'autre son expérience pour qu'elle puisse être reproduite. L'initiative a été structurée dans cette logique, son budget a été établi en conséquence, et notre objectif est d'y impliquer, autant que faire se peut, les acteurs du développement, les organisations non gouvernementales, les autorités locales, de manière à la rendre la plus proche possible des citoyens. |
224 | Question No 40 by (H-0808/99):
<P>
Subject: Article 13 TEU and Employment The draft Commission Directive establishing a general framework for equal treatment in employment and occupation gives exemption to religious organisations (Art. 4.2). Could the Commission please tell Parliament the circumstances and the groups within Article 13 (TEU) likely to be effected by such an exemption? | question no 40 de (H-0808/99) :
<P>
Objet : Article 13 du TUE et emploi Le projet de directive de la Commission relatif à la création d'un cadre général pour l'égalité de traitement dans le domaine de l'emploi prévoit une dérogation pour les organisations religieuses (article 4, paragraphe 2). La Commission pourrait-elle indiquer au Parlement à quelles circonstances et à quels groupes, dans le cadre de l'article 13 du TUE, une telle dérogation est susceptible de s'appliquer ? |
225 | A month ago, the Commission submitted a proposal on equal treatment in employment, as prescribed in the Treaty, in order to implement Article 13. The ban on discrimination is the rule in the package of directives and programmes which we submitted. At the Commission' s proposal and after approximately two years of consultation with social agencies, Member States and the European Parliament, a number of exceptions have been made. These exceptions relate to professions which must be exercised by persons with a genuine professional qualification. Allow me to give you a specific example to illustrate this. In a religious school, it is logical for an exemption to be requested and accepted in order to ensure that the teacher is of the faith to which the religious school in question belongs. That is the sort of exemption we are talking about. Clearly this is not a general exemption and the different approach which allow Member States to introduce special provisions are only justified in the case of this special professional qualification. | , Commission. (EL) Voici un mois, la Commission a soumis une proposition pour l'égalité de traitement en matière d'emploi, conformément à la prescription du Traité concernant l'application de l'article 13. L'interdiction des discriminations est la règle dans cet ensemble de directives et de programmes que nous avons soumis. Mais sur proposition de la Commission et après environ deux ans de concertation avec les acteurs sociaux, les États membres et le Parlement européen, il y a certaines dérogations. Et ces dérogations concernent les professions qui doivent être exercées par des personnes ayant une authentique spécialisation professionnelle. Je citerai un exemple très concret pour mieux le faire comprendre. Dans une école religieuse, il est logique que soit demandée et acceptée la dérogation voulant que le maître ait la croyance au service de laquelle est ladite école. Telle est la forme que revêtent ces dérogations. À l'évidence, il ne s'agit pas d'une dérogation d'ordre général, et ces différences de traitement qui permettent aux États membres d'avoir des dispositions particulières ne sont justifiées que si elles ont trait à cette spécialisation bien précise. |
226 | This is a perverse interpretation of ending discrimination. For instance, religious schools could quite properly say to a Roman Catholic for example: we do not want to employ you because you are a gay man or because you are a lesbian. Here we have from the Commission a reinforcement of a hierarchy of oppression. Surely what we should be doing, and I hope you will agree, Commissioner, is engaging the person to do the job on the basis of their capability, and we should not enshrine such bigotry and prejudice, no matter how sincerely held. | C'est une interprétation perverse de la fin de la discrimination. Par exemple, les écoles religieuses pourraient dire très bien dire à un catholique la chose suivante : nous ne voulons pas vous engager pas parce que vous êtes homosexuel ou lesbienne. À cet égard, la Commission renforce une hiérarchie de l'oppression. Il est évident que ce que nous devrions faire, Madame la Commissaire, et j'espère que vous êtes d'accord, c'est engager la personne sur la base de ses capacités et nous ne devrions pas conserver tant de bigoterie et de préjugés quel que soit leur degré de sincérité. |
227 | I must stress that this exemption is not a refusal of work for any reason, be it the reason which you mentioned, sexual orientation, ethnic discrimination or any other reason. It allows a choice to be made only where special qualifications are needed which relate directly to the activity in question. In other words, it is positive discrimination. In the example which you mentioned, it is only logical that the teacher in a Catholic school should be Catholic. That is the only form of exemption which is acceptable. | Je ferai observer que cette dérogation ne peut prendre la forme du refus d'un emploi pour une raison ou une autre. Pour une orientation sexuelle - comme dans le cas que vous avez cité -, pour une discrimination d' ordre ethnique ou que sais-je encore. Elle autorise un choix uniquement dans les cas où l'on doit faire appel à des compétences spéciales qui sont directement en rapport avec l'activité. En d'autres termes, il s'agit d'une discrimination positive. Dans l'exemple que vous avez cité de l'école catholique, il est logique que le maître soit catholique. Et seule cette forme de dérogation peut être acceptée. |
229 | Question No 41 by (H-0813/99):
<P>
Subject: Promoting jobs for women in severely less-favoured regions Given the enormous difficulties in obtaining work which women face in certain severely less-favoured regions, and given that these women very seldom have any resources to draw on, in terms of either finance, entrepreneurial or cooperative traditions or even training facilities, living as they do in rural districts where 80% of the population is on the poverty line, what measures or actions are planned to help these women overcome the hurdle of their social environment? Does the Commission intend to put forward lowest common denominator policies which will properly reflect the admittedly extreme but nonetheless real-life situation of these women, or will their plight once again be overlooked by the new employment policies? | question no 41 de (H-0813/99) :
<P>
Objet : Promotion de l'emploi pour les femmes dans les zones très défavorisées Étant donné les énormes difficultés que connaissent les femmes dans certaines zones très défavorisées pour accéder à l'emploi et considérant que très fréquemment, elles ne disposent pas d'un capital économique minimum, d'une tradition d'entreprise ni de facilités de formation et qu'elles vivent dans des zones rurales où le seuil de pauvreté affecte jusqu'à 80 % de la population, quelles mesures ou actions la Commission envisage-t-elle pour que ces femmes puissent surmonter les barrières sociales érigées par leur environnement ? La Commission entend-elle proposer des politiques de minima financiers ou autres, adaptées à ces situations limites et pourtant bien réelles ? Ces femmes resteront-elles de nouveau en marge des nouvelles politiques d'emploi ? |
23 | Mr President, a White Paper, by definition, is not something you can take or leave. It is there to generate reactions and the White Paper has certainly succeeded in doing that. It forms a sound basis for discussion and is to be welcomed in this sense. I understand where the authors are coming from and I share their views. I also assume that you, Commissioner, want to honour the reputation of, and the work put in by, your predecessors and that your offices will pursue the same objective. I cannot imagine the Commission taking initiatives in order to de-Europeanise or re-nationalise in a thorough manner, but I have my concerns and questions nevertheless.
<P>
Firstly, these relate to the coherence of the policy' s application. In general, I am a great defender of cultural diversity but not in terms of competitiveness within the internal market. The internal market needs a uniform competition policy, not only in terms of concept, but also in terms of application. It is true, there are some European regulations and interpretative statements on the way. The Commission is also said to have the right of evocation and can give guidelines to the national competition authorities. But I still wonder if we do not run the risk of ending up in a kind of Echternach procession where we will have to take one step back before we are able to take two steps forward. So, I would like to hear more about how the Commission will guarantee this uniform application in practice and whether you yourself consider the courses outlined from point one hundred onwards in the White Paper to be feasible.
<P>
Secondly, I understand the worry of industry regarding legal certainty. Many dossiers are currently being filed with precisely this concern. This instrument will fall by the wayside in future. In the White Paper, you state that the Commission will still issue particular orders which can be used as guidelines, but what will your criteria be for granting such orders one day but not the next?
<P>
Thirdly, I would like to know whether the Commission has looked into the effects its new approach will have on industrial strategy. I have particular concerns regarding the fate of SMEs which will lose part of their legal and financial protection, as is already the case, one has got to admit, within the new vertical group exemption for the distribution sector.
<P>
Fourthly, I would like to be informed of why the Commission does not choose to apply the invalidity penalty in the case of evident infringements of the competition rules.
<P>
Fifthly, with the pending enlargement, I wonder whether the candidate counties will be able to play our game. They are still in training, as it were. What guarantees do we have that they will grow into first-class players in the league of the internal market?
<P>
Sixthly and lastly, I would remind you of a point that I have already raised in my report on vertical restrictions, namely the legal privilege of company lawyers. If the Commission implements the White Paper objectives, it seems to me that discrimination within the internal market and between external and internal legal advisers will become more pronounced and hence even less acceptable. Is the Commission considering taking any action to allow in-house lawyers in all Member States legal privilege?
<P>
Commissioner, I am asking these questions as a defender of the internal market and I hope that, in this sense, we are all partners and that the discussion between these partners does not remain sterile but can bear fruit. | Monsieur le Président, par définition, un Livre blanc n' est pas à prendre ou à laisser, mais est destiné à susciter des réactions. De ce point de vue, le Livre blanc est une réussite. Il représente une bonne base de discussion et il convient par conséquent de lui réserver un bon accueil. Je comprends bien quels ont été les points de vue des auteurs au commencement de leur étude et je les rejoins. Je pars également du principe que vous, Monsieur le Commissaire, voulez faire honneur à votre réputation, ainsi qu' au travail accompli par vos prédécesseurs, et que vos services partagent aussi le même objectif. Je ne peux pas m' imaginer que la Commission puisse prendre des initiatives qui auraient pour résultat de s'écarter de l' intégration européenne et de renationaliser. Je me fais toutefois du souci et je me pose des questions.
<P>
Je m' interroge tout d' abord au sujet de l' application cohérente de la politique. Je suis en général une ardente partisane de la diversité culturelle mais pas pour ce qui est de la culture de la concurrence dans le marché intérieur. Le marché intérieur a besoin d' une politique de concurrence qui soit uniforme, non seulement dans son concept, mais également dans sa mise en uvre. Des règlements européens sont certes édictés et des communications quant à leur interprétation sont effectivement transmises. La Commission devrait disposer également d' un droit d' évocation et elle devrait indiquer des lignes directrices aux autorités nationales en charge de la concurrence. Je me demande pourtant si nous ne courons pas le risque de nous retrouver dans une procession d' Echternach, où pour deux pas en avant, on en fait chaque fois un en arrière. Je voudrais donc en apprendre un peu plus quant à la manière dont la Commission compte garantir dans la pratique l' application uniforme de la politique proposée et si vous considérez que les pistes décrites à partir du point cent du Livre blanc peuvent être suivies d' une façon réaliste.
<P>
En deuxième lieu, je comprends les préoccupations des entreprises au sujet de la sécurité juridique. De nombreux dossiers sont justement introduits dans cette perspective. Or, cet instrument va disparaître dans le futur. Vous dites dans le Livre blanc que la Commission émettra quelques dispositions à caractère individuel qui pourront servir de lignes directrices, mais quels seront vos critères pour tantôt accorder et tantôt refuser de tels aménagements particuliers ?
<P>
En troisième lieu, je désire savoir si la Commission a examiné quelles seraient les conséquences de sa nouvelle approche en matière de stratégie des entreprises. Je m' inquiète en particulier quant au sort des petites et moyennes entreprises qui vont perdre une partie de la protection juridique et économique dont elles disposent, comme c' est le cas avec la nouvelle exemption par catégorie dans le secteur de la distribution.
<P>
En quatrième lieu, je voudrais savoir pourquoi la Commission n' opte pas pour l' application de la sanction frappant de nullité les actes posés qui contreviennent manifestement aux règles en matière de concurrence.
<P>
En cinquième lieu, il y a le prochain élargissement et je me demande si les candidats à l' adhésion pourront jouer le jeu. Ils en sont encore au stade des entraînements. Quelles garanties avons-nous qu' ils évolueront de manière à devenir des joueurs de première classe au marché intérieur ?
<P>
En sixième et dernier lieu, je tiens à rappeler un point que j' avais déjà soulevé dans mon rapport sur les restrictions verticales, à savoir le privilège légal des juristes d' entreprises. Si la Commission réalise ses projets exposés dans le Livre blanc, il me semble que la discrimination dans le marché intérieur et entre les conseils juridiques internes et externes deviendra plus grande et donc moins admissible. La Commission envisage-t-elle d' entreprendre quelque chose pour accorder un privilège légal aux juristes internes dans tous les États membres ?
<P>
Monsieur le Commissaire, je pose ces questions en tant que défenseur du marché intérieur et j' espère qu' en ce sens, nous sommes tous ici des partenaires afin que le débat entre vrais partenaires ne demeure pas stérile mais soit au contraire fructueux. |
230 | Obviously, the cohesion policy exists for less-favoured regions and cooperation and joint action by the Structural Funds, the Social Fund and the Agricultural Fund exist for the cohesion policy. I should point out that the funds available for regions with problems account for one third of the total budget. The aim of these regional policies, which, of course, are implemented under the jointly agreed European guidelines in each Member State, i.e. each Member State is responsible for implementing this programme, is to increase opportunities for work for both men and women. I should point out that 70% of funding for the period 2000-2006, i.e. EUR 195 billion, will go to the less-favoured regions of Europe.
<P>
With particular reference now to the question of access by women to the opportunities which are created, I would like to say, first, that there is, via the Social Fund, an entire equal opportunities pillar which the Member States must implement, i.e. special policies for women which must use Social Fund resources. Secondly, the LEADER initiative currently being studied gives special priority to development strategies which aim to give special support to women in small enterprises in the agricultural sector and in rural tourism, with a view to increasing the involvement of women in agricultural regions. | Pour les régions défavorisées d'Europe, il est clair qu'il y a la politique de cohésion, et que pour la politique de cohésion il y a la coopération et l'action commune des fonds structurels, du Fonds social et du Fonds agricole. Il faut dire que les ressources disponibles pour les régions problématiques représentent un tiers du budget total. Ces politiques régionales qui sont évidemment mises en uvre dans chaque État membre conformément aux lignes directrices européennes approuvées en commun - en d'autres termes, chaque État membre a la responsabilité de la mise en uvre de ce programme -, ont pour objectif d'augmenter les possibilités d'emploi, tant pour les femmes que pour les hommes. Il faut dire que 70 % du financement pour la période 2000-2006, soit 195 milliards d'euros, seront alloués aux régions d'Europe le moins favorisées.
<P>
Maintenant, en ce qui concerne la question de l'accès des femmes aux occasions qui se présentent, je rappellerai deux choses. Premièrement, dans le Fonds social, il existe tout un pilier que les États membres sont tenus de mettre en uvre et qui concerne l'égalité des chances, à savoir des politiques spécifiques où doivent être utilisées les ressources du Fonds social et qui concernent les femmes. Deuxièmement, dans l'initiative Leader, pour le moment à l'étude, la priorité est accordée aux stratégies de développement qui visent à appuyer plus spécifiquement les femmes dans de petites entreprises du secteur agricole, dans l'agro-tourisme, en vue de renforcer l'intervention des femmes dans les zones rurales. |
231 | Commissioner, thank you for giving me a well-intentioned answer, which has been rigorous and well-argued. However, I can assure you that we do not, with the existing measures - which you have referred to - reach these severely less-favoured regions. They are areas where there is much need and we have to put them on an equal footing with those areas where we work in cooperation, where almost none exists. Therefore, my question is whether you could examine the possibility that some of the policies on microcredits, which have brought results in cooperation, could be applied to those women in severely less-favoured regions, who have the odds stacked against them. I am very familiar with the programmes which you refer to. I can assure you that we are not reaching the areas where there is most need.
<P>
With these forecasts of the structural policy - which I know very well - and the forecasts of LEADER and rural development, we will not promote, as we should, employment amongst women in the severely less-favoured regions. I would therefore ask you to study the possibility of applying microcredit policies. | Je vous remercie, Madame la Commissaire, parce que vous m'avez donné une réponse bien intentionnée, rigoureuse, dont j'apprécie les termes. Je vous assure, néanmoins, que les mesures existantes auxquelles vous faites allusion n'atteignent pas ces zones très défavorisées. Ce sont des zones où les lacunes s'accumulent et qu'il faut comparer aux zones dans lesquelles nous travaillons en coopération, et où presque rien n'existe. C'est pour cette raison que ma question est de savoir si vous ne pourriez pas examiner la possibilité d'appliquer certaines des politiques de micro-crédits, qui ont donné des résultats en matière de coopération, à ces femmes qui vivent dans des zones très défavorisées et n'ont rien en leur faveur. Je connais très bien les programmes auxquels vous faites allusion. Je puis vous assurer qu'ils ne touchent pas les zones où ils sont les plus nécessaires.
<P>
Étant donné les prévisions de la politique structurelle que je connais fort bien , les prévisions de Leader et de développement rural, nous ne parvenons pas à stimuler, comme il le faudrait, l'emploi des femmes dans les zones très défavorisées. C'est la raison pour laquelle, je vous prie d'examiner la possibilité d'appliquer des politiques de micro-crédits. |
232 | The Commissioner accepts and takes good note of Mrs Izquierdo Rojo' s intervention. | Mme la commissaire acquiesce et prend bonne note de l'intervention de Mme Izquierdo Rojo.
<P>
J'appelle la |
233 | Question No 42 by (H-0817/99):
<P>
Subject: Commission's plans for presentation of a new social action programme It is important that the Commission present as soon as possible a new social action programme, setting out a specific plan with a timetable for implementation for both the legislative work in the area of social security and initiatives for framework agreements in the context of the 'social dialogue'.
<P>
Can the Commission say what its precise intentions are regarding the presentation of a new social action programme? | question no 42 de (H-0817/99) :
<P>
Objet : Mesures envisagées par la Commission concernant la présentation d'un nouveau programme d'action dans le domaine social La Commission doit présenter dans les plus brefs délais un nouveau programme d'action dans le domaine social comprenant des mesures concrètes, assorties d'un calendrier de mise en uvre, portant à la fois sur le travail législatif en matière de sécurité sociale et sur l'élaboration de l'accord-cadre qui doit être conclu dans le contexte du dialogue social.
<P>
La Commission voudrait-elle indiquer quelles mesures concrètes elle envisage en vue de la mise en chantier d'un nouveau programme d'action dans le domaine social ? |
234 | We estimate that the Commission' s new social action programme for the next five years will be ready at the end of this summer. In order to complete the programme and be able to present it, we first need to complete our consultations with Parliament, the social partners and non-governmental organisations. These discussions have already started, but we will need to take account of the results in Lisbon.
<P>
The Lisbon European Council is trying to take a new approach to the question of social exclusion and the link between social exclusion and the information society, economic policy and reforms. These results will be most important in shaping the Commission' s social programme.
<P>
I have already told the European Parliament that a joint meeting will be held in April between Parliament and the Commission, after the Lisbon conference, so that all aspects can be discussed and the social programme for 2000-2006 can finally be drafted. | Nous prévoyons que le nouveau programme de la Commission en ce qui concerne l'action sociale pour les cinq prochaines années sera prêt à la fin de l'été 2000. Pour mener à bien l'élaboration de ce programme et être en mesure de le présenter, il faudra d'abord mener à bien la concertation avec le Parlement, les partenaires sociaux et les organisations non gouvernementales. C'est une discussion qui s'amorce maintenant, mais il nous faudra tenir compte des résultats de Lisbonne.
<P>
En vue du Conseil européen de Lisbonne, on s'efforce d'adopter une nouvelle approche du thème de l'exclusion sociale, de la relation de l'exclusion sociale avec la société de l'information, la politique économique et les réformes. Ces résultats sont très importants pour l'élaboration finale du programme social de la Commission.
<P>
J'ai déjà eu l' occasion d' annoncer au Parlement européen que se tiendra en avril, après le sommet de Lisbonne, une réunion conjointe à laquelle participeront le Parlement et la Commission qui, pour l'établissement de la version finale du programme social pour 2000-2006, examinera tous les aspects de celui-ci. |
235 | Clearly, any future social action programme should take account of developments, for example within information technology, and, in time, become a modern social action programme. But can you also provide confirmation concerning the matter I raise in my question, namely that the programme will be designed in such a way that we shall obtain a concrete timetable for the various types of legislation in the social sphere which the Commission is planning, as well as for those initiatives which the Commission is planning with regard to dialogue between the two sides of industry?
<P>
We need to see which concrete alternatives the Commission will adopt during the coming period and which initiatives it will take for the purpose of reaching agreements. | Il est clair que le prochain programme d' action sociale devra tenir compte de l' évolution de la société, par exemple dans le domaine des technologies de l' information. Il faut en faire un programme d' action sociale moderne, adapté à notre temps. Mais pourriez-vous aussi confirmer le point que j' évoque dans ma question, à savoir le fait que ce programme devrait être assorti d' un calendrier concret pour les différents types de travaux législatifs que la Commission prévoit d' entreprendre dans le domaine social, ainsi que pour les initiatives qu' elle compte prendre à propos du dialogue entre les partenaires sociaux ?
<P>
Nous avons besoin de voir quelles solutions alternatives concrètes la Commission présentera au cours de la prochaine période, et quels accords elle a l' intention de proposer. |
236 | Firstly, I agree with you entirely. Account will be taken of the information society; that was something which I too mentioned. Social exclusion, the programme for women, the efforts we are making in the social protection area, everything needs to be looked at now in the light of the new reality of the information society.
<P>
Secondly, there will obviously be timetables for the initiatives within which systematic monitoring will also have to be implemented. Where I cannot commit myself is on your reference to legislative work in the social security area which, as you know, is not included in the articles of the Treaty and there is no legal basis for social security questions in the Treaty. | Je puis souscrire totalement à vos propos, tout d'abord sur le point que la société de l'information sera prise en compte - je l'ai mentionné à l'instant. L'exclusion sociale, le programme pour les femmes, l'action que nous menons en matière de protection sociale, tout doit être désormais revu en tenant compte de la nouvelle réalité de la société de l'information.
<P>
Ensuite, il est évident que les initiatives seront assorties d'un calendrier pour leur mise en uvre et de leur suivi systématique. Mais je ne puis prendre d'engagement sur le travail législatif dans le domaine de l'assurance sociale, qui, comme vous savez, n'est pas contenu dans le Traité et il n'existe donc pas dans celui-ci de base juridique pour les questions d' assurance sociale. |
237 | Since the author is not present, Question No 43 lapses. | Son auteur étant absent, la question no 43 est caduque.
<P>
J'appelle la |
238 | Question No 44 by (H-0819/99):
<P>
Subject: Opportunities of the disabled to take advantage of freedom of movement within the EU Under Article 13 of the Amsterdam Treaty, it should be possible for all EU citizens to take advantage of freedom of movement within the Union. However, for people with various kinds of physical disability who are in need of special transport and personal assistance, freedom of movement is still highly restricted.
<P>
What measures is the Commission taking to facilitate opportunities for the disabled in this area? | question no 44 de (H-0819/99) :
<P>
Objet : Possibilités offertes aux handicapés dans le cadre de la libre circulation au sein de l'UE Conformément à l'article 13 du traité CE, tout citoyen de l'Union a le droit de circuler librement sur le territoire des États membres. Cette liberté de circulation demeure cependant fortement restreinte pour les personnes atteintes de diverses formes de handicap physique nécessitant des moyens de transport spécifiques et une assistance personnelle.
<P>
Quelles mesures la Commission envisage-t-elle afin d'améliorer les possibilités dont bénéficient les handicapés dans ce domaine ? |
239 | On 26 November 1999, the European Commission approved a package of measures to combat discrimination. As far as the package in question and people with special needs are concerned, there is a directive which concentrates on combating discrimination, especially in the workplace.
<P>
The European Commission believes that this initiative to combat discrimination will help to increase the level of employment of people with special needs and, in the end, to promote the freedom of movement of these persons.
<P>
Of course, it is particularly important for people with special needs to have access to means of transport, services and all types of installation if they are to exercise their right to freedom of movement. The European Commission has approved a proposal for a directive on special arrangements in buses, coaches and other vehicles, so that people with special needs with mobility problems and people using wheelchairs have access to them.
<P>
In addition, you should know that, on 4 June 1998, the Council approved the recommendation for a pan-European type of parking permit to be introduced for people with special needs, the aim of which is to help them travel in all Member States with a common permit so that they can take advantage of all organised parking areas throughout Europe. | Le 26 novembre 1999, la Commission européenne a approuvé un train de mesures en vue de combattre la discrimination. En ce qui concerne le "paquet" en question et les personnes handicapées, il existe une directive qui est axée sur la lutte contre les discriminations, notamment dans le domaine du travail.
<P>
La Commission européenne estime que cette initiative en matière de lutte contre les discriminations contribuera à renforcer le niveau d'emploi des handicapés et, en fin de compte, à favoriser leur libre circulation.
<P>
Bien sûr, il est d'une grande importance que les handicapés puissent avoir accès aux moyens de transport, aux services, aux installations de toute nature, pour qu'ils jouissent de la liberté de circulation. La Commission européenne a approuvé une proposition de directive comportant des dispositions spéciales pour les autobus, les autocars et autres véhicules afin d'en faciliter l'accès aux personnes qui ont des problèmes locomoteurs, qui se déplacent en fauteuil roulant.
<P>
Rappelons en outre que le 4 juin 1998, le Conseil a approuvé une recommandation pour l'adoption d'un modèle européen de carte de stationnement pour les handicapés qui vise à les aider à librement circuler dans tous les pays membres et à bénéficier de toutes les places de stationnement spécialement aménagées qui existent en Europe. |
24 | Mr President, I would like, in beginning my speech regarding the White Paper, to congratulate the rapporteur, Mr von Wogau. The fact that the Group of the Party of European Socialists is very much in agreement with your report is clearly demonstrated by the fact that only one amendment has been presented during this procedure.
<P>
We are, therefore, in agreement with the report, Commissioner, as well as the broad outlines of the White Paper.
<P>
Since the Treaty entered into force, Community law on competition has been one of the tenets of Community policy. After almost forty years of being in force, these rules were beginning to show signs of exhaustion. For this reason, modernisation was essential. That modernisation came to be particularly necessary for five reasons. Firstly, the authorisation system; secondly, decentralised application; thirdly, procedural rules; fourthly, judicial application; and fifthly and finally, excessive red tape.
<P>
The system of individual approvals needed urgent reform, as was unanimously requested by specialised companies, academics and lawyers. I have not attended a single forum of specialists in competition law which has not requested a change to the system. A system, such as the current one, which is capable of making so few decisions, be they approvals or prohibitions, is something less than a valid system.
<P>
National competition authorities were able to apply Articles 81(1) and 82 for some time. However, they could not apply Article 81(3), which, to a certain extent, prevented the coherent application of Article 81(1). You will know that there are currently two preliminary issues before the Court of Justice, both brought by German courts, which question the feasibility of applying 81(1) without being able to apply 81(3). A reform of this point was therefore also necessary.
<P>
The procedure in the field of competition is basically contained in Regulation 1762. The voices in favour of its amendment were unanimous. The fact that it did not establish a genuine procedure, that it did not establish time limits, that it did not regulate access for interested parties to the files, or that the right to defence was not properly recognised, were factors which led to the unanimous demand for reform.
<P>
The Court of Justice accepted some time ago that Community competition law could be applied by the legal bodies of the Member States and in 1994, the Commission published a communication on this subject. It was therefore necessary to facilitate this approach.
<P>
One of the most frequent criticisms of Community competition law is its excessive red tape. As a consequence of the continental legal tradition, consideration of whether certain agreements are anti-competitive or not depends more on an analysis of their clauses than on their effects on the market. It was therefore necessary to introduce an economic analysis.
<P>
The White Paper intends to resolve these problems and we therefore support these proposals.
<P>
It is also true that we note certain deficiencies which have come to light in the report. Amongst these, firstly, is the fact that, despite trying to modernise Articles 81 and 82, Article 81 and not Article 82 carries exclusive weight. At the moment, with inter-company agreements and the privatisation of monopolies preserving dominant positions and even consolidating them, the combating of abusive conduct is becoming particularly important. Secondly, Regulation 1762 must be repealed and replaced with a new regulation. For these reasons, we are going to vote in favour of the report.
<P>
However, if some of the amendments are accepted, particularly those presented by the PPE-DE Group, we would consider the report to be stripped of its value and to have become an inconsistent document, lacking in rigour and, in that event, we would reconsider our support. | Monsieur le Président, je commencerai mon intervention sur le Livre blanc en félicitant le rapporteur, M. von Wogau. Je veux pour preuve de l'adhésion du groupe du parti des socialistes européens à son rapport le dépôt d'un seul amendement dans ce dossier.
<P>
Nous sommes donc d'accord avec le rapport, tout autant, Monsieur le Commissaire, qu'avec les lignes fondamentales du Livre blanc.
<P>
Le droit communautaire de la concurrence a été l'un des fondements de la politique communautaire depuis l'entrée en vigueur du Traité. Cela dit, après quelque quarante ans d'existence, ces règles ont commencé à montrer des signes de fatigue. Une modernisation s'imposait, dès lors, de toute urgence et s'avérait particulièrement nécessaire sur cinq points : le régime d'autorisation, l'application décentralisée, les règles de procédure, l'application judiciaire et le formalisme excessif.
<P>
Le régime d'autorisation avait besoin d'une réforme rapide, unanimement requise par les entreprises, les chercheurs et les avocats spécialisés. Je n'ai assisté à aucun forum de spécialistes du droit de la concurrence où un changement du système n'était pas demandé. Un régime qui offre un nombre aussi limité de décisions, tant d'autorisation que d'interdiction, tel que celui qui est en vigueur, est tout sauf un bon régime.
<P>
Les articles 81.1 et 82 pouvaient être appliqués, depuis longtemps, par les autorités nationales de la concurrence. Celles-ci ne pouvaient, néanmoins, pas appliquer l'article 81.3, ce qui empêchait, dans une certaine mesure, une application cohérente de l'article 81.1. Mesdames, Messieurs, vous n'ignorez pas que deux questions préjudicielles, posées par des tribunaux allemands, sont actuellement en instance devant la Cour de justice. La question est de savoir s'il est possible d'appliquer l'article 81.1 sans pouvoir appliquer l'article 81.3. Une réforme s'imposait, dès lors, également sur ce point.
<P>
La procédure en matière de concurrence est essentiellement contenue dans le règlement no 17/62. Sa modification était unanimement requise. Le fait qu'il ne définissait pas une véritable procédure, que des délais n'étaient pas établis, que l'accès aux dossiers des personnes concernées n'était pas réglementé ou que les droits de la défense n'étaient pas reconnus de manière adéquate, sont autant de raisons qui expliquent l'unanimité de cette requête.
<P>
La Cour de justice a accepté, il y a longtemps déjà, que le droit communautaire de la concurrence puisse être appliqué par les organes juridictionnels des États membres et la Commission a déjà publié une communication sur le sujet en 1994. Il était donc nécessaire de faciliter cette voie.
<P>
L'une des critiques les plus fréquemment adressées au droit communautaire de la concurrence est son formalisme excessif. Il résulte de la tradition juridique continentale que le caractère anticoncurrentiel ou non de certains accords dépend plus de l'analyse de leurs clauses que des effets qu'ils produisent sur le marché. L'introduction d'éléments d'analyse économique s'avérait dès lors nécessaire.
<P>
Le Livre blanc prétend résoudre ces problèmes, raison pour laquelle nous soutenons les propositions qu'il contient.
<P>
Certes, ce rapport présente certaines lacunes qui ont été mises en évidence. Par exemple, pour commencer, il met exclusivement l'accent sur l'article 81 et non sur l'article 82, bien qu'il s'agisse de moderniser les deux articles. À une époque où les processus de concentration d'entreprises ou de privatisation des monopoles ont permis de conserver des positions dominantes et les ont même renforcées, la poursuite des pratiques abusives revêt toute son importance. Deuxièmement, le règlement no 17/62 doit être abrogé et remplacé par un nouveau règlement. C'est dans ce sens que nous soutiendrons le rapport.
<P>
Cela dit, si certains amendements, notamment ceux présentés par le groupe parlementaire du PPE, étaient approuvés, nous estimerions que le rapport serait dénaturé, qu'il s'agirait d'un document contradictoire, dépourvu de rigueur, et nous reconsidérerions alors notre soutien. |
240 | I would thank the Commissioner for her answer. My question in the first place concerns the opportunities the disabled have to take advantage of freedom of movement in Europe. It is quite an expensive business if you are to travel from Gothenburg to somewhere else in Europe on holiday or on a study visit if you are in a wheelchair and also need to have a personal assistant or carer with you in order to manage.
<P>
I am grateful for the fact that the Commission has adopted an action plan. It is of course a prerequisite, however, that there be financial resources and means of actually crossing the borders physically if you have a disability. It would be interesting to hear whether the Commission is also prepared to set aside financial resources for those who have disabilities, so that they too might venture further out into the world than merely to where their wheelchairs take them. | Je remercie Mme la commissaire pour sa réponse. Ma question concerne en premier chef les conditions dans lesquelles les personnes handicapées peuvent franchir les frontières européennes. Se déplacer de Göteborg pour aller en vacances ou en stage d' études dans un quelconque autre lieu d' Europe, c' est toute une aventure si l' on est en fauteuil roulant et qu' on a, en outre, besoin d' une personne pour vous assister ou vous aider à maîtriser la situation.
<P>
Je suis reconnaissante à la Commission d' avoir adopté ce plan d' action. Cependant, la condition de son applicabilité est que les personnes atteintes d' un handicap puissent disposer des moyens financiers nécessaires, et qu' elles aient la possibilité purement physique de passer les frontières. Il serait intéressant de savoir si la Commission est aussi disposée à débloquer des fonds en faveur des personnes handicapées, pour qu' elles puissent, elles aussi, parcourir le monde, aussi loin que pourra les emmener le fauteuil roulant. |
241 | I referred to the directive which the Commission has proposed on compulsory arrangements for means of public transport, so that people with special needs can use them. It has not yet been passed by the Council; it is at the consultation stage. I think that a strategic decision of this sort can be taken at European level. I think it is exceptionally difficult for us to specialise in aid programmes for personal transport. That is dealt with either under special programmes in education, for young people, for women and for exchanges or must be a matter for national policy. | J'ai mentionné la directive que la Commission a proposée pour l'aménagement des moyens de transport collectifs, afin que les handicapés puissent les utiliser. Le Conseil n'a pas encore fait avancer cette question, qui en est au stade de la concertation. Je pense qu'une telle décision stratégique peut être prise au niveau européen. Je considère comme très difficile de nous impliquer plus spécifiquement dans des programmes d'aide au transport de chaque personne en particulier. Cela est possible, soit dans le cadre de programmes qui existent dans les domaines de l'éducation, des jeunes, des femmes et des échanges, soit dans le cadre d'une politique nationale. |
243 | Question No 45 by (H-0006/00):
<P>
Subject: Compliance with Directive 96/71/EC concerning the posting of workers The posting of workers directive has still not been implemented in Denmark, even though the deadline has passed. The draft legislation before the Folketing does not contain any rules governing rights of employed persons under collective agreements. Pursuant to Article 3(8) of the Directive, terms and conditions of employment must be in keeping with the 'collective agreements which have been concluded by the most representative employers' and labour organisations at national level and which are applied throughout national territory'. However, such use of an agreement outside its specific scope cannot be imposed on the two sides of industry without a legal basis. There are therefore two possible solutions: either the Directive is inapplicable in Denmark, or Denmark is required by the Directive to introduce universally applicable agreements.
<P>
Can the Commission confirm that the Directive concerning the posting of workers is inapplicable in Denmark as far as 'collective agreements ... declared universally applicable' (cf. Article 3(1)) are concerned, given that such universally applicable agreements do not exist under Danish law? If not, will it explain how the Directive is to be complied with in this area? | question no 45 de (H-0006/00) :
<P>
Objet : Mise en uvre de la directive 96/71/CE sur le détachement de travailleurs Le Danemark n'a pas encore procédé à la mise en uvre de la directive sur le détachement de travailleurs, malgré l'expiration du délai prévu à cette fin. La proposition de loi présentée au Folketing ne comporte aucune disposition régissant les droits des travailleurs salariés qui découlent de conventions collectives. En vertu de l'article 3, paragraphe 8 de la directive, les conditions de travail et d'emploi doivent être conformes aux "conventions collectives qui sont conclues par les organisations de partenaires sociaux les plus représentatives au plan national et qui sont appliquées sur l'ensemble du territoire national". Toutefois, l'application d'une convention dans ce sens, à savoir en dehors de son champ individuel, ne peut être imposée aux partenaires sociaux sans fondement légal. Dès lors, deux possibilités se présentent : soit la directive ne peut pas être appliquée au Danemark, soit elle oblige celui-ci à prévoir des conventions d'application générale.
<P>
La Commission voudrait-elle confirmer que la directive sur le détachement de travailleurs ne peut pas être appliquée au Danemark en ce qui concerne des "conventions collectives ... d'application générale" (article 3, paragraphe 1) dans la mesure où celles-ci n'existent pas dans le droit danois et, dans la négative, voudrait-elle indiquer comment la directive doit être mise en uvre sur ce point. |
244 | The European Union posting of workers directive stipulates that the compulsory rules concerning the terms and conditions of employment applicable in the host country must also apply to workers posted to that country. What it says it that one of two things may apply, i.e. either the legislation in the host country or the collective agreements which have been declared to be the rules universally applicable to a specific sector. Because Denmark does not have a system for declaring collective agreements to be universally applicable rules, provision must be made in the implementing legislation so that, apart from current conditions of employment stipulated in legislation, the hours in universally applicable collective agreements, concluded by the most representative organisations, also apply to posted workers. In other words, to put it simply, Denmark has a choice: it can either introduce legislation or it can use the legislative process to choose a collective agreement and legally activate it.
<P>
Discussions are being held between the European Commission and Denmark, and Denmark is expected to notify the Commission of the transposition of this directive into its national legislation. The deadline by which it had to answer the Commission' s questions expired on 6 December 1999 and we have not received a reply. We are waiting to see what the next move will be. | La directive de l'Union européenne relative au détachement des travailleurs stipule que les règles obligatoires régissant les clauses et conditions d'emploi qui sont en vigueur dans le pays d'accueil doivent également s'appliquer aux travailleurs qui ont été détachés dans ce pays. La directive prévoit deux possibilités : soit la législation du pays d'accueil, soit les conventions collectives qui ont été érigées en règles d'application générale pour une branche donnée. Comme le Danemark n'a pas de système consacrant les conventions collectives en règles d'application générale, il faut prévoir dans le décret d'application que, en dehors des conditions de travail en vigueur fixées par la législation, les clauses des conventions collectives qui sont d'application générale et ont été conclues par les organisations les plus représentatives sont valables pour les travailleurs en détachement. En d'autres termes et très simplement, le Danemark a deux options : adopter une législation ou bien, toujours par voie législative, choisir une convention collective qui acquerra force juridique.
<P>
Des discussions ont lieu entre la Commission européenne et le Danemark, et l'on attend de ce dernier qu'il annonce la transposition de cette directive dans son droit national. Le délai qu'il avait pour répondre aux questions de la Commission a expiré le 6 décembre 1999. Nous n'avons pas de réponse. Nous attendons de voir quels seront les prochains pas. |
245 | Thank you for a very clear answer, the gist of which - if the interpretation is correct - is that the posting of workers directive entails an obligation on the part of the Danish state to establish a system of universally applicable agreements. It is a very clear answer, but it is also an answer, may I point out, which puts Danish organisations, the Danish Government and the Danish Parliament in a very, very difficult situation politically, for it is a well-known fact that there are a number of basic problems associated with the relationship between the Danish model, which is based quite obviously upon collective agreements, and the Continental model, which presupposes legislation. The disagreement and the correspondence to which you refer, Commissioner, concern, first and foremost, another directive, namely the working time directive, but now we can foresee another letter of formal notice and further Treaty infringement proceedings looming because the Danish Government does not intend, or has expressly stated that it does not wish, to implement legislation and establish universally applicable agreements. | Je vous remercie pour la précision de votre réponse. Si l'interprétation est exacte, cela signifie que la directive sur le détachement de travailleurs entraîne une obligation pour l'État danois d'établir un système prévoyant des conventions d'application générale. Votre réponse est très claire, mais il s'agit aussi d'une réponse - et je dois le souligner - qui met les syndicats danois, le gouvernement danois ainsi que le parlement danois dans une situation très difficile sur le plan politique, car tout le monde sait qu'il existe des problèmes fondamentaux en matière de corrélation entre le modèle danois, qui repose largement sur des conventions collectives, et le modèle continental, qui repose sur des textes de loi. Cette discordance et cette correspondance à laquelle vous faites allusion, Madame la Commissaire, concernent avant tout une autre directive, à savoir la directive sur le temps de travail, mais nous pouvons donc nous attendre à une nouvelle lettre de mise en demeure et à une prochaine action en justice pour violation du traité, le gouvernement danois ayant expressément notifié son intention de ne pas exécuter la législation et d'introduire des conventions d'application générale. |
246 | Firstly, no attempt is being made to change the system in Denmark or in any other country. As I said earlier, there are always problems interpreting the directives of the European Commission both because they have a very general framework and because systems are very different from one country to another.
<P>
As far as your question is concerned, this problem does not only apply to Denmark. It is not only Denmark which has matters pending. Five countries have transposed this into national legislation and the rest are at the discussion stage. What now needs to be done, and this was the reason for the consultations and discussions between the Commission and the Danish Government, and with other governments, is to find the best way forward, so that something which is decided at European level by all the Member States, and which constitutes a general framework, can also include workers posted to Denmark from other countries. And this is the direction in which we expect the Danish and the other nine governments to move. | Premièrement, on ne cherche nullement à changer le système du Danemark pas plus que de tout autre pays. Comme je l'ai dit tout à l'heure, il se pose toujours un problème d'interprétation des directives de la Commission européenne, car elles constituent un cadre très général et les systèmes diffèrent beaucoup d'un pays à l'autre.
<P>
En ce qui concerne le point que vous avez soulevé, le Danemark n'est pas le seul pays à connaître ce problème, à avoir des questions en suspens. Cinq pays ont effectué la transposition dans leur législation nationale, et les autres en sont toujours au stade de la discussion. Ce qu'il convient de faire, et c'est pourquoi une concertation et des discussions ont eu lieu entre la Commission et le Danemark, comme avec les autres gouvernements, c'est de trouver le meilleur moyen pour qu'une décision qui a été prise au niveau européen par tous les pays et qui constitue un cadre général puisse s'appliquer aux travailleurs d'autres pays qui sont détachés au Danemark. Et nous attendons un pas dans cette direction du gouvernement danois comme de neuf autres gouvernements. |
247 | Thank you very much, Commissioner, for your dedication. You have fulfilled your objective for today, which is to answer all the questions. We congratulate you.
<P>
Since the time allocated to Questions to the Commission has elapsed, Questions 46 to 68 will be replied to in writing.
<P>
That concludes Question Time.
<P>
(The sitting was suspended at 7.50 p.m. and resumed at 9.00 p.m.)
<CHAPTER ID=9>
1997 discharge | Je vous remercie, Madame la Commissaire, du temps que vous nous avez consacré. Vous êtes parvenue à atteindre l'objectif que vous vous étiez fixé, à savoir répondre à toutes les questions. Nous vous en félicitons.
<P>
Le temps alloué à l'heure des questions à la Commission étant épuisé, les questions 46 à 68 recevront une réponse écrite.
<P>
L'heure des questions à la Commission est close.
<P>
(La séance, suspendue à 19h50, est reprise à 21 heures)
<CHAPTER ID=9>
Décharge 1997 |
248 | The next item is the report (A5-0004/2000) by Mrs van der Laan, on behalf of the Committee on Budgetary Control, on giving discharge to the Commission in respect of the implementation of the general budget of the European Communities for the 1997 financial year (Section I - Parliament, II - Council, III - Commission, IV - Court of Justice and V - Court of Auditors) [SEC(1998) 520 - C4-0350/1998, SEC(1998) 522 - C4-0351/1998, SEC(1998) 519 - C4-0352/1999]
<P>
The Commissioner, Mrs Schreyer, is not here yet, but I hope, and expect, that she will arrive in the next few minutes. Nevertheless, I recommend that we start, in the hope that the Commissioner will be able to follow the debate, and particularly the rapporteur' s speech, from her office, if that is where she still is. | L' ordre du jour appelle le rapport (A5-0004/2000) de Mme van der Laan, au nom de la commission du contrôle budgétaire, sur l'octroi de la décharge à la Commission et sur la clôture des comptes relatifs à l'exécution du budget général des Communautés européennes pour l'exercice 1997 (Sections : I-Parlement, II-Conseil, III-Commission, IV-Cour de justice et V-Cour des comptes) [SEC(1998) 520 - C4-0350/1998, SEC(1998) 522 - C4-0351/1998, SEC(1998) 519 - C4-0352/1999].
<P>
Mme la commissaire n' est pas encore là, mais je suppose et j'espère qu' elle ne devrait pas tarder à arriver. Je propose toutefois que nous entamions déjà les débats, tout en espérant que Mme la commissaire pourra suivre les discours qui vont suivre, en particulier celui du rapporteur, à partir de son bureau, si elle y est encore. |
249 | Mr President, I am sure that Mrs Schreyer must have a very good reason for not being here because her absence would be inexcusable otherwise. I would like to start by thanking my colleagues for their cooperation on this report, it would not be what it is today without that spirit of cooperation.
<P>
Mr President, early last year, the 1997 discharge was postponed because this Parliament could not possibly grant discharge to a resigning Commission which could not enter into any commitments for the future. In its resolution, this Parliament stated that discharge could not be granted until we had received serious, far-reaching proposals for reform from the new European Commission. This report, therefore, appears at a crucial time, on the eve of Mr Kinnock' s reforms. It is an excellent opportunity for this Parliament to introduce far-reaching reforms to these plans. In the period leading up to this, it already appeared, on the basis of the initial drafts, that the Commission had made very important pledges. We asked for a whistle-blower' s regulation, and this is now in place. Parliament wanted financial inspection and audit functions to be separated. This has now been done. Parliament requires a code of conduct for Commissioners and Cabinets. This is in place too. Parliament asked the Commission to waive its excessive privileges. It did this as well. The Commission has also entered into commitments to cooperate with Parliament in terms of SEM 2000. Fundamental changes will also be considered for the technical assistance offices.
<P>
These are sound, first steps which illustrate that, if this Parliament so wishes, changes are not only possible but can also be translated into action quickly. We want more than that, however. The Commission should now produce an ambitious and far-reaching reform programme. This is not only necessary for proper public administration, it is a conditio sine qua non of regaining the trust of the European citizen. We now demand from the European Commission clear pledges concerning the following points.
<P>
Firstly, Parliament must have complete access to all Commission documents. This, however, presupposes that we set up an internal scheme quickly in order to be able to guarantee the confidentiality of sensitive documents. In the context of providing information, I would like to draw the Commission' s attention to the fact that we are very concerned about the present draft plans on public access to documents. If the current draft is correct, then this is a huge step backwards in comparison to today. We must put an end to the situation in which financially powerful organisations with representation in Brussels are able to access information whilst the ordinary citizen is not. Neither can we tolerate a situation in which a public body holds the copyright to public documents.
<P>
We would also like a clear job description for each European official so that an official with conscientious objections can more easily object to tasks which are unethical or unlawful.
<P>
Furthermore, it should be the case that, if the Court of Auditors detects a mistake not just one year but two years running, the management should be held responsible for it, and this will have an effect on chances of promotion. Ultimately, we also need to achieve better cooperation, of course, between the European Court of Auditors and its national counterparts.
<P>
This Parliament has also asked the Commission to give an initial outline of the external aid policy reforms on 31 March of this year. It should no longer be the case that, although Europe is an economic power, we have no political influence because, when the chips are down, we cannot offer effective aid to areas which desperately need it. I would quote Gaza as an example. It is unacceptable that the Commission completed the construction of a hospital in 1996 and that, as yet, it has been left unused.
<P>
Mr President, since 1996, the discharge has acquired a heavy, political significance. It is one of the most powerful weapons Parliament has and must therefore be deployed with care. This is why we will most probably grant the discharge tomorrow. However, we are not surrendering this weapon without placing a time bomb in its place. Indeed, the 1999 discharge will not be given until all financial irregularities highlighted by the Court of Auditors have been cleared up.
<P>
Finally, this discharge report is naturally addressed to the Commission. But this does not detract from the fact that the European Parliament should also put its own house in order. As long as we have no status, we are not credible as a force for reforming the Union. The reforms of the European institutions are necessary in order to be able to continue Europe' s development process. We cannot have a decisive and fair Europe unless it is also open and democratic. All institutions must now join forces in order to work together towards building this type of Europe. | Monsieur le Président je suis sûre que Mme Schreyer a de bonnes raisons de ne pas être là parce que son absence serait inexcusable. Je voudrais tout d'abord remercier mes collègues pour avoir collaboré à ce rapport. Nous n'aurions jamais obtenu un tel résultat sans cet esprit de collaboration.
<P>
Monsieur le Président, au début de l' année passée, la décharge relative à l' exercice 1997 avait été ajournée parce que le Parlement ne pouvait l' octroyer à une Commission démissionnaire qui ne pouvait forcément prendre des engagements pour l' avenir. Le Parlement avait déclaré dans sa résolution que la décharge ne pourrait être accordée qu' après que nous aurions reçu des propositions de réformes sérieuses et profondes de la part de la nouvelle Commission européenne. Ce rapport paraît donc à un instant crucial, à la veille des réformes annoncées par M. Kinnock. C' est une occasion idéale qui est donnée au Parlement de marquer de son sceau les plans de réformes profondes attendues. Au cours de la préparation de ces propositions, il est déjà apparu que la Commission avait pris des engagements importants sur la base des premiers concepts. Nous avions demandé un règlement sur les "sonnettes d' alarme", il a été prévu. Le Parlement voulait une séparation du contrôle financier et des fonctions d' audit. Cela a déjà été fait. Le Parlement exige un code de conduite pour les commissaires et leurs cabinets. Nous l' avons également obtenu. Le Parlement a demandé à la Commission de renoncer à ses privilèges excessifs. Elle y a renoncé. La Commission s' est maintenant imposée de collaborer avec le Parlement dans le cadre de SEM-2000. On envisagera aussi d' apporter des changements fondamentaux dans les bureaux d' assistance technique.
<P>
Ce sont quelques premiers pas positifs qui démontrent que, quand le Parlement le veut, les changements sont non seulement possibles, mais encore peuvent-ils se concrétiser rapidement. Nous voulons plus encore en fait. La Commission doit maintenant nous présenter un programme de réformes plus ambitieuses et plus fondamentales. Il ne s' agit pas seulement d' une nécessité de la part d' une administration publique digne de ce nom, c' est aussi la condition sine qua non du rétablissement de la confiance des citoyens européens. Nous exigeons maintenant de la part de la Commission des engagements précis concernant les points suivants.
<P>
Le Parlement doit d' abord pouvoir accéder à toutes les pièces et documents de la Commission sans exception. En contrepartie, nous devons rapidement adopter dans notre propre chef un règlement permettant de garantir la confidentialité des documents sensibles. Dans le contexte de l' obtention d' informations, je tiens à attirer l' attention de la Commission sur notre vif souci au sujet des projets existants concernant l' accès du public aux documents. Si ce projet est exact, il constitue un recul inquiétant par rapport à la situation actuelle. Il faut mettre fin à la situation actuelle, dans laquelle les organisations financièrement puissantes disposant de représentants à Bruxelles ont accès à des informations dont sont privés les simples citoyens. Il n' est pas non plus admissible qu' une institution publique détienne une sorte de droit d' auteur sur des documents publics.
<P>
Nous voulons aussi qu' une description précise de leurs tâches fondamentales soit fournie à chaque fonctionnaire européen, de telle sorte qu' un fonctionnaire qui aurait une objection de conscience à exécuter une instruction qui serait contraire à l' éthique ou à la légalité puisse s' y opposer plus facilement.
<P>
Par ailleurs, il faut que quand la Cour des comptes signale qu' une faute se produit non pas un an mais deux ans de suite, la direction concernée en assume la responsabilité et que le plan de carrière de la personne responsable en soit affecté. Enfin, une meilleure coopération est nécessaire entre la Cour des comptes européenne et ses homologues nationales.
<P>
Le Parlement attend aussi de la Commission qu' elle apporte le 31 mars de cette année une première esquisse des réformes à appliquer à la politique des aides extérieures. Il n' est pas acceptable que perdure une situation dans laquelle l' Europe, quoique représentant une puissance économique, n' exerce en fait aucune influence politique simplement parce qu' elle ne peut pas apporter d' aide effective quand c' est nécessaire aux régions qui en ont un criant besoin. Je citerai l' hôpital de Gaza comme exemple. Il est inadmissible que la Commission ait achevé la construction d' un hôpital en 1996 et qu' aujourd' hui encore, aucun patient ne puisse y être soigné.
<P>
Monsieur le Président, depuis 1996, la question de la décharge a acquis une lourde signification politique. C' est un des leviers les plus puissants dont dispose le Parlement et il y a dès lors lieu d' en user avec circonspection. C' est pourquoi nous octroierons selon toute vraisemblance la décharge demain. Nous ne déposerons toutefois pas cette arme sans placer simultanément une bombe à retardement. La décharge pour l' exercice 1999 ne sera accordée qu' à condition que toutes les irrégularités financières constatées par la Cour des comptes aient été corrigées.
<P>
Pour conclure, ce rapport sur la décharge s' adresse évidemment à la Commission, mais il n' empêche que le Parlement doit lui aussi balayer devant sa porte : aussi longtemps que nous n' aurons pas fixé notre propre statut, nous ne serons pas crédibles en tant que moteur de réforme de l' Union européenne. Les réformes des institutions européennes sont une condition indispensable à la poursuite de la construction de l' Europe. L' Europe ne sera juste et dynamique que si elle se montre transparente et démocratique. Toutes les institutions doivent maintenant travailler la main dans la main pour édifier une telle Europe. |
25 | Mr President, amongst the various issues being dealt with in this joint debate, I would like to comment on the one mentioned by Mr Berenguer, that is to say, the modernisation of competition policy, which is the subject of the Commission' s White Paper.
<P>
Frankly, I believe that this modernisation has been satisfactory. Through his management, Commissioner Monti achieves good results, as did his predecessor and, clearly, he has established a guarantee which, in parallel with the creation and development of the European internal market, has been capable of establishing the corresponding corrective measures so that the market economy within the Union may work adequately, without the distortions which we economists know may arise when the market is enlarged, as has happened in the European Union since 1993.
<P>
If it functions well, if we are satisfied, if the Commission has basically acted correctly, why the need for the modification? Various arguments have been presented in its favour. Mr Berenguer made a very accurate analysis, justifying the need and the relevant reforms for improving the dynamics of competition, but my concern is to ensure that the standards and criteria which will be applied through the corresponding administrations in the Member States, are truly identical in all regions. Because, if this is not the case, we will be faced with the paradox that the Commission itself will introduce elements of unfair competition into the functioning of the European internal market. In that event we would not have moved forward, but rather backwards, in the application of competition policy in the Union. | Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, parmi les divers sujets abordés au cours de cette discussion commune, je voudrais formuler une remarque sur les propos de notre collègue, M. Berenguer, à propos de la modernisation de la politique de la concurrence, à laquelle fait référence le Livre blanc de la Commission.
<P>
Je pense, en toute franchise, que cette modernisation a été satisfaisante. À l'instar de son prédécesseur, le commissaire Monti obtient de bons résultats dans sa gestion et il va sans dire qu'il a donné la garantie que, parallèlement à la création et au développement du marché intérieur européen, il était capable de prendre les mesures correctives nécessaires pour que l'économie de marché fonctionne de manière adéquate au sein de l'Union, sans les écarts qui peuvent se produire, comme le savent les économistes, lorsque le marché s'élargit, comme ce fut le cas dans l'Union européenne à partir de 1993.
<P>
Si tout fonctionne bien, si nous sommes satisfaits, si l'action de base de la Commission est correcte, pourquoi vouloir une modification ? Plusieurs arguments ont été exposés en sa faveur. M. Berenguer a réalisé une analyse très correcte, justifiant les raisons pour lesquelles elle est nécessaire et les réformes qui devraient s'ensuivre afin d'améliorer le fonctionnement de la concurrence, mais mon souci est de veiller à ce que les normes et les critères qui seront appliqués par les administrations correspondantes des États membres soient réellement identiques en tous lieux. Si ce n'est pas le cas, nous serions en effet confrontés à un paradoxe : la Commission elle-même introduirait des éléments de concurrence déloyale dans le fonctionnement du marché intérieur européen. Dans ce cas, nous n'aurions pas avancé, mais reculé au niveau de l'application de la politique de la concurrence au sein de l'Union. |
250 | Mr President, the Committee on Industry decided to go ahead and draw up a report on the discharge for 1997 although we were not specifically asked to do so. We went ahead because we felt we should start this Parliament in the way in which we mean to go on, that is, by making sure that we take good care of taxpayers' money in Europe.
<P>
During the course of our work on this report it became clear that there are persistent problems in the spending areas under the control of our budget. They were not unique to 1997 and two strands seem to run through them. The first is a tendency for the Commission to embark on very ambitious programmes, particularly in third countries, without sufficient assessment of the practicalities of implementation and proper resourcing. The second involves serious managerial shortcomings in the Commission, in particular in relation to coordination across departments and management of external contracts.
<P>
I know that all the Institutions bear some responsibility for the increasing workload of the Commission and for some of the lack of resources. That cannot excuse everything that we came across. Citizens of Europe expect the European institutions to be properly managed and they are right to do so. That is why I want to echo the comments from my colleague about the importance of the reform process which has been promised to the people of Europe by Mr Prodi and Mr Kinnock. From what I have seen of the reform process, it looks good. I saw some of Mr Kinnock's papers today, I heard some of what he had to say. I have every confidence that if we and the politicians of Europe support him we will see the kind of reform we need. But we need that reform process.
<P>
Many of the general points raised in our committee's report have been covered in Mrs van der Laan's report. It is an excellent report and we should all congratulate her on it. It seems to hit on all the right points without just being like some of the old reports, a series of details. It groups them together and that is very important.
<P>
There are two issues I would like to draw your attention to. One is nuclear safety in Eastern Europe. We have to get this right. The Committee of Independent Experts said the Commission was not managing this properly. We have to remedy that. The second point is about scrutiny mechanisms. We need from the Commission material we can use to help us scrutinise spending. We need proper information, given in a proper way and we all have to take this whole process a lot more seriously than in the past. It has been seen as a bureaucratic process to be done as quickly as possible in as little time as possible.
<P>
I hope colleagues in this House will support the grounds for discharge for 1997 and, at the same time, that the Commission will push ahead with the reform process which is long overdue. Only in this way can we create a new culture in the Commission and at the same time get public confidence restored. | Monsieur le Président, la commission de l'industrie a décidé d'aller de l'avant et de dresser un rapport sur la décharge pour l'exercice 1997 sans que cela lui soit spécifiquement demandé. Nous avons pris cette initiative parce que nous pensions qu'il fallait que ce Parlement fonctionne d'emblée comme nous le souhaitons, à savoir en veillant à ce l'on dépense correctement les deniers du contribuable européen.
<P>
Au cours de notre travail sur ce rapport, il est devenu évident que certains problèmes persistent dans les secteurs de dépense sous le contrôle de notre budget. Il ne limitent pas à 1997 et se caractérisent visiblement par deux grandes tendances. La première est celle de la Commission à engager des programmes très ambitieux, notamment dans les pays tiers, sans avoir évalué suffisamment leurs modalités de mise en uvre et les ressources propres. Deuxièmement, des lacunes de gestion notable ont été constatée à la Commission, en particulier en ce qui concerne la coordination entre les départements et la gestion de contrats extérieurs.
<P>
Je n'ignore pas que toutes les institutions ont leur part de responsabilité dans le considérable accroissement des programmes de la Commission et dans le manque de ressources. Cela ne peut cependant pas justifier tout ce que nous avons découvert. Les citoyens de l'Europe attendent, avec raison, que les institutions européennes soient correctement gérées. C'est pourquoi je veux me joindre à mon collègue pour souligner l'importance d'un processus de réforme, que MM. Prodi et Kinnock ont promis aux citoyens européens. Ce que j'ai pu voir du processus de réforme me semble prometteur. J'ai lu une partie des documents de M. Kinnock aujourd'hui. J'ai entendu une partie de ce qu'il avait à dire. Je suis sûr que si nous, ainsi que les politiques européens, le soutenons, nous obtiendrons le type de réforme qu'il nous faut. Mais il nous faut ce processus de réforme.
<P>
Nombre des points généraux que le rapport de notre commission soulève ont été traités dans le rapport de Mme van der Laan. Ce rapport est excellent et nous devrions tous l'en féliciter. Il semble qu'il aborde tous les points à aborder, mais, contrairement aux rapports qui ont été dressés par le passé, n'est pas une liste de détails. Il les regroupe, ce qui est très important.
<P>
Je voudrais attirer votre attention sur deux points. Le premier est la sécurité nucléaire en Europe orientale. Il y a lieu de régler ce problème. Le comité d'experts indépendants a précisé que la Commission ne gérait pas ce sujet correctement. Nous devons remédier à cette situation. Le deuxième point concerne les mécanismes de contrôle. Il faut que la Commission nous fournisse les documents nous permettant de contrôler les dépenses. Il nous faut des informations appropriées, fournies de manière appropriée et nous devons tous prendre l'ensemble de ce processus bien plus au sérieux que par le passé. Celui-ci était perçu comme un processus bureaucratique à effectuer le plus rapidement possible.
<P>
J'espère que les députés du Parlement soutiendront les motifs étayant la décharge pour l'exercice 1997 et, simultanément, que la Commission impulsera le processus de réforme qui se fait attendre depuis longtemps. Ce n'est que de la sorte que nous créerons une nouvelle culture au sein de la Commission et que nous regagnerons par la même occasion la confiance de l'opinion. |
251 | Mr President, Parliament now has to reach a decision, in plenary sitting, on whether to grant the Commission the discharge for the 1997 financial year that was refused on 4 May last year. Therefore we must ask what has changed, against a background that is truly historic as far as the EU is concerned. What improvements have there been? What is there to justify granting the discharge today? First of all there is - to some extent in any event - a new Commission. There has been a plethora of declarations of intent and announcements to do with reform, none of which have a great deal of substance to them. So far, no consideration has been given to creating codes of conduct for Members of the Commission and their cabinets.
<P>
I have taken note of what Mrs Schreyer had to say this morning on the complaint against the two banks and the support for creating protection under criminal law of the financial interests of the EU. These are also positive signs. Nevertheless, it has to be said that these will cost the Commission relatively little. The Commission has announced that it will present its reform programme in February 2000. Announcements and declarations of intent are one thing, fulfilling promises quite another. However, the Commission' s endeavours can only be measured in terms of actual results, for only in this way will it be possible to restore the enormous loss of confidence that the EU has suffered amongst the citizens of Europe, on account of various shortcomings and machinations.
<P>
We have been able to take stock since May 1999 and our conclusions offer no compelling reasons whatsoever for forming a decision on the granting of discharge. If, nevertheless, discharge is granted to the Commission for the 1997 financial year, this then will mean that we will - once again - be giving them a major vote of confidence. It is another story as to whether our citizens will have any sympathy at all for a renewed vote of confidence of this kind on the part of the democratically-elected monitoring institution that is Parliament, in view of the grave errors committed by the previous Commission which are, of course, a millstone around the new Commission' s neck. In addition, and after all this is important as far as the general impression held by the people is concerned, there is the fact that so far - at least as far as I know - the Court of Auditors has been unable to deliver a positive statement of assurance since this instrument was introduced.
<P>
Nevertheless, I would advocate granting discharge for 1997 and also call upon my fellow MEPs to decide in favour, for, in so doing, we would be setting down a clear marker for a fresh start, as well as giving the present Commission the opportunity to make a fresh start - which would also be apparent to the outside world - in terms of coping with its admittedly onerous legacy. Furthermore, this would entail continuing to track down and resolve once and for all any irregularities or incidences of fraud.
<P>
If the Commission is now to be granted discharge for 1997, then under no circumstances should this be interpreted to mean a clean bill of health for the past or carte blanche for poor financial management in the future, for it is known that friendship does not extend to money matters. This expression also holds true for the relationship between citizens and European institutions. And friendship, which means confidence in the reliability of the work of the European institutions in this context, is something we have more need of today than ever before. It is, above all, the forthcoming enlargement of the EU to include the states of Central and Eastern Europe that will produce far-reaching problems and impose burdens on internal structures and administrative developments. A Commission shaken by financial scandals could very quickly become the pawn of certain interests and objectives that most definitely do not feature in the Treaty of Amsterdam' s catalogue of aims.
<P>
Unfortunately, in the past, particularly in the year under review, problems have tended to arise in those assisted areas which are set to accrue greater importance when enlargement takes place; for example the structural funds and the deployment of Technical Assistance Offices. We must put a stop to this unacceptable situation with all haste, for we cannot ask something of the new Member States that we cannot deliver ourselves; nor does it help matters when the Commission and Member States point the finger at each other in turn and pass the buck from one to another.
<P>
As rapporteur for the 1998 Budget, I would like to give advance warning that, in the course of the next few weeks and months, I intend to keep a very close eye on how and whether the Commission implements its reform proposals and how it shapes relations with Parliament in this very area.
<P>
<P> | Monsieur le Président, chers collègues, nous devons aujourd' hui nous prononcer en séance plénière sur la décharge de la Commission pour l' exercice 1997, décharge qui avait été reportée le 4 mai dernier. Dans cette situation véritablement historique pour l' UE, nous devons dès lors nous interroger : qu' est-ce qui a changé ? Avons-nous observé certaines améliorations ? Qu' est-ce qui justifierait aujourd' hui que nous donnions décharge à la Commission ? Tout d' abord, la Commission a été renouvelée - du moins en partie. Les déclarations d' intention et les annonces de réforme foisonnent, même si peu de choses se concrétisent. Nous attendons toujours l' élaboration d' un code de conduite pour les commissaires et leurs cabinets.
<P>
J' ai également pris connaissance des déclarations faites par Mme Schreyer ce matin sur la plainte qui avait été déposée contre les deux banques et sur son soutien à l' établissement d' une protection pénale des intérêts financiers de l' UE. Ce sont là aussi des signes encourageants. Il nous faut toutefois admettre qu' ils coûtent fort peu à la Commission. La Commission a annoncé la présentation d' un programme de réforme pour février 2000. Faire des annonces et des déclarations d' intention est une chose, concrétiser ses promesses en est une autre. Nous pouvons uniquement mesurer les efforts de la Commission au regard des résultats concrets obtenus, car c' est la seule chose qui permettra de remédier à l' énorme discrédit dont a souffert l' UE auprès des citoyens européens en raison de ses insuffisances et de ses manigances.
<P>
Le bilan que nous pouvons donc tirer depuis mai 1999 ne plaide pas de manière convaincante en faveur d' une décision de décharge. Si nous donnons néanmoins décharge à la Commission pour l' exercice 1997, c' est que nous lui aurons - une nouvelle fois - accordé un crédit de confiance. Quant à savoir si les citoyens européens sont prêts, au regard des fautes qui ont été commises par l' ancienne Commission et qui ne facilitent bien entendu pas le travail de l' actuelle Commission, à comprendre un tel geste de la part de l' institution de contrôle qui les représente directement, à savoir le Parlement, c' est une autre histoire. Il s' avère en outre, et c' est là un élément important pour l' impression générale de l' opinion publique, que la Cour des comptes n' a jusqu' à présent pu délivrer aucune déclaration d' assurance positive depuis la création de cet instrument.
<P>
J' appuie néanmoins la décharge pour l' année 1997 et je demande à tous mes collègues d' en faire autant, car une telle décision démontrera une rupture très nette avec le passé et lancera le signe d' un renouveau. Une telle décision donnera également à la Commission la chance visible à l' extérieur d' un nouveau départ et lui permettra de se débarrasser de ce qu' il est convenu d' appeler un héritage pesant. D'un autre côté, cela implique que toutes les irrégularités et les escroqueries devront continuer à être poursuivies et devront être entièrement clarifiées.
<P>
Si la Commission obtient la décharge pour l' exercice 1997, cette décision ne doit cependant en rien être interprétée comme une réhabilitation pour les erreurs du passé ou encore comme une carte blanche pour de futurs manquements en matière de gestion. Les bons comptes font les bons amis. C' est un proverbe qui s' applique également aux rapports qui lient les institutions européennes aux citoyens européens. Et l' amitié, ou si vous préférez, la confiance du citoyen en la fiabilité du travail effectué par les institutions européennes est aujourd' hui plus importante que jamais. En effet, l' élargissement imminent de l' UE aux États d' Europe centrale et orientale risque bien de charrier des problèmes de grande ampleur et d' alourdir la structure interne de l' Union et le processus administratif. Une Commission ébranlée par des scandales financiers pourrait dès lors rapidement devenir le jouet d' intérêts et d' objectifs qui ne figurent pas vraiment parmi ceux du traité d' Amsterdam.
<P>
Hélas, ces problèmes semblent avoir par le passé, et surtout l' année du rapport, considérablement touché le domaine des aides, en particulier les fonds structurels et le recours aux BAT, et ce alors que de telles aides gagnent en importance en raison de l' élargissement à venir. Il convient de mettre fin à ces pratiques inadmissibles au plus vite. En effet, nous ne pouvons exiger des nouveaux candidats à l' adhésion ce que les vieux États membres ne sont pas capables eux-mêmes de respecter. Ce n' est pas non plus en se montrant tour à tour du doigt et en se rejetant mutuellement la faute que les États membres et la Commission trouveront la solution.
<P>
En tant que rapporteur pour le budget de l' année 1998, je vous annonce dès à présent que j' entends bien, dans les semaines et les mois à venir, regarder de près comment la Commission met en uvre ses projets de réforme et quels rapports elle entend entretenir avec le Parlement à ce sujet.
<P> |
252 | Mr President, I am sure the Commission will be relieved to hear that the 97 discharge is unlikely to have the same impact as the 96 discharge which, as you are all so very well aware, led to the forced resignation of the Santer Commission. The Socialist Group will be voting to grant discharge. I am sure you will be relieved to hear that as well.
<P>
But that is not to say that we are satisfied, and that everything in the garden is rosy. It is clear that a radical overhaul of the Commission is long overdue. It indicates, however, that we acknowledge that steps are being made in the right direction.
<P>
I just want to outline some of the issues that we, as Socialists, have put down as amendments. We hope these will be carried because they are important in the way that they will impact on future reform.
<P>
First of all, the immunity of officials: this should be lifted if and when requested by a national prosecutor. We need to make it much easier to prosecute officials who are guilty of fraud and corruption.
<P>
It is critical to note that the Commission has too often failed to act on the reforms recommended by the Court of Auditors. The Court's report is there for a reason, our response to it is there for a reason and it is important that it is followed through. I have just heard now that an audit progress board is going to be set up by the Commission. Even if we hear nothing else, we know that is going in the right direction in terms of the reforms that we want to see. Too often we have put forward recommendations and they have not been acted upon even though you have said very often that you will act on them. We want to see that follow-through to a much greater extent in future.
<P>
The other issue is access to confidential documents. We have had problems in the past in terms of our responsibility in carrying out discharge because we have not had access to the documents we should have had. We understand that we also have a responsibility here, that if we are given documents we must ensure that confidential documents will indeed be kept confidential. We have put down an amendment to that effect.
<P>
One issue which is referred to in the van der Laan report is the whole question of the Gaza hospital. The situation there is totally unacceptable. We will not put up with it for much longer and we are looking for immediate action on that issue.
<P>
I would like to congratulate Lousewies van der Laan. I do not usually bother congratulating people but I think she has produced a very cogent report and deserves our thanks. | Monsieur le Président, je suis sûre que la Commission sera soulagée d'entendre que la décharge pour l'exercice 1997 n'aura visiblement pas les mêmes répercussions que la décharge 1996 qui, comme vous le savez tous, a débouché sur la démission forcée de la Commission Santer. Le groupe socialiste votera en faveur de l'octroi de la décharge. Je suis sûre que cette nouvelle vous soulagera également.
<P>
Mais cela ne signifie pas que nous soyons satisfaits. Cela ne signifie pas que tout est rose. Il est clair que la révision radicale de la Commission se fait attendre depuis longtemps. Cela signale cependant que nous reconnaissons que des pas ont été accomplis dans la bonne direction.
<P>
Je voudrais seulement souligner certaines questions que nous avons, en tant que socialistes, mises en avant sous forme d'amendements. Nous espérons que ceux-ci seront adoptés, compte tenu de l'importance de leur impact sur la future réforme.
<P>
Tout d'abord, l'immunité des fonctionnaires. Celle-ci devrait être levée si et seulement si un procureur d'un État membre le demande. Nous devons faciliter les poursuites judiciaires contre les fonctionnaires coupables de fraude et de corruption.
<P>
Il est essentiel de noter que la Commission a trop souvent omis de procéder aux réformes recommandées par la Cour des comptes. Le rapport de la Cour n'est pas là pour rien, notre réponse à ce rapport non plus. Il est important que la Commission donne suite à ces recommandations. Je viens d'entendre que la Commission va créer un groupe de suivi de l'audit. Même si nous n'entendons rien d'autre, nous savons que les reformes que nous attendons vont dans la bonne direction. Trop souvent, nous avons fait des recommandations et vous n'y avez pas donné suite alors que vous aviez très souvent dit que vous alliez en tenir compte. Nous voulons qu'à l'avenir, on donne bien plus cette suite à nos recommandations.
<P>
L'autre est l'accès aux documents confidentiels. Nous avons éprouvé des problèmes par le passé pour exercer notre responsabilité en matière d'octroi de la décharge parce que nous n'avions pas accès aux documents dont nous aurions dû disposer. Nous comprenons que nous devons aussi faire preuve de responsabilité dans ce domaine, que si l'on nous fournit des documents, nous devons veiller à ce que leur confidentialité soit respectée. Nous proposons un amendement en ce sens.
<P>
Un point que le rapport van der Laan aborde est le problème de l'hôpital de Gaza. La situation sur place est tout à fait inacceptable. Nous ne le supporterons plus très longtemps et nous avons l'intention d'agir immédiatement en la matière.
<P>
Je tiens à féliciter Lousewies van der Laan. Je n'ai pas l'habitude de prendre la peine de féliciter les gens, mais dans ce cas-ci, je pense qu'elle mérite tous nos remerciements pour le rapport très pertinent qu'elle a dressé. |
253 | Mr President, Commissioner, if we are honest, we find ourselves in a somewhat unusual situation. We are discussing last year' s discharge, but also the Commission' s responsibility. I would like to raise the problems which are still piled up high on our desks. The assessment of whether or not the discharge will be granted also depends to some extent on where the emphasis is placed. It is about a Commission which is no more. There is now a new Commission. Then it is logical to grant discharge, because how can the current Commissioner be blamed where 1997 is concerned?
<P>
The problems remain and this gives rise to doubts. We have to take a decision now regarding the Commission' s good intentions, but there is still no structural outline for these good intentions. Mr Kinnock will present his proposal next month. We are all very much anticipating this, but the facts are still missing at this time when we already have to decide whether or not to grant discharge.
<P>
It is clearly a dilemma with which the rapporteur has also struggled. This dilemma stretches beyond the areas which I have already listed. Take, for example, the pledges made by the Commission. They look good in themselves. I have read a few documents written by Mr Kinnock and we have every confidence in them. But I will give two examples from which it is not as evident that the good intentions which the Commission has now expressed will lead to a good outcome: the public nature and confidentiality of documents. The previous speaker already said something about this. A document is circulating at the moment - not at a low level, but at a high level within the Commission - which, instead of enhancing the public nature of documents, is having the opposite effect. This is an illustration of empty pledges not necessarily leading to good results. This also applies to whistle-blowers. Mr Kinnock has also devoted some fine-sounding phrases to this subject but, at the same time, it is entirely unclear, at this moment when we have to make a decision, what, for example, happens with whistle-blowers who want to get something off their chest and cannot do this internally but who want to address the outside world - the press or Parliament. We have still not had a response to crucial questions of this type. So there is doubt as to whether these pledges of the Commission contain enough substance at this crucial time when decisions need to be made.
<P>
This also applies, for example, to the very real projects which the Committee on Industry has introduced. In my opinion, the Commission and Mr Kinnock should come with good intentions and with sound plans on personnel policy and financial management, but each Commissioner who is now responsible for an area which has had serious shortcomings in the past should come with sound plans in order to improve the situation and not with general, empty proposals.
<P>
At the moment, our group still feels sympathy for, and patience with, the Commission because it cannot be held responsible for a large proportion of the mistakes made in the past, but this patience has a limit. Clear progress must be visible. At present, we trust that the Commission will produce these sound proposals, but it is not a foregone conclusion that it will do so.
<P>
Finally, Mr President, the 1996 discharge was the beginning of the end of the last Commission. I express the hope that - in fact, I urge the present Commission to ensure that - the 1997 discharge is the beginning of a true reform of financial policy by the Commission. Otherwise this discharge will not have been of any value. | Monsieur le Président, chers collègues, Madame la Commissaire, ne nous leurrons pas, nous nous trouvons dans une situation un peu étrange. Nous discutons de la décharge d' un exercice précédent, mais aussi de la responsabilité de la Commission. Je voudrais aborder le monceau de problèmes qui s' entasse sur notre bureau. La décision d' octroyer ou non la décharge dépend aussi de l' importance que l' on attribue aux choses. Nous discutons d' une Commission qui n' est plus en fonction. Une nouvelle Commission est maintenant en place. Il est donc logique d' accorder la décharge, car que pourrait-on reprocher aux commissaires actuels pour des faits se rapportant à l' exercice 1997 ?
<P>
Les problèmes qui se sont posés alors restent posés aujourd' hui, voilà pourquoi le doute subsiste. Nous devons prendre maintenant une décision au sujet des bonnes intentions de la Commission, bien qu' une synthèse structurée de toutes ces bonnes intentions ne soit pas encore disponible. M. Kinnock doit venir avec sa proposition le mois prochain. Nous l' attendons tous avec impatience mais ignorons si nous devons d'ores et déjà prendre une décision concernant la décharge.
<P>
C' est manifestement un dilemme auquel le rapporteur a aussi dû être confronté. Le dilemme va d' ailleurs au-delà des domaines que j' ai cités. À propos des promesses de la Commission par exemple : elles nous semblent valables. J' ai lu un certain nombre de documents transmis par M. Kinnock et ceux-ci nous inspirent toute confiance. Je vais pourtant donner deux exemples au sujet desquels il ne va pas de soi que les bonnes intentions exprimées maintenant par la Commission produiront le résultat escompté. Le caractère public ou confidentiel des pièces. L' intervenant précédent a déjà évoqué le problème. Il circule en ce moment un document, non pas au niveau inférieur mais bien dans les hautes sphères de la Commission, dans lequel la publicité des pièces n' est pas plus grande qu' avant, mais au contraire plus restreinte. C' est un exemple du fait que cette belle promesse ne donnera pas automatiquement un bon résultat. Cela vaut également pour les "sonnettes d' alarme". M. Kinnock y a consacré de belles paroles mais, en même temps, il n' est toujours pas clair du tout, au moment où nous devons prendre une décision, de savoir ce qui va se passer lorsque ces informateurs ne trouveront pas d' interlocuteur à l' intérieur de l' institution et voudront s' adresser à l' extérieur, à la presse, au Parlement. Aucune réponse à ces questions cruciales ne nous est parvenue. Alors que nous devons prendre une décision, le doute subsiste par conséquent quant à savoir si les résolutions de la Commission sont suffisamment fermes.
<P>
C' est aussi vrai au sujet des projets très concrets avancés par la commission de l' industrie, du commerce extérieur, de la recherche et de l' énergie, par exemple. Je crois que la Commission et M. Kinnock doivent venir avec de bonnes intentions et de bons projets concernant la politique du personnel, la politique financière. En fait, chaque commissaire en charge d' un département dans lequel de graves déficiences ont été constatées dans le passé ferait bien de venir présenter des propositions concrètes en vue d' améliorer la situation au lieu de se contenter d'avancer de belles propositions d' ordre général.
<P>
En ce moment, la commisération, la patience est encore de mise au sein de notre groupe à l' égard de la Commission qui ne peut être tenue responsable pour les nombreuses fautes commises dans le passé, mais cette patience a ses limites. Les progrès accomplis doivent être clairement mesurables. Pour le moment, nous espérons que la Commission va nous faire ces propositions concrètes mais ce n'est pas automatique.
<P>
Pour terminer, Monsieur le Président, nous avons vu que la décharge pour 1996 a signifié le début de la fin pour la précédente Commission. Je forme le vu, je dirai même plus, j' exige en fait de l' actuelle Commission que la décharge pour l' exercice 1997 soit le commencement d' une véritable réforme de la gestion financière de celle-ci, sinon l' octroi de cette décharge aura été vain. |
254 | In assessing the question of whether or not to grant the Commission discharge, the decision must be based upon what actually occurred during the financial year concerned, in this case in the course of 1997.
<P>
In our Group, we find it hard to see how the financial administration for 1997 was in any crucial way better than that for 1996. In that year, we voted against granting discharge. As a result, we shall vote against granting discharge for 1997, too. We think that this picture of ours is confirmed by the examination carried out by the Court of Auditors.
<P>
It is both good and necessary that reforms have been promised. So far, the promises which have been made are still, however, to be fulfilled, especially where transparency is concerned. We are therefore going to vote in favour of the demands for reforms which are presented in the resolution, but against the granting of discharge. | Au moment de juger s' il convient ou non d' accorder la décharge à la Commission, notre décision doit se fonder sur ce qui s' est effectivement passé au cours de l' exercice concerné, en l'occurrence en 1997.
<P>
Le groupe dont je fais partie estime que la gestion financière de l' année 1997 n' a guère marqué de progrès par rapport à celle de 1996. Or nous nous sommes prononcés contre la décharge pour l' exercice 1996. Nous voterons par conséquent également contre la décharge pour 1997. Notre point de vue nous paraît du reste confirmé par les résultats de l' examen de la Cour des comptes.
<P>
Le fait qu' on nous ait promis des réformes est positif, et il correspond à une nécessité. Mais jusqu' à présent, il reste à tenir ces promesses, notamment en ce qui concerne l' application du principe de transparence. Nous voterons donc pour les demandes de réformes qui se trouvent exprimées dans la résolution, mais contre l' attribution de la décharge. |
255 | Mr President, first of all, I have only positive comments to make on Mrs Van der Laan' s very expert work on this report. The Union for a Europe of Nations Group cannot vote for approving the accounts for 1997. The report on so-called discharge contains a comprehensive and extremely critical survey of the accounts. We support these critical remarks, and I must therefore state that it would seem quite absurd, against this background, to vote in favour of approving the accounts. It has not been possible for the Court of Auditors to issue an auditor' s statement to the effect that the arrangements covered by the accounts are lawful, and we should regard it as extremely problematic if we, as Members of this Parliament, were to vote in favour of accounts without having any guarantee of the legality of the arrangements concerned.
<P>
The majority have made their approval of the accounts conditional upon the new Commission' s implementing a series of reforms, so as to ensure that what we are familiar with from the previous Commission' s period of office is not repeated. Again, I must say that we are concerned here with an extremely unfortunate confusion of the old Commission' s accountability for 1997 and the new Commission' s accountability for the future. We do not think that the new Commission, under any circumstances, could incur liability for the past. We think it is wrong to talk about the Commission' s liability as an institution. The mistakes up until 1999 are attributable to those who had responsibility at that time, and we still have no way of knowing whether the new Commission can do any better.
<P>
By means of this extraordinary procedure, Parliament is stopping itself from placing liability for the arrangements in 1997 squarely where it belongs, namely with the previous Commission. It was the 1996 accounts which led to the downfall of the previous Commission, and the 1997 accounts are just as incriminating. There is no reason why, against this background, we should agree to grant discharge.
<P>
As far as the decision to balance the accounts is concerned, we shall abstain from voting, and where, finally, the motion for a resolution is concerned, we shall attach most importance to the many correct instructions contained in this and vote in favour of it. | Monsieur le Président, je n'ai que des paroles positives à formuler à l'égard de l'excellent travail réalisé par Mme Van der Laan dans le cadre du présent rapport. Le groupe Europe des nations ne peut voter l'approbation des comptes pour 1997. Le rapport relatif à la décharge passe largement en revue, de façon très critique, lesdits comptes. Nous approuvons ces critiques de sorte qu'il serait totalement absurde, selon moi, d'approuver les comptes en question. La Cour des comptes n'a pas été en mesure de rendre un rapport d'audit sur la légalité des dispositions visées par la comptabilité ; il nous apparaît très grave que l'on demande aux députés de cette Assemblée de voter pour une comptabilité dont nous n'avons pas la certitude que les dispositions soient légales.
<P>
La majorité des députés ont subordonné leur approbation au fait que la nouvelle Commission s'engage à réaliser un certain nombre de réformes visant à éviter une répétition des événements que nous avons connus du temps de l'ancienne Commission. Permettez-moi de déclarer qu'il s'agit là, selon moi, d'une lamentable confusion entre les responsabilités de l'ancienne Commission pour les comptes de 1997 et les responsabilités de la nouvelle Commission pour l'avenir. Nous estimons que la nouvelle Commission n'a pas à assumer une responsabilité pour les choses passées. Il est, selon nous, erroné de parler de la responsabilité de la Commission en tant qu'institution. Les erreurs qui ont été commises jusqu'en 1999 sont imputables à ceux qui étaient responsables à cette époque ; quant à la nouvelle Commission, nous n'avons pas encore eu la possibilité de constater si elle est meilleure que l'ancienne.
<P>
À la suite de cette singulière procédure, le Parlement s'interdit d'imputer la responsabilité des dispositions de 1997 là où elle réside, c'est-à-dire auprès de l'ancienne Commission. Ce sont les comptes de 1996 qui ont fait tomber l'ancienne Commission et les comptes pour 1997 sont tout aussi accablants. Il n'y a donc aucune raison d'octroyer la décharge.
<P>
En ce qui concerne la décision de clôturer les comptes, nous nous abstiendrons lors du vote et, enfin, en ce qui concerne la proposition de résolution, nous insistons surtout sur les nombreuses recommandations qui ont été formulées à juste titre et nous voterons pour. |
256 | Mr President, the decision relating to discharge for the 1997 financial year was postponed because the erstwhile Commission, to whom it was to be granted, had stepped down before the appointed time and was only continuing in office in a caretaker capacity. Mrs van der Laan' s report - on which she has lavished a great deal of hard work, and for which we are indebted to her - proposes that we should grant discharge to the Commission for 1997. One might ask how it is that the current Commission is to receive the discharge for its predecessor' s budgetary management - Mr Camre just mentioned this - particularly as the discharge for the previous year, 1996, was denied.
<P>
That is just the way things are, however. In taking over the mandate, the new Commission has to assume responsibility not just for the achievements of the past but also for the mistakes made. Since, on account of the college system, discharge can only be granted to the Commission as a whole or, alternatively, denied or postponed, it is no longer of any consequence that four former Commissioners who belonged to the previous Commission that has yet to be discharged, crop up again as Members of this body. This question ought to have been asked when the new Commission was appointed.
<P>
If Parliament votes in favour of the Committee on Budgetary Control' s proposal this week and grants discharge, then the Commission must not take this to be a blank cheque. For it is the third section of Mrs van der Laan' s report that is the most important, to my mind, namely the motion for a resolution. The comments contained within, under eight headings, are an integral part of the discharge, the implementation of which forms the basis of our decision.
<P>
In the course of the discharge procedure for the coming years - that for 1998 is already under way - Parliament will have to examine, as a matter of urgency, whether or not it was too quick to bestow premature praise on the Commission for 1997. We will be in a position to judge just as soon as the Commission presents its reform programme. We will be able to use the discharge procedure for 1998 to check whether efficiency, transparency and accountability, and likewise a sincere willingness to provide information, are being displayed vis-à-vis the discharge authority. | Monsieur le Président, la décision de décharge pour l' exercice 1997 a été reportée du fait que la Commission précédente avait déjà présenté sa démission à la date prévue pour cette décision et ne gérait plus que les affaires courantes. À présent, Mme van der Laan, à laquelle il convient de rendre hommage pour tout le travail qu' elle a accompli, nous invite dans son rapport à donner décharge à la Commission pour l' année 1997. On peut se demander pourquoi la Commission actuelle doit recevoir décharge pour l' exécution du budget général de la Commission précédente - M. Camre en a également fait état -, d' autant plus que la décharge pour l' année 96 a été refusée.
<P>
Mais il en va ainsi. Depuis son entrée en fonction, la nouvelle Commission doit assumer la responsabilité pour les actes, mais aussi pour les manquements du passé. Comme le système de la responsabilité collégiale qui prévaut au sein de la Commission nous permet de prendre en tout et pour tout trois décisions en matière de décharge, à savoir un octroi, un report ou un refus, le fait que quatre commissaires ayant appartenu à la Commission précédente se retrouvent à nouveau aujourd' hui dans cet organe n' a plus aucune incidence. Cette question aurait dû être posée lors de l' investiture de la nouvelle Commission.
<P>
Si le Parlement approuve cette semaine la proposition faite par la commission du contrôle budgétaire et accorde la décharge, la Commission aurait cependant tort de considérer cette décision comme un chèque en blanc. Je suis en effet d' avis que la troisième partie du rapport de Mme van der Laan, à savoir la proposition de résolution, est la plus importante. Les obligations qu' elle contient, reprises sous huit titres différents, font partie intégrante de la décharge. C' est de son exécution que dépend notre décision.
<P>
Au cours de la décharge pour l' exercice suivant - l' année 1998 est déjà à l' examen - le Parlement devra vérifier très attentivement s' il n' a pas félicité la Commission de manière un peu trop prématurée. Nous disposerons de pierres de touche dès le moment où la Commission présentera son programme de réforme. La décharge pour l' exercice 1998 nous permettra de savoir si l' efficience, la transparence, la responsabilité ainsi qu' une attitude d' ouverture par rapport aux autorités de décharge prévalent. |
257 | Mr President, Mrs van der Laan recommends that we grant discharge for the 1997 financial year, and we interpret this as an act of good faith towards the new Commission, as previous speakers have already said. This discharge is to be granted pending a commitment from the Commission to undertake sweeping reforms; that is what it says in recital 1 of the motion for a resolution. Anyone, however, who believes that, regardless of the fact that discharge was refused for 1996, the discharge for 1997 will make everything rosy in the garden again, is very much mistaken! As far as I am concerned, the all-important question as to how willing the new Commission actually is to submit itself and its officials to supervision by Parliament and the judiciary, has gone unanswered.
<P>
Let me give you an example: one of the first issues we were confronted with, as the newly-constituted Committee on Budgetary Control, was the Fléchard case, which involved fraud in connection with the export of butter to the former Soviet Union at the beginning of the ' 90s. On 7 January 1994, high-ranking officials in the Commission took the decision to largely waive the penalty which the company concerned was actually due to pay and which amounted to almost EUR 18 million. This was an outright violation of Community regulations in force and the first we knew of it was when an anonymous notice was sent at the end of 1998.
<P>
<P>
Everything I have heard Members of the Prodi Commission say on the subject hitherto boils down to a plea to stop poking around in things that happened long ago and to look to the future instead. The enormity of it all is that a Director-General and a number of Directors who were involved at the time have declared themselves innocent of the fact that, unfortunately, the minutes for the crucial meeting of 7 January 1994 have inexplicably disappeared. It is claimed that there was not just one copy of these minutes, but rather that there were several copies. It is said that whilst each participant received his or her own copy, sadly, none of these can now be found, none of them! Now, more than ever before, we can no longer say "forget it!" This is something that should be on OLAF' s list of cases relating to internal affairs requiring investigation but, as far as I am aware, it still does not feature there. This is also one of those cases that should be referred to the competent judicial authorities since, when all is said and done, allowing documents and minutes to disappear is no trivial offence but is expressly made a punishable offence in Article 241 of the Belgian Criminal Code. All I can say is that we will no doubt take up this theme again during the discharge procedure for 1998. | Monsieur le Président, notre collègue van der Laan nous recommande d' approuver la décharge pour l' exercice 1997 et, comme l' ont précisé les orateurs précédents, nous interprétons cette proposition comme un geste bienveillant à l' égard de la nouvelle Commission. L' octroi de la décharge se fonderait sur l' hypothèse de la mise en uvre par la Commission d' un large programme de réforme, tel que précisé au paragraphe 1 de la résolution. Cela dit, ceux qui croient, après le rejet de la décharge pour l' exercice 1996, que l' octroi de la décharge pour l' année 1997 permettra aux choses de rentrer dans l' ordre, ceux-là font fausse route. Une question importante reste à mes yeux sans réponse : dans quelle mesure la nouvelle Commission est-elle effectivement prête à se soumettre et à soumettre ses fonctionnaires au contrôle du Parlement et de la Justice ?
<P>
Pour vous donner un exemple, lorsque la commission du contrôle budgétaire s' est reconstituée après les élections, une des premières questions auxquelles elle a été confrontée fut le cas Fléchard, qui concernait des fraudes en rapport avec l' exportation de beurre en ex-URSS au début des années quatre-vingt-dix. Le 7 janvier 1994, de hauts fonctionnaires décidèrent de lever entièrement l' amende de près de 18 millions d' euros infligée à l' entreprise qui avait fauté. Cette décision constituait une violation manifeste des dispositions communautaires en vigueur. Nous n' en avons pris connaissance que fin de l' année 1998, par le biais d' une lettre anonyme.
<P>
Tout ce que j' ai entendu jusqu' ici des membres de la Commission Prodi sur cette affaire se résumait au message suivant : arrêtons d' investiguer sans cesse sur de vieilles affaires et tentons plutôt de nous tourner vers l' avenir. Le plus monstrueux dans cette affaire, c' est qu'un directeur général et des directeurs concernés à l'époque ont déclaré innocemment que le procès-verbal de la séance décisive du 7 janvier 1994 avait malheureusement disparu de manière inexplicable. Il n' existait pourtant pas un exemplaire unique de ce procès-verbal, mais plusieurs. En effet, chaque participant avait reçu son exemplaire personnel, mais, aujourd' hui, ils ont malheureusement tous disparu, tous ! Sur ce point, on ne pourra pas dire : passons l' éponge ! C' est là un dossier qui devrait rejoindre la liste des affaires internes examinées par l' OLAF, mais, à ma connaissance, ce cas n' y a jusqu' ici jamais été signalé. Il s' agit également d' une affaire qui devrait être portée à la connaissance des autorités judiciaires nationales compétentes, car, en fin de compte, faire disparaître des documents et des procès-verbaux n' est pas une peccadille mais bien un acte punissable, d' après l' article 241 du code pénal belge. Je me contenterai donc de dire : nous en reparlerons certainement dans le cadre de la procédure de décharge pour l' exercice 1998. |
258 | Mr President, we all recall that Parliament decided to postpone the discharge for the 1997 financial year pending commitments from the new European Commission regarding internal reform. In response to this the Commission has entered into various commitments and has certainly adopted many reform measures. It is fair to say that the new President, Mr Prodi, and his team are certainly committed to implementing the financial control requirements as laid down by this Parliament. However, the reform of the European Commission must now be taken in the context of the debate that is going to take place in the run-up to the forthcoming Intergovernmental Conference and the reform of various EU policies and initiatives.
<P>
Existing EU treaties will be amended so as to ensure, for example, that the enlargement process can succeed. I have no doubt further reform of EU institutions will be analysed in this debate. But from the perspective of small Member States it is important that, as the European Commission is reformed, it must be done in a way that ensures that small Member States continue to have representation on the Commission. | Monsieur le Président, nous savons tous que le Parlement a décidé de reporter la décharge pour l'exercice 1997 dans l'attente de connaître les engagements de réforme interne que la nouvelle Commission adopterait. Afin d'y répondre, la Commission a pris plusieurs engagements et a sans aucun doute adopté de nombreuses mesures de réforme. Il convient de reconnaître que le nouveau président, M. Prodi, et son équipe sont réellement engagés dans la mise en uvre des exigences en matière de contrôle financier que le Parlement a établies. Néanmoins, il faut à présent inscrire la réforme de la Commission européenne dans le cadre du débat qui aura lieu durant la période préparatoire de la Conférence intergouvernementale qui va bientôt se tenir et de la réforme de différentes politiques et initiatives de l'UE.
<P>
Les traités actuels de l'Union européenne seront amendés pour que, par exemple, l'élargissement soit un succès. Je suis sûr que l'on analysera les prochaines réformes des institutions communautaires lors de ce débat. Mais pour les petits États membres, il est important que les réformes de la Commission européenne qui vont avoir lieu ne compromettent pas la représentation des petits États membres au sein de la Commission. |
259 | Mr President, the Commission is now to obtain its discharge for 1997, but in reality it does not deserve it. 1997 was a matter for the old Commission and, therefore, the new Commission does not think that it can accept liability. It is true that implementation of the Budget for 1997 fell within the old Commission' s remit. The new Commission has, on the other hand, undertaken to carry out a cleaning up exercise following former scandals, and I must admit that I am not impressed at all. The old mindset which involved sweeping things under the carpet and protecting one' s friends unfortunately still exists. There are some who think that it is more in our interests to let bygones be bygones and make a fresh start. I do not, however, think we can make a fresh start if we do not tidy things up properly. I am referring here especially to the earlier scandals involving ECHO. I am very indignant about the fact that it is so difficult to get any documents handed over on this matter. I am the rapporteur for ECHO on the Committee on Budgetary Control, and I shall have a lot of difficulty carrying out my work if the Commission will not give me the necessary information. From the outside, it looks as if the Commission has something to hide. My investigations also unfortunately suggest that this could be the case. The Commission is not putting all its cards on the table and is in that way repeating ancient practice on the part of the Commission. It was this practice which led to the Commission' s downfall. I can therefore fully support the demand to give Parliament unconditional right of access to documents. Otherwise, we cannot carry out our work. | Monsieur le Président, la Commission demande l'octroi de la décharge pour 1997, mais, en réalité, elle ne le mérite pas. L'exercice 1997 relève de l'ancienne Commission ; c'est pourquoi la nouvelle Commission estime qu'elle n'a pas de responsabilité à assumer. Il est exact de dire que l'exécution du budget pour 1997 relevait de l'ancienne Commission, mais la nouvelle Commission s'est, par contre, engagée à mettre de l'ordre après les scandales passés et je dois avouer que je ne suis vraiment pas impressionné par ce qu'elle a fait jusqu'ici. L'ancienne mentalité consistant à dissimuler les choses et à épauler ses amis est malheureusement toujours présente. D'aucuns prétendent que nous ferions mieux de faire passer les anciens fautifs dans l'oubli et de redémarrer de plus belle, mais je ne pense pas que nous pouvons redémarrer de plus belle si nous n'avons pas préalablement réglé les choses. Je pense surtout ici aux récents scandales qui ont affecté le programme ECHO. Je suis absolument offusqué de constater la difficulté d'obtenir des documents relatifs à cette affaire. Je suis rapporteur pour le programme ECHO au sein de la commission du contrôle budgétaire et j'ai un mal fou à exécuter mon travail à partir du moment où la Commission refuse de me donner les informations dont j'ai besoin. Vu de l'extérieur, on a l'impression que la Commission a des choses à cacher. Mes investigations tendent malheureusement aussi à montrer que cela pourrait être le cas. La Commission ne met pas tout sur la table et elle répète ses pratiques ancestrales. Ce sont de telles pratiques qui ont été fatales à l'ancienne Commission. J'approuve, par conséquent, en tous points la demande visant à donner à l'Assemblée un accès inconditionnel aux documents administratifs, faute de quoi nous ne pouvons exécuter notre travail. |
26 | Mr President, I would like firstly to express my appreciation to the Commission for the improvement represented by the XXVIIIth report on competition policy in the Union, when compared to previous reports. I would also like to highlight the work carried out by the rapporteur, Mr Rapkay, who has dissected this dense and comprehensive text in such a concise way. I would also like to fully support his comments on the need to allow the regions - such as the Basque Country, which I represent - a margin for action, by virtue of the principle of subsidiarity.
<P>
Nevertheless, I cannot forget the numerous criticisms, both from Member States and from market operators, which, given the broad margin for manoeuvre and discretion enjoyed by the Commission in its evaluation of specific cases, maintain that they suffer from legal insecurity in the absence of clear rules allowing interested parties to anticipate the position of the authorities and thereby make feasible requests for aid aimed at the promotion of economic activity and employment, the planning of company mergers etc.
<P>
The only guarantee has been to seek prior favourable approval, through individual cases, which will take more than six or eight months to resolve, an excessively long period, which simply leads to problems of a lack of flexibility, affecting the generation of wealth and employment.
<P>
I therefore believe that something is missing and I suggest that we establish more regulations, lay down clear rules, which will benefit all of us: businesspeople, investors, workers and the citizens in general. | Monsieur le Président, je voudrais avant tout exprimer ma reconnaissance à la Commission pour l'amélioration que représente le XXVIIIe rapport sur la politique de concurrence au sein de l'Union, par rapport aux éditions précédentes. Je tiens également à souligner le travail réalisé par le rapporteur, M. Rapkay, qui a disséqué de façon concise un texte aussi dense et étendu que celui-ci. Je veux aussi apporter tout mon soutien à la remarque qu'il a formulée sur la nécessité d'accorder aux régions comme le Pays basque, que je représente une marge d'action, en vertu du principe de subsidiarité.
<P>
Je ne peux, toutefois, pas oublier les critiques formulées, à de nombreuses occasions, tant par les États membres que par les opérateurs du marché qui, face à la grande marge de manuvre, de pouvoir discrétionnaire reconnu à la Commission pour évaluer chaque cas concret, allèguent l'existence d'une insécurité juridique, due à l'absence de règles du jeu claires qui permettent aux intéressés de prévoir la position de l'autorité et, ainsi, de présenter, en bonne et due forme, leurs demandes d'aide au développement de l'activité économique et de l'emploi, d'envisager la possibilité de fusions d'entreprises, etc.
<P>
L'unique garantie consiste, à ce jour, à obtenir préalablement une autorisation favorable, en présentant des dossiers individuels qui n'aboutissent pas avant six ou huit mois, un délai excessivement long qui ne fait qu'ajouter des problèmes de manque de souplesse à l'activité génératrice de richesse et d'emploi.
<P>
Je le regrette et suggère, par conséquent, l'établissement d'une réglementation plus importante, la promulgation de règles du jeu claires, grâce auxquelles nous pourrons tous sortir gagnants : chefs d'entreprise, investisseurs, travailleurs et citoyens en général. |
260 | Mr President, rapporteur, ladies and gentlemen, I hope that I am able to answer the question as to whether we deserve to have the discharge granted in the affirmative. It is, of course, the discharge procedure for the budget, together with the report from the Court of Auditors, that act as a source of information for the tax payers of the European Union as to whether, and to what extent, budgetary funds were spent thriftily and in accordance with political priorities, where errors occurred, but, above all, what kind of measures are being introduced to remedy the situation.
<P>
The general public knows that the European Parliament is not treating the discharge procedure as a routine matter but is giving it every attention, and the Commission has also been aware of this since last year, when discharge was denied, which is what led to the resignation of the previous Commission. Therefore, today' s debate on the discharge of the 1997 budget signals the end of a long process. It has dealt with virtually all the important issues that the Commission is concerned with in the broader sense.
<P>
Mrs van der Laan' s report addresses all these instruments. The report is very ambitious. It focuses on the reform measures that were introduced and, above all, on those that will need to be introduced. The Commission shares the rapporteur' s ambitious approach. I would like, Mrs van der Laan, to congratulate you on what is indeed a very ambitious report.
<P>
I would now like to look more closely at a number of points contained in the report. Firstly, the issue that rightly occupies a substantial amount of our time, that of externalisation of tasks. We have debated this at great length in committee and also in the framework of the budgetary procedure for the year 2000. The Commission has promised Parliament that it will introduce measures in this regard in the very near future.
<P>
Foreign policy is the area that has most relevance to that of the Technical Assistance Offices. My fellow Commissioner, Mr Chris Patten, together with the other Commissioners responsible for foreign policy, set up a review group, only at the end of last year, which is to undertake a very swift analysis of the tasks performed by the current Technical Assistance Offices and consider which of the tasks should be carried out in a different form in future.
<P>
The group has undertaken to submit specific foreign policy proposals shortly after submitting the global reform package. The Commission is unlikely to be able to submit a detailed proposal on this specific point as early as 31 March, but we hope to be able to do so very soon thereafter.
<P>
You emphasised the global approach in your report. This global approach is part of the reform package. However, I also wanted to mention that concrete measures are being prepared which are in line with the report by Mr Bourlanges and which are specifically intended for this sphere of foreign policy.
<P>
It is the aim of other demands in the report to increase transparency. Again, I can assure you that, as such, you have picked up on one of the Commission' s reform objectives. The Commission wants openness and believes that it should only refuse your Chamber access to information where there is a need to preserve interests meriting protection. I am confident that it will be possible to resolve these issues in the interinstitutional agreement.
<P>
The Commission also intends to improve the information content of your accounts, above and beyond existing legal requirements, at your request and that of the Court of Auditors. I undertook, back in the debate on the Court of Auditors' report, to take up this point, which also features in this report - namely, carrying out a systematic follow-up - because I consider it to be necessary. The Commission has already decided, on the basis of my submission, that the auditors are to take responsibility for looking after the accounts, including those for 1999, in such a way that they take on board the Court of Auditors' criticism; that is to say, advance payments are to be itemised separately, so as to keep this information to hand.
<P>
The fight against fraud must be stepped up still further. We briefly discussed OLAF this morning. I would just like to again mention the staffing increase for which provision has been made in Budget 2000. Mrs Stauner, the complaint I referred to this morning has not only just been announced, in fact it has already been submitted. I believe this also testifies to the fact that the Commission is not prepared to tolerate certain institutions wanting to back out of this regulation, which was passed by Parliament and the Council, rather it applies equally to every single one of the institutions of the European Community.
<P>
Finally, you call for dialogue to be improved; more dialogue with the Member States about necessary improvements in those areas where they have the power of decision over Community funds. I also second your demands on this point and will see to it that the Commission does what it can to have them implemented.
<P>
<P>
As far as the issues surrounding the Gaza hospital and the Palestinian Parliament are concerned, I am able to tell you that the Gaza hospital will be open and available to out-patients as of 15 July and to in-patients from 15 October 2000. Secondly, the Commission will inform the European Parliament about the progress made in relation to the hospital and in relation to the selection of the consultants who are to prepare the invitations to tender for the construction of the Palestinian Parliament.
<P>
All the reform measures I have mentioned are part of a global approach. Mr Kinnock is to present the global approach to you on behalf of the Commission and will talk about political priorities of this period of office and enlarge upon the need for firm and, above all, verifiable and comprehensible scheduling.
<P>
Implementation of these plans should make the European Union and its institutions, by and large, more powerful and transparent. Parliament' s task is to supervise the activities of the Commission, particularly within the framework of the discharge procedure. The Commission is very well aware of how resolutely and scrupulously the European Parliament is exercising this supervision. All the more reason for me to be pleased that the reform measures we have introduced meet with your approval and that you are prepared to form a positive judgement of the discharge procedure for 1997. | Monsieur le Président, Madame le Rapporteur, Mesdames et Messieurs les Députés, à la question de savoir si nous méritons la décharge, j' espère pouvoir répondre de manière affirmative. Outre le rapport de la Cour des comptes, la procédure de décharge pour le budget présente toutes les informations permettant au contribuable de savoir si - et dans quelle mesure - les moyens budgétaires ont été utilisés avec modération et dans le respect des priorités politiques, où subsistaient des erreurs et surtout quelles démarches ont été entreprises pour y remédier.
<P>
L' opinion publique et la Commission savent très bien que la procédure de décharge ne constitue pas un exercice de routine mais bien un acte pris très au sérieux par le Parlement. C' est en effet le refus de la décharge pour l' année 1996 qui a amené la Commission précédente à démissionner. Avec le débat que nous tenons aujourd' hui sur la décharge du budget 1997, c' est dès lors un long processus qui s' achève enfin. Il a abordé pratiquement tous les thèmes importants dont la Commission a la charge.
<P>
Le rapport de Mme van der Laan traite de tous ces instruments. Ce rapport est très ambitieux. Il se concentre sur les réformes qui ont été introduites, mais surtout sur celles qu' il reste à introduire. La Commission partage l' ambition du rapporteur. Je tiens par ailleurs à vous féliciter, Madame van der Laan, pour ce rapport effectivement très ambitieux.
<P>
Je souhaiterais à présent aborder en détail quelques points du rapport. Tout d' abord, la question qui occupe à juste titre la plus grande place, à savoir la question de l' externalisation des tâches. Nous avons très longuement débattu de cette question en commission, et ce également dans le cadre de la procédure budgétaire pour l' année 2000. La Commission a promis au Parlement de réaliser rapidement des avancées dans ce domaine.
<P>
En ce qui concerne les BAT, le domaine de la politique extérieure joue le rôle le plus important. Fin de l' année dernière, mon collègue Chris Patten et les autres commissaires compétents en matière de politique étrangère ont mis en place un groupe d' étude chargé de passer rapidement en revue les missions remplies par les BAT actuels et d' examiner quelles missions pourraient à l' avenir êtres effectuées sous une forme différente.
<P>
Le groupe a promis d' avancer quelques propositions particulières en matière de politique étrangère dans la foulée de la présentation du train de réformes. La Commission ne sera vraisemblablement pas en mesure de présenter une proposition détaillée relative à ce point particulier pour la date du 31 mars, mais nous espérons pouvoir la présenter un peu plus tard.
<P>
Dans votre rapport, vous faites allusion à une approche globale. Cette approche globale est un élément du train de réformes. Je tenais par ailleurs à préciser qu' en matière de politique étrangère, des mesures concrètes - s' inscrivant également dans l' esprit du rapport Bourlanges- sont en ce moment à l' étude.
<P>
D'autres exigences contenues dans le présent rapport visent à renforcer la transparence. À ce sujet, j' aimerais vous assurer que vous abordez un objectif auquel la Commission est attachée. La Commission actuelle souhaiterait en effet être une Commission ouverte qui ne limite votre accès aux informations que dans les cas où la confidentialité s' impose. J' ai l' espoir que ces questions pourront être réglées dans l' accord interinstitutionnel.
<P>
La Commission entend également améliorer la manière dont elle présente l' information liée à la clôture des comptes, au-delà des obligations légales en vigueur, comme le Parlement et la Cour des comptes l' ont demandé. Au cours des débats portant sur le rapport de la Cour des comptes, j' ai déjà promis que je veillerai à respecter ce point du rapport. Je m' engage à effectuer un suivi systématique à ce sujet, car j' estime cela très important. À ma demande, la Commission a déjà ordonné aux vérificateurs aux comptes de gérer les comptes de l' année 1999 en observant les recommandations de la Cour des comptes. Ainsi, les paiements anticipés feront l' objet d' une comptabilité séparée, ce qui assurera la mise à disposition rapide de ces informations.
<P>
Le renforcement de la lutte contre la fraude doit se poursuivre. Nous avons déjà brièvement discuté de l' OLAF ce matin. Je tiens à vous rappeler qu' un renfort de personnel est prévu dans le budget 2000. Madame Stauner, la plainte à laquelle j' ai fait allusion ce matin n' est pas une simple annonce, elle est déjà introduite. Je crois que cette démarche montre également que la Commission n' est pas prête à accepter que certaines institutions puissent déroger à la réglementation décidée par le Parlement et le Conseil, mais bien au contraire que cette réglementation s' applique à toutes les institutions de la Communauté européenne sans exception.
<P>
Enfin, vous exigez également que le dialogue avec les États membres soit renforcé pour tout ce qui concerne les améliorations à apporter dans des domaines où les États membres décident des moyens affectés à la Communauté européenne. Je soutiens également cette recommandation et veillerai à l' appliquer dans les domaines où la Commission est concernée.
<P>
Par rapport aux questions relatives à l' hôpital de Gaza et au parlement palestinien, je peux d' ores et déjà vous informer que l' hôpital de Gaza ouvrira ses portes au patients ne nécessitant pas d' hospitalisation dès le 15 juillet. Les patients requérant des soins cliniques pourront y avoir accès dès le 15 octobre 2000. Deuxièmement, la Commission entend informer le Parlement dès le 31 mars sur les avancées réalisées en ce qui concerne l' hôpital de Gaza et sur la sélection des consultants chargés de préparer les dossiers d' appel d' offres pour la construction du parlement palestinien.
<P>
Toutes les mesures dont j' ai fait état font partie d' une approche globale. Mon collègue Kinnock vous présentera cette approche globale au nom de la Commission et évoquera les priorités politiques au cours de cette période d' activité de la Commission ainsi que l' approche détaillée au regard d' un calendrier concret mais surtout vérifiable et réalisable.
<P>
Dans l' ensemble, la mise en uvre de ces projets devrait améliorer la transparence et l' efficacité de l' Union européenne et de ses institutions. C' est au Parlement qu' il revient de contrôler l' activité de la Commission, particulièrement dans le cadre de la procédure de décharge. La Commission est tout à fait consciente du sérieux et de l' exactitude avec laquelle le Parlement effectue cette mission de contrôle. Je me réjouis d'autant plus que les réformes introduites rencontrent votre approbation et que vous vous disiez prêts à accorder la décharge pour l' exercice 1997. |
261 | Thank you, Commissioner Schreyer.
<P>
The debate is closed.
<P>
The vote will take place tomorrow at 12 p.m.
<CHAPTER ID=10>
Response to Second Report of Committee of Independent Experts | Merci beaucoup, Madame la Commissaire Schreyer !
<P>
Le débat est clos.
<P>
Le vote aura lieu demain à 12 heures.
<CHAPTER ID=10>
Suites à donner au second rapport du Comité des Experts indépendants |
262 | The next item is the report (A5-0001/2000) by Mr van Hulten, on behalf of the Committee on Budgetary Control, on action to be taken on the second report of the Committee of Independent Experts on reform of the Commission. | L' ordre du jour appelle le rapport (A5-0001/2000) de M. van Hulten, au nom de la commission du contrôle budgétaire, sur les suites à donner au second rapport du comité d' experts indépendants sur la réforme de la Commission. |
263 | Mr President, this time last year the European Parliament set up a committee of independent experts chaired by Mr Middelhoek to investigate allegations of fraud, nepotism and corruption in the European Commission. On 15 March the committee published its first report concluding that: "It is becoming difficult to find anyone who has even the slightest sense of responsibility". Within a few hours of the presentation of the report President Santer announced the resignation of his entire team. The resignation marked the end of a bitter struggle between an increasingly confident Parliament and a European Commission mired in allegations of scandal. Since then the Brussels landscape has changed beyond recognition; a new, reinvigorated Parliament has been elected and a new Commission confirmed in office. Speaking in this House on 21 July President-designate Prodi undertook to take full account of the second report of the Committee of Independent Experts on Commission reform, which contains 90 detailed recommendations and which we are debating today.
<P>
The new Commission has already taken important steps to move away from the way it used to function. A code of conduct for Commissioners and their private offices has been adopted. In a symbolic but significant gesture Commissioners have voluntarily renounced their entitlement to the tax-free purchase of alcohol, tobacco, petrol and consumer goods. New rules have been drawn up and implemented governing the appointment of senior officials. The number of departments has been reduced. The Commission, in my opinion, has shown a clear and unprecedented commitment to change and for this they are to be congratulated. The overall aim of the reforms must be to create a strong, honest European public administration equipped to carry out its tasks in an effective and efficient manner; an administration in which officials are provided with the means to carry out their tasks and are held fully accountable at all levels; an administration that recognises and rewards merit and encourages officials to develop their full potential. In order to achieve this, action is required in four areas.
<P>
First, financial management and control within the Commission must be improved. One of the main problems is the lack of a functioning system of financial control. The Commission's DGs must be made fully responsible for their own expenditure, including financial control. A new independent audit system service must be set up. DGs must publish their own annual accounts so as to enable a clear identification of problem areas and set annual targets for reducing fraud and irregularities. In return for this greater degree of autonomy, managers must be made fully and personally responsible for their actions.
<P>
It is clear that the transition to such a new system will take time. Changes to the Financial Regulation will be required and Parliament must have its say on those changes. But while the Commission must ensure that it respects the Treaty and the Financial Regulation in the transitional phase, this must not be an excuse for inertia. Urgent change is required today.
<P>
Second, the fight against fraud, mismanagement and nepotism must be strengthened, firstly by creating a culture in which they cannot thrive. This requires a clear example to be set by Commissioners and senior staff as well as adequate training and secondly, by reinforcing the existing mechanisms for dealing with fraud. OLAF, the Commission agency set up earlier this year must be placed under the direction of an independent European public prosecutor whose job will be to prepare for prosecution by national criminal courts, criminal offences committed against the financial interests of the Union by Members and officials of the European institutions. A proposal can be made, a proposal should be made, on the basis of Article 280 of the Treaty, by the middle of this year.
<P>
Third, standards in European public life must be upheld. The political crisis which led to the downfall of the Commission earlier this year clearly demonstrated the need for unambiguous and enforceable rules of conduct. A number of codes have since been introduced. They must be assessed by Parliament and should be made legally binding. The European institutions should follow the example of a number of countries, most notably the United Kingdom, and institute a committee for standards in public life, with a mandate to give advice on professional ethics and rules of conduct in the European institutions. Whistle-blowers who act in good faith must be protected. At the end of last year Mr Kinnock announced new measures for the protection of whistle-blowers. They must be implemented without delay.
<P>
Although such measures can never be an alternative for good management, they must be an escape valve when something goes wrong. Crucially, reforms must not be limited to the Commission. Parliament must consider itself the need for improvements to its internal rules, administrative procedures and management practices.
<P>
Finally, the Commission's human resource policy must be modernised. It is clearly no longer suited to the requirements of a modern, multinational organisation. The social dialogue has often acted as a brake on reform and its overhaul is long overdue. A career with the European institutions must become more attractive. Too many young, new officials are leaving their jobs after just a few years. Merit must be recognised and rewarded, specific skills training should be a sine qua non for promotion to a higher grade. The promotions procedure must be made fairer and more transparent.
<P>
Last but not least the pay and benefits package must be reviewed. It must become more flexible and more responsible to labour market conditions. It must be rid of some of its more outdated elements; and it must deal with the legitimate concerns of the general public who cannot understand why European civil servants should be paid an expatriation allowance indefinitely in a Europe of open borders, or pay a level of taxes that is often well below that of Member States.
<P>
Commissioner Kinnock will, tomorrow, present his communication on reform. This communication must contain a clear timetable. With a new Commission and a new Parliament up and running the momentum for reform is now as strong as it ever has been and probably ever will be. Enlargement of the Union is just a few years away. Now is the time for Europe to put its own house in order; to instil in its institutions - as the independent experts might have said - a sense of responsibility.
<P>
In June of last year Europe's voters gave a clear signal that they are fed up with endless stories about mismanagement and nepotism. There is a very simple way to deal with those stories. Let us get rid of mismanagement and nepotism. | Monsieur le Président, l'an dernier, à la même époque, le Parlement européen a mis sur pied un comité d'experts indépendants présidé par M. Middelhoek afin de mener une enquête concernant les allégations de fraude, népotisme et corruption au sein de la Commission européenne. Le 15 mars, le comité a publié son premier rapport, qui concluait que "il devient difficile de trouver quelqu'un qui ait ne fût-ce qu'un minimum de sens des responsabilités". Quelques jours après la présentation dudit rapport, le président Santer annonçait la démission en bloc de son équipe. Cette démission marquait la fin d'une lutte acharnée entre un Parlement qui était de plus en plus sûr de lui et une Commission européen empêtrée dans des allégations de scandale. Depuis lors, le paysage de Bruxelles est devenu méconnaissable tant il a changé ; un nouveau Parlement, revigoré, a été élu et une nouvelle Commission a été confirmée dans ses fonctions. Le 21 juillet, le président-désigné, M. Prodi, s'engageait devant ce Parlement à tenir entièrement compte du second rapport du comité d'experts indépendants sur la réforme de la Commission, qui contient 90 recommandations détaillées et dont nous débattons aujourd'hui.
<P>
La nouvelle Commission a déjà accompli de grands pas dans le changement de son mode de fonctionnement. Un code de conduite pour les commissaires et leur cabinet a été adopté. De manière symbolique mais néanmoins significative, les commissaires ont volontairement renoncé à bénéficier des achats hors taxes d'alcool, de tabac, d'essence et de produits de consommation. De nouveaux principes ont été établis et appliqués régissant la nomination des hauts fonctionnaires. Le nombre des services a été réduit. Selon moi, la Commission a montré clairement et sans précédent sa volonté de changement, ce dont nous devons la féliciter. L'objectif général des réformes doit être de créer une administration publique européenne forte et honnête, dotée des moyens de s'acquitter efficacement de ses missions, une administration au sein de laquelle les fonctionnaires disposent des moyens d'accomplir leurs tâches et soient pleinement responsables à tous les niveaux, une administration qui reconnaisse et récompense le mérite et encourage les fonctionnaires à développer toutes leurs possibilités. Pour atteindre cet objectif, il faut agir sur quatre plans.
<P>
Pour commencer, il y a lieu d'améliorer la gestion et le contrôle financier à la Commission. Un des principaux problèmes réside dans l'absence de mécanisme de contrôle financier applicable. Les directions générales de la Commission doivent assumer pleinement la responsabilité de leurs dépenses, y compris en ce qui concerne le contrôle financier. Un nouveau service de vérification indépendant doit être mis sur pied. Les directions générales doivent publier leurs comptes annuels afin de permettre une identification claire des secteurs qui posent problème et s'assigner des objectifs annuels en matière de réduction des fraudes et irrégularités. En contrepartie de ce renforcement de l'autonomie, les dirigeants doivent être tenus pleinement et personnellement responsables de leurs actions.
<P>
Il est évident que la transition vers ce nouveau système sera longue. Il faudra des changements du règlement financier et, à cet égard, le Parlement doit avoir son mot à dire. Mais le respect du Traité et du règlement financier de la part de la Commission au cours de la phase de transition, ne peut servir de prétexte à l'inertie. Le besoin de changement est aujourd'hui urgent.
<P>
Deuxièmement, la lutte contre la fraude, la mauvaise gestion et le népotisme doit être renforcée, en premier lieu, en faisant naître une culture dans laquelle ils ne puissent prospérer. Cela suppose que les commissaires et les hauts fonctionnaires montrent l'exemple et que tous les fonctionnaires bénéficient d'une formation adéquate. En deuxième lieu, en renforçant les mécanismes existants pour lutter contre la fraude. L'OLAF, l'agence de la Commission mise en place au début de cette année, doit être placée sous l'autorité d'un procureur européen indépendant dont la tâche consistera à préparer les poursuites menées par les tribunaux nationaux en ce qui concerne les crimes et délits commis au détriment des intérêts financiers de l'Union par des membres ou des fonctionnaires des institutions européennes. La Commission peut, ou plutôt devrait présenter une proposition sur la base de l'article 280 du Traité au milieu de l'année.
<P>
Troisièmement, il faut des normes pour la vie publique européenne. La crise politique qui a abouti à la démission de la Commission au début de l'année a montré la nécessité de règles de conduite claires et applicables. Un certain nombre de codes ont été mis en place entre-temps. Le Parlement doit les évaluer et devrait les rendre juridiquement contraignantes. Il conviendrait que les institutions européennes suivent l'exemple d'un certain nombre de pays, notamment le Royaume-Uni, et se dotent d'un comité des normes de la vie publique appelé à se prononcer sur l'éthique et les règles de conduite professionnelle au sein des institutions européennes. Il faut que les informateurs internes de bonne foi soient protégés. À la fin de l'année dernière, M. Kinnock a annoncé de nouvelles mesures concernant la protection des informateurs internes. Il y a lieu de les mettre en uvre dans les plus brefs délais.
<P>
De telles mesures doivent être considérées comme une soupape de sécurité, en aucun cas comme une solution de remplacement de la bonne gestion. Il est essentiel que les réformes ne se limitent pas à la Commission. Le Parlement doit aussi examiner la nécessité d'améliorer ses propres règles internes, ses procédures administratives et ses pratiques en matière de gestion.
<P>
Enfin, il faut moderniser la politique de la Commission en matière de ressources humaines. Il est clair qu'elle n'est plus adaptée aux besoins d'une organisation moderne et multinationale. Le dialogue social a souvent joué le rôle de frein pour la réforme et sa révision aurait dû avoir lieu depuis longtemps. Une carrière au sein des institutions européennes doit devenir plus attrayante. Trop nombreux sont les nouveaux fonctionnaires qui partent après quelques années. Il faut reconnaître le mérite et le récompenser. L'acquisition de qualifications précises devrait être une condition sine qua non des promotions. Les procédures en matière de promotion doivent être plus équitables et plus transparentes.
<P>
Enfin - et ce n'est pas là l'aspect le moins important - il faut revoir le problème des rémunérations et autres prestations. Il faut l'assouplir et le rendre plus sensible aux conditions du marché du travail. Il faut le débarrasser de ses aspects les plus désuets. Il doit répondre aux préoccupations légitimes de l'opinion en général, qui ne peut comprendre comment il se fait que les fonctionnaires européens reçoivent indéfiniment une indemnité d'expatriation dans une Europe aux frontières ouvertes, ou qu'ils paient des impôts souvent bien inférieurs à ceux des États membres.
<P>
Demain, le commissaire Kinnock présentera sa communication sur la réforme. Cette communication doit présenter un calendrier clair. Avec une nouvelle Commission et un Parlement nouvellement élu, la dynamique de réforme est plus forte qu'elle a jamais été, et peut-être, qu'elle le sera jamais. L'élargissement de l'Union se profile à l'horizon de quelques années. Le moment est venu pour l'Europe de mettre de l'ordre chez elle ; d'insuffler dans ses institutions comme les experts indépendants auraient pu le dire le sens des responsabilités.
<P>
En juin dernier, les électeurs européens ont envoyé un message clair : ils en ont assez des interminables affaires de mauvaise gestion et de népotisme. Il y a une manière très simple de régler ces affaires. Il faut en finir avec la mauvaise gestion et le népotisme. |
264 | Mr President, I do not want to be misunderstood - I sincerely hope this does not happen - and I should therefore like to start by saying that I am, of course, in favour of combating fraud and firmly support the appropriate, necessary reforms.
<P>
This is not a straightforward issue and calls for a much more wide-ranging analysis, but I shall restrict myself to raising only a few points, in order to make people more aware, if possible, of what we are talking about. All the experts can provide information and news, formulate opinions and give advice, but, they have no political or elective responsibility, and rightly so. I nevertheless believe that politicians should look into what can be gleaned from an expert report and what cannot be taken en masse in a spirit which, on some occasions, I have felt in the past and still feel to be self-destructive.
<P>
I believe - and I shall only pick up on a few ideas - that Parliament alone, and no one else, can exert an influence over its Members. If this were not the case, the European Parliament' s authority and representativeness would be seriously undermined in the coming years, and this institution would not move forward, as it should.
<P>
It is just as important for no-one to be able to or have to refuse the European Parliament or its committees any documentation. Members of Parliament must possess the qualities of morality, discipline and discretion over delegated issues innately, and these certainly cannot be imposed on them by anyone else. I would point out that there is no European legal system, but that a different legal system exists in each Member State. We run the risk of delegating issues relating to the same offences which will then be punished in different ways. I agree that an investigation system should be introduced, but I am also absolutely convinced that we must recognise the right to equal respect for dignity and, in any case, the equal need for the right to a defence. I am opposed to European Community officials being accused of criminal acts at the drop of a hat: whistle-blowing is a method that has no place in the third millennium.
<P>
In conclusion, Mr President, Parliament must introduce a principle of democracy: we must implement reforms which allow Parliament to grow and expand its powers, not go into reverse. | Monsieur le Président, je ne voudrais pas que vous vous mépreniez sur mes propos - j'espère vivement que tel ne sera pas le cas - et donc j'affirme que je suis naturellement favorable à la lutte contre la fraude et que je soutiens avec vigueur les réformes qui sont opportunes et nécessaires.
<P>
Le sujet n'est pas simple ; il mériterait d'être bien plus approfondi. Je me limiterai néanmoins à souligner quelques points, afin aussi, si possible, de faire prendre conscience de ce dont nous sommes en train de parler. Les experts peuvent tous nous fournir des informations, formuler des opinions et des conseils mais ils n'ont, à juste titre, aucune responsabilité politique ou élective. Je pense que les hommes et les femmes politiques doivent au contraire analyser ce que l'on peut retirer d'un rapport d'experts et ce qui ne peut pas être pris in toto dans un esprit qui, dans certaines circonstances, m'est apparu et m'apparaît comme masochiste.
<P>
Je pense - en bref- que seul ce Parlement, et personne d'autre, doit pouvoir agir en ce qui concerne les membres du Parlement, sans quoi l'autorité et la représentativité du Parlement européen seraient profondément affectées au cours des prochaines années et cette institution ne progresserait pas, alors qu'il est juste qu'elle le fasse.
<P>
Je pense qu'il est tout aussi important que personne ne puisse ou ne doive cacher des informations au Parlement européen et à ses commissions. La morale, la discipline et le devoir de réserve sur les questions déléguées doivent être propres aux députés de ce Parlement et non imposés par qui que ce soit. Je fais noter qu'il n'existe pas de justice européenne, mais une justice différente pour chacun des États membres. Nous courons le risque de déléguer des questions relatives à des délits similaires qui seront ensuite sanctionnés différemment. Je suis d'accord qu'un système d'enquête soit mis sur pied, mais je suis également profondément convaincu qu'il faut reconnaître une égale dignité au droit à la défense et de toute manière reconnaître qu'il est tout aussi nécessaire. Je n'approuve pas le fait que l'on puisse incriminer avec une facilité et une simplicité considérable les fonctionnaires de la Communauté européenne : la délation est une méthode qui n'appartient plus au troisième millénaire.
<P>
Pour conclure, Monsieur le Président, je suis convaincu que ce Parlement doit lancer un principe de démocratie : des réformes sont mises en place pour augmenter et élargir les pouvoirs du Parlement, non pour les diminuer. |
265 | This debate on the van Hulten report brings to a close one of the most traumatic periods for the European institutions since their creation in 1957. The refusal of the European Parliament to grant discharge and the definitive refusal for the 1996 budget; the motion of censure tabled in this House a year ago for differing reasons; and the first report of the Committee of Independent Experts on the reform of the Commission which led to the mass resignation of the Commission itself, are now part of European folklore. Those of us involved in these historic events are well aware that none of the upheaval would have been caused had we not acted with parliamentary power to press for changes in the way in which the Commission operated.
<P>
Remember that the Council of Ministers, absent again this evening from our debate, approved the 1997 discharge - not the 1996 - on the very day the Commission itself resigned on 15 March.
<P>
Now we come to the second report of the Committee of Independent Experts which we already had the opportunity to welcome and briefly debate last September. Our greatest concern in the EPP is to ensure that public confidence in the European Commission is restored. Further steps to build a strong Europe will be to no avail if the European peoples perceive that there is no adequate system of democratic accountability for over-zealous officials. Under no circumstances will we concede ground which we have won over the past few months, which we believe to be in the interests of openness and transparency. We are therefore concerned to see the flurry of Commission announcements in recent weeks by Commissioner Kinnock suggesting policy proposals of various kinds to be put in a White Paper shortly. While conveying a desire to proceed rapidly, it also gives the impression that the Commission is in transmission rather than listening mode.
<P>
Our concern is strengthened if the rumour reported a few days ago is true - namely that the Commission wants to limit severely the access of Parliament to information. This was, after all, one of the causes of the downfall of the last Commission. Have the lessons not been learnt?
<P>
The knowledge that the framework relations between the European Parliament and the European Commission still remain to be negotiated led to our disagreement with the rapporteur when we debated his report in committee. We could, in no way, agree with his view that it would be demeaning for Parliament to set out detailed instructions as to what we wanted the Commission to take up in its reform package. The less precise, Mr van Hulten, we are in our resolutions, the more room it gives the Commission and your former colleagues in the Council to do what they like. We believe the vast number of recommendations of the Wise Men' s report should be implemented. We have, as the EPP-ED group, submitted all the recommendations of the Wise Men' s report in committee and many of them have now been put into the report, entirely changing the nature of the van Hulten report in committee.
<P>
We have resubmitted a few amendments which fell in committee, in particular, our desire to see the codes of conduct revised specifically to include the reference to merit and managerial capacity which you, Commissioner, accepted - when we had our hearings last September - should be included in these codes of conduct, particularly when considering appointments and promotion.
<P>
Looking to the future, we know that we are at the beginning of a long process of continuing reform in the European Commission. We want in particular to see the hard-working and highly competent norm for Commission officials acknowledged in the outside world - a reputation that has been darkened by the inappropriate conduct of a few individuals.
<P>
Commissioner, you will be aware from your presence in the last Commission why the crisis occurred. In a nutshell: there were programmes being run for which there were insufficient staff resources available. We urge you to take the opportunity to establish the real staffing needs of the Commission based on the essential activities for which it is responsible. Our position was made very clear on this topic in the 2000 budget. We will be vigilant over the next five years to ensure the reforms now being suggested are fully implemented and will support efforts made to modernise institutions. But, equally, we will not hesitate to withdraw our support financially or otherwise should steps be taken which do not correspond to the openness promised by Commission President Romano Prodi prior to his nomination.
<P>
Let us hope that we can avoid institutional upheavals by having an ongoing dialogue which assumes from the outset that Parliament will be an equal partner in deciding the outcome of Commission reform. | Le débat sur le rapport van Hulten met fin à l'une des périodes les plus traumatisantes qu'aient vécues les institutions européennes depuis leur création, en 1957. Le refus du Parlement d'octroyer la décharge et le refus définitif du budget 1996, la motion de censure présentée au Parlement l'année dernière pour différentes raisons et le premier rapport du comité d'experts indépendants sur la réforme de la Commission qui a suscité la démission en bloc de la Commission elle-même, font à présent partie du folklore européen. Ceux d'entre nous qui ont pris part à cet événement historique savent très bien qu'il n'y aurait eu aucun bouleversement si le Parlement n'avait pas usé de son pouvoir pour faire pression sur la Commission afin qu'elle change son mode de fonctionnement.
<P>
Souvenez-vous : le Conseil de ministres, qui est encore absent de ce débat ce soir, a approuvé la décharge pour l'exercice 1997 et non 1996 le jour même de la démission de la Commission, le 15 mars.
<P>
Voici à présent le deuxième rapport du comité d'experts indépendants, dont nous avons déjà eu l'occasion de nous féliciter et de débattre brièvement en septembre dernier. Notre plus grand souci, au PPE, est de regagner la confiance de l'opinion. Tout pas supplémentaire en direction de la construction d'une Europe forte ne servira à rien si les peuples européens ont l'impression que le système de responsabilité démocratique n'est pas approprié aux fonctionnaires trop zélés. Nous ne céderons du terrain sous aucun prétexte, terrain que nous avons conquis ces derniers mois et qui, selon nous, agit dans l'intérêt de l'ouverture et de la transparence. Nous sommes dès lors inquiets de constater la rafale d'annonces de la Commission que le commissaire Kinnock a lancée au cours de ces dernières semaines, suggérant de mettre sous peu les propositions de politique de différents types dans un Livre blanc. Si cela montre un souhait d'agir rapidement, cela donne également l'impression que la Commission est plutôt en mode de transmission que d'écoute.
<P>
Notre inquiétude sera renforcée si la rumeur de ces derniers jours est correcte, à savoir, que la Commission entend limiter sérieusement l'accès du Parlement à l'information. Cette question était, après tout, l'une des causes de la chute de la Commission précédente. N'a-t-on pas tiré les leçons ?
<P>
Le fait de savoir que le Parlement européen et la Commission européenne doivent encore négocier les relations-cadres a suscité notre désaccord avec le rapporteur lorsque nous avons discuté de son rapport en commission. Nous ne pourrions d'aucune manière être d'accord avec lui lorsqu'il dit qu'il serait humiliant que le Parlement donne des instructions détaillées sur ce qu'il souhaite dans le paquet de réformes de la Commission. Moins nous serons précis dans nos résolutions, Monsieur van Hulten, plus la Commission et vos anciens collègues au Conseil auront la possibilité de faire ce que bon leur semble. Nous pensons que les nombreuses recommandations du rapport des sages devraient être appliquées. Le groupe PPE-DE a soumis toutes les recommandations du rapport des sages en commission et nombre d'entre elles figurent à présent dans le rapport, ce qui a entièrement changé la nature du rapport van Hulten en commission.
<P>
Nous avons à nouveau proposé quelques amendements qui étaient tombés en commission, en particulier, notre souhait d'une révision des codes de conduite, notamment en vue d'inclure la référence au mérite et à la capacité de gestion que vous, Monsieur le Commissaire, aviez accepté d'inclure au cours des auditions de septembre dernier dans ces codes de conduite, notamment dans le cadre des nominations et des promotions.
<P>
Nous tournant vers l'avenir, nous savons que nous n'en sommes qu'au début d'un long processus de réforme continue de la Commission européenne. Nous voulons, en particulier, que la Commission dispose de fonctionnaires travailleurs et de niveau de compétence élevé et que cela soit perçu comme tel par le monde extérieur réputation qui a été ternie par la mauvaise conduite de certains.
<P>
Monsieur le Commissaire, vous, qui étiez dans la Commission précédente, n'ignorez pas les causes de la crise qui s'est déclenchée. En bref, l'insuffisance du personnel disponible pour gérer certains programmes. Nous vous prions instamment de saisir l'occasion pour évaluer les besoins réels de la Commission en ressources humaines sur la base des activités essentielles dont elle est responsable. Nous avons clairement exprimé notre point de vue sur ce sujet lors du budget 2000. Au cours des cinq années à venir, nous veillerons à ce que les réformes qui sont à présent proposées soient pleinement mises en uvre et nous soutiendrons les efforts de modernisation des institutions. De même, nous n'hésiterons cependant pas à retirer notre soutien financier ou autre si des mesures sont prises qui ne correspondent pas à l'ouverture que le président de la Commission, M Romano Prodi, a promis avant sa nomination.
<P>
Espérons que nous pourrons éviter les crises institutionnelles en entretenant un dialogue suivi où le Parlement sera d'emblée traité comme un partenaire égal pouvant prendre part à la décision de l'issue de la réforme de la Commission. |
266 | Mr President, I must start by apologising that I cannot be nearly as dramatic as Mr Elles in my presentation. Can I first thank Mr van Hulten for this report. It is an excellent report. It would have been wrong for Parliament to have put in willy nilly every single recommendation that came from an external body because Parliament should have its own opinion on these issues. It is right for us to have a focused report which is what Mr van Hulten has produced. Can I invite Mr Elles not to put the cart before the horse. Yes, a lot of things were lost by the Socialists but they have not been won in plenary yet, and may I warn him that may not be the case tomorrow.
<P>
I should like to thank Commissioner Kinnock for all his efforts so far. He has been clear that his commitment has been to produce a radical change. Central to this is the attempt to produce and engender responsibility. It is clear that this needs to be developed at all levels and it needs to recognise the needs of each level within the Commission.
<P>
It is clear that we need to see a change in the Financial Regulation. That is important. We need to stop people passing the buck from one to another. Where failure is occurring within the Commission we need to hold people responsible. We need to be assured that consistent under-performance must lead to dismissal. This is natural elsewhere but it seems to be an extremely radical suggestion when it is put to the Commission.
<P>
We cannot continue with a situation where incompetence, mismanagement and fraud are costing the European taxpayers money and providing them with a poor service. I will give you one example of this. In the 1998 Court of Auditors report an exchange rate miscalculation in relation to Italian wine cost the taxpayers of Europe GBP 8 to 10 million. It is clear that is not acceptable. What happened to the person who was responsible for that miscalculation? We need a system which provides incentives and promotion and we need to see this promotion based on merit. We recognise that most of the officials within the Commission are extremely hard-working. But we also recognise that some of the practices are outdated. We look forward to reading the full Commission proposal on reform and we look forward to working out the detail alongside the Commission because, unlike what Mr Elles has just said, the Commissioner has made a commitment to discuss it with Parliament between now and 1 March.
<P>
We also need to recognise that people who live in glasshouses should not throw stones. The European Parliament has not exactly been clean in its approach to things throughout its history. We have a long way to go before we are perfect ourselves. Our own staff policy is outdated. Some of our working practices need radical reform. I hope that the European Parliament will be hanging onto the coattails of the Commission in this reform process.
<P>
We recognise the proposals on activity-based budgeting. We recognise that means discipline on the part of Commission officials and we recognise also that we have a responsibility within Parliament on discipline when we talk about negative priorities.
<P>
Finally, can I say that the Commission needs to work on its relationships with the public. European taxpayers need to be re-assured. The fate of the Commission, of the whole European Union, rests on delivery of this reform. That is the key issue, delivery of these proposals. | Monsieur le Président, je vous prierai avant tout de me pardonner si mon intervention n'est pas aussi dramatique que celle de M. Elles. Permettez-moi tout d'abord de remercier M. van Hulten de son rapport. Celui-ci est excellent. Il n'aurait pas été bon pour le Parlement d'y inscrire bon gré mal gré toutes les recommandations qui proviennent d'un organe externe, car le Parlement devrait avoir son propre avis sur ces questions. Il était bon de produire un rapport allant droit au but, ce qui est le cas du rapport de M. van Hulten. J'invite M. Elles à ne pas mettre la charrue devant les bufs. Certes, les socialistes n'avaient pas repris de nombreux éléments, mais ils n'ont pas encore été acquis en séance plénière, et permettez-moi de le prévenir qu'il se pourrait que ce ne soit pas le cas demain.
<P>
Je voudrais remercier le commissaire Kinnock de tous les efforts qu'il a fournis jusqu'ici. Il a clairement fait savoir qu'il s'engagerait à lancer un changement radical. La tentative de produire et d'engendrer la responsabilité est au cur de cette question. Il est clair qu'il faut développer cela à tous les niveaux et qu'il faut reconnaître les besoin de tous les niveaux de la Commission.
<P>
Il est clair que nous voulons un changement du règlement financier. C'est essentiel. Nous ne pouvons plus permettre que les gens se rejettent continuellement la responsabilité. Si la Commission manque à ses engagement, il faut qu'il y ait des responsables. Il faut que les contre-performances mènent immanquablement à des démissions. Ailleurs, c'est normal, mais lorsqu'il s'agit de la Commission cela semble une décision extrêmement radicale.
<P>
Nous ne pouvons accepter que les contribuables européens continuent de supporter, avec leur argent, l'incompétence, la mauvaise gestion et la fraude et que le service fourni soit lamentable. Je vais vous donner un exemple. Dans le rapport de la Cour des comptes de 1998, une erreur de calcul dans les taux de change concernant le vin italien aura coûté 8 à 10 millions de livres sterling aux contribuables européens. Il est clair que c'est inacceptable. Qu'en est-il de la personne responsable de l'erreur de calcul ? Il nous faut un système offrant des primes et des promotions et il faut que ces promotions soit fondées sur le mérite. Nous admettons que la plupart des fonctionnaires de la Commission sont de grands travailleurs. Mais nous constatons également que certaines pratiques sont désuètes. Nous attendons avec impatience la proposition complète de la Commission sur la réforme et nous espérons que nous pourrons régler les détails ensemble, puisque, contrairement à ce que M. Elles vient de dire, le commissaire s'est engagé à en discuter avec le Parlement d'ici au 1er mars.
<P>
Nous devons également reconnaître que ceux qui habitent des maisons de verre ne devraient pas jeter de pierres. Le Parlement européen n'a pas toujours été très net, dans son approche, au cours de son histoire. Nous devons également accomplir un long chemin avant d'atteindre la perfection. Notre politique du personnel est elle-même désuète. Il convient de changer radicalement certaines de nos pratiques de travail. J'espère que le Parlement restera dans le sillage de la Commission tout au long de ce processus de réforme.
<P>
Nous partageons les propositions relatives à l'établissement du budget sur la base des activités. Nous admettons que cela suppose de la discipline de la part des fonctionnaires de la Commission et nous admettons également que, au sein du Parlement, nous sommes responsables de la discipline lorsque nous parlons de priorités négatives.
<P>
Enfin, j'ajouterais qu'il faut que la Commission revoie ses relations avec les citoyens. Il y a lieu de rassurer les contribuables européens. Le sort de la Commission et de l'Union européenne dans son ensemble repose sur la livraison de cette réforme. C'est ça, la question clé, c'est la livraison de ces propositions. |
267 | Mr President, I would like to start by extending my compliments to the rapporteur, Mr van Hulten, on his first report. I very much admire him for keeping his spirits up at a time when he was inundated with so many amendments. I think that the report drawn up by the Wise Men has been useful and I think that it is also useful for this Parliament - as already stated by Mrs Morgan - that we ourselves should ask for expertise from outside for once to see how our administration is run. We have submitted an amendment to this effect.
<P>
From the many points made by Mr van Hulten in his report, I would like to highlight a few, not necessarily in order of importance but just randomly. Firstly, I think that the Commission should pay much more attention to the proper storage of documents. The Commission' s records leave a great deal to be desired. We noticed this when we had to investigate the Flechard affair, which, as it happens, has still not been sorted out. Curiously, very important documents had gone missing from the cabinets, even from those of the President and of various Directorates-General, and this is clearly something which should not happen. If Parliament want to carry out proper inspections, these documents must be available, and I would like to know what the Commission intends to do to improve this situation.
<P>
I would also like to say a few words about ex post financial control. This has also been partly dealt with in the van Hulten report. I think it would be useful if we were to give report figures per category and per sector on how the budget is implemented. The general impression at present is that anything budget-related within Europe is bad. It is clear that, over the past couple of years, we have noticed an upward trend in agriculture and a downward one in structural expenditure. Is this possible? I would like to suggest to the Commission that it prescribe a deadline by which the reforms have to be carried out. If we admit new Member States then we need to put our own House in order first. | Monsieur le Président, pour commencer je voudrais adresser mes compliments au rapporteur, M. Van Hulten, pour son premier rapport. J' ai une admiration particulière pour son courage, dont il ne s' est pas départi quand il a été enseveli sous les amendements. Je crois que le rapport des sages a été utile, notamment pour le Parlement - comme l' a dit Mme Morgan - et que nous avons bien fait de demander à cette occasion l' avis d' experts indépendants sur la manière de gérer notre administration. Nous avons déposé un amendement à ce sujet.
<P>
Je voudrais insister sur quelques-uns des nombreux points du rapport de M. Van Hulten, non pas en fonction de leur importance mais selon un choix arbitraire. Je pense tout d' abord que la Commission devrait accorder beaucoup plus d' attention à la bonne conservation des documents. Les archives de la Commission laissent beaucoup à désirer. Nous l' avons constaté lorsque nous avons dû enquêter sur l' affaire Fléchard qui n' a du reste toujours pas été tirée au clair. Bizarrement, des documents très importants avaient disparu des cabinets, même de celui du président et de diverses directions générales, or c' est une chose qui, évidemment, ne peut se passer. Si le Parlement veut contrôler efficacement, les pièces doivent être disponibles et je souhaiterais savoir ce que la Commission envisage de faire pour y remédier.
<P>
Un mot encore au sujet du contrôle a posteriori, la DAS. Le rapport Van Hulten le dit aussi en partie : je pense qu' il serait bon que nous attribuions des notes chiffrées par catégorie et par secteur quant à la manière dont le budget est exécuté. L' impression générale pour l' instant est que tout est mauvais dans le budget de l' Europe. Or, nous avons clairement observé au cours des dernières années une tendance à l' amélioration dans le secteur agricole et une dégradation dans les dépenses structurelles. Est-ce possible ? Je suggère à la Commission de fixer une échéance pour la mise en uvre des réformes. Si nous accueillons de nouveaux États membres, il n' est pas tolérable que l' ordre ne règne pas dans notre propre institution. |
268 | Mr President, I would firstly like to thank Mr van Hulten. It is his first report here in plenary. This is worth a compliment although I regret, of course, that he did not expound it in his own mother tongue.
<P>
It is a report which came about with difficulty and may well be too late. In my opinion, this is mainly down to the wrangling between the two major groups within our Committee on Budgetary Control. Let us be honest. The second report of the Wise Men arrived in September. We are now four months down the line. Meanwhile, Mr van Hulten has been inundated with amendments, more than 100 amendments in the first round. He went back to work, rewrote his report and took into account the very many suggestions, but had to face nearly another 100 amendments in the second round. My fear is that all of this has contributed to a report which is too detailed, too extensive and too late.
<P>
Moreover, I have been informed that the Commission has approved a report - today of all days - on the reform of the Commission which will be distributed for further consultation to the various institutions and also to our Parliament, I hope. Might Mr Kinnock be able to throw some light on the matter this evening?
<P>
Mr van Hulten, my Group of the Greens and regionalists will support the attempts in tomorrow afternoon' s plenary meeting to embellish this report. After all, it makes no sense to copy the many sound recommendations made by the Committee of Wise Men word for word in your report. So tomorrow, if we vote against some amendments or against specific paragraphs, this is certainly not on account of their content but rather to render your report as a whole more readable. In any case, it should be clear that my group, of course, fully backs the recommendations made by the Committee of Wise Men.
<P>
In any event, I look forward to the document which was approved by the Commission today. I also look forward to the White Paper which will be available in February. I have to inform you, Commissioner, that both the report of the Wise Men and that of Mr van Hulten will become gauges for our group, gauges which should make it clear to us whether we can have confidence in the Prodi Commission or not.
<P>
I would like to end on the following point. Just as the White Paper on food safety was approved last week and released to public opinion with a clear deadline stated, we would request the same in connection with the new White Paper on the reform of the Commission. I think that there is a need for this, as public opinion is looking for change and, in any event, my group would like to see a clear change by the end of 2002. | Monsieur le Président, chers collègues, avant tout, merci à mon collègue, M. Van Hulten. C' est son premier rapport devant l' Assemblée. Cela mérite des félicitations, bien que je regrette qu' il n' ait pas présenté son rapport dans sa langue maternelle.
<P>
Mes chers collègues, ce rapport a été difficile à établir et il arrive peut-être trop tard. Cela est dû à mon avis aux chamailleries entre les deux grands groupes siégeant en commission du contrôle budgétaire. Soyons honnêtes. Le deuxième rapport du comité d' experts indépendants est arrivé en septembre. Nous sommes maintenant quatre mois plus tard. Entre-temps, M. Van Hulten a été submergé d' amendements, plus de cent au premier tour. Il s' est remis au travail et a réécrit son rapport en tenant compte d' un grand nombre de suggestions, pour néanmoins recevoir encore près de 100 amendements lors du deuxième tour. Voilà ce qui explique la présentation trop tardive, je le crains, de ce rapport excessivement détaillé et volumineux.
<P>
Par ailleurs, selon mes informations, la Commission vient justement d' approuver un rapport sur la réforme de la Commission, lequel sera envoyé pour consultation dans les différentes institutions et donc aussi au Parlement, je l' espère. M. Kinnock pourra peut-être lever ce soir un coin du voile à ce sujet ?
<P>
Cher Monsieur Van Hulten, le groupe des verts et des régionalistes de l' Alliance libre européenne soutiendra demain en séance plénière les amendements qui tentent d' améliorer encore ce rapport. Cela n' a en effet aucun sens de reprendre mot pour mot dans votre rapport les nombreuses recommandations très valables du comité d' experts indépendants. Si demain, nous votons contre certains amendements ou contre certains paragraphes, ce ne sera certes pas en raison de leur contenu mais seulement dans le but de faire de votre rapport une synthèse plus lisible. Il doit en tout cas être bien clair que mon groupe soutient totalement les recommandations du comité d' experts indépendants.
<P>
Quoi qu' il en soit, je suis impatient de prendre connaissance du document approuvé aujourd' hui par la Commission. Quoiqu' il en soit, j' attends fébrilement le Livre blanc qui doit sortir en février. Quoiqu' il en soit, je dois vous dire, Monsieur le Commissaire, qu' aussi bien le rapport du comité d' experts indépendants que le rapport de M. Van Hulten serviront d' étalons pour notre groupe, des étalons qui devront nous indiquer si, oui ou non, nous pouvons accorder notre confiance à la Commission Prodi.
<P>
Encore un mot pour terminer : tout comme pour le Livre blanc sur la sécurité alimentaire, qui a été adopté la semaine passée et diffusé à l' intention de l' opinion publique et qui définissait une échéance concrète, nous demandons qu' il en soit de même pour le Livre blanc sur la réforme de la Commission. Je crois que c' est une nécessité car l' opinion publique attend un changement et, dans tous les cas, mon groupe veut que, pour la fin 2002, un changement très net soit opéré. |
269 | Mr President, this report is positive but, actually, we need more than this. Fraud, mismanagement and nepotism do not come from nowhere. They are most likely to occur if there is little democratic control on cash flow. Via the structural funds, a great deal of the European budget is being pumped around the system. This is only useful as long as there is a sense of solidarity where rich Member States contribute to both the revenue and development of poorer Member States. But there is also funding which is being pumped via Brussels back to the same rich Member States. Districts and regional authorities consider this as their own money but they can only get their hands on this by investing vast amounts of money and manpower in lobbying and negotiating.
<P>
After each incident of improper use of this money, and certainly after fraud, the call for stricter control is more pronounced. Even the strictest control cannot solve this problem. It will, at best, lead to more bureaucracy and less room for local democracy and for people to get involved in choosing and developing projects. It would be preferable if national governments channelled this money directly to their local governments without a European detour.
<P>
In the next couple of years, we will need to think about the possibility of replacing structural funds by an equalisation fund which is limited to budgetary aid for Member States or their constituent regions with a low income per capita of the population. This is probably the only way to achieve less fraud, less overheads, more transparency and more democracy. | Monsieur le Président, que ce rapport existe est une bonne chose, mais il faudrait plus en réalité. La fraude, la mauvaise gestion et le népotisme n' apparaissent pas par hasard. Ces dérives ont les meilleures chances de se développer dès lors qu' il y a une carence de contrôle démocratique des flux financiers. Une grande part du budget européen est absorbée par les dépenses faites dans le cadre des fonds structurels. Cela n' a de sens que dans la mesure où, par solidarité, les États membres les plus riches contribuent à accroître les ressources et à accélérer le développement des États membres les plus pauvres. Par contre, il y a de l' argent qui retourne via Bruxelles vers les mêmes États membres les plus riches. Les communes et les autorités régionales considèrent qu' il s' agit là de leur propre argent, mais elles ne le récupèrent qu' en dépensant aussi beaucoup d' argent et beaucoup d' énergie dans les négociations et les actions de lobbying.
<P>
Après chaque utilisation impropre de cet argent et sûrement en cas de fraude, on entend comme une clameur la revendication de contrôles plus sévères. Pourtant, même le contrôle le plus strict ne peut résoudre ce problème. Cela conduira tout au plus à une plus grande bureaucratie et à une restriction de la marge d'influence de la démocratie locale et du droit de regard de la population sur le choix et le contenu des projets. Cet argent sera mieux canalisé par les autorités nationales vers les niveaux de pouvoirs locaux que s' il doit transiter par les institutions européennes.
<P>
Nous devons réfléchir au cours des prochaines années sur la possibilité de remplacer les fonds structurels par un fonds d' équilibrage qui se contenterait d' apporter un soutien budgétaire aux États membres ou à leurs sous-ensembles fédérés dont le revenu par habitant est faible. C' est probablement la seule voie permettant de diminuer la fraude, de réduire les frais de fonctionnement, d' améliorer la transparence et de renforcer la démocratie. |
27 | Mr President, I would like to stress that, in an age of significant technological changes - just look at what is happening in the information technology sector and other sectors such as energy and transport - safeguarding competition will be of fundamental importance for our future.
<P>
From the point of view of economic growth, and therefore of increasing employment and wealth, safeguarding a competition policy in the Member States is becoming a crucial factor, and one that is certainly very important for our future. This is why I give this report my full support. Recently, I have noticed that the Commission has been working hard to ensure that this principal is respected in a proper and effective manner, precisely in order to safeguard market flexibility, both for products and for services. I would emphasise that this is going to be extremely important for our future, for Europe' s economy, and, above all, for the protection of our wealth and technological development in Europe in general. | Monsieur le Président, chers collègues parlementaires, je voudrais souligner que, à une époque marquée par de grandes transformations du point de vue technologique - il suffit d'observer le secteur de l'information ou d'autres secteurs tels que l'énergie et les transports -, la protection de la concurrence revêtira une importance fondamentale pour notre avenir.
<P>
Je pense que, du point de vue de la croissance économique, et donc de la hausse de l'emploi et de l'augmentation de la richesse, promouvoir une politique de concurrence dans nos pays de l'Union constitue un facteur déterminant et certainement essentiel de notre avenir. C'est pourquoi je porte un jugement résolument positif sur le rapport à l'étude. J'ai remarqué que, ces derniers temps, la Commission s'est attelée à faire en sorte que ce principe soit appliqué de façon correcte et incisive, afin justement de sauvegarder la flexibilité des marchés, tant pour les produits que pour les services. Je répète que cela se révélera particulièrement important pour notre avenir, pour l'économie européenne et, surtout, pour la sauvegarde de nos richesses et du développement technologique de l'Europe en général. |
270 | Mr President, a year has not yet passed, but it is already clear that Parliament is going to evaluate the first and second reports differently.
<P>
The first report was widely publicised, formally debated and used - just like the controversy and news leaks which preceded it - to make mincemeat, first of the President of the Commission, and then of the majority of the European Commissioners, even though they had no connection with fraud, mismanagement or nepotism.
<P>
Reading now what happened then, not even a year ago, it becomes clear that that first report was intended to do anything but serve the cause of truth or reform, as is maintained today, so much so that this second report - which, on the other hand, could have provided much more salient points - was commissioned with the precise mandate not to address specific cases, since there is no intention to follow up the offences detailed in this report. It is of no concern to the major groups in Parliament, nor to the majority of the trade unions, who are busy discussing the defence of European public administration, but, in practice, are occupied with the corporate protection of their own members, putting the wide powers afforded to them to dubious use.
<P>
Trade union representatives sit on the Disciplinary Board and the Staff Regulations Committee, thereby making it impossible to remove disloyal officials and preserving the Staff Regulations in their fossilised state. Incomprehensibly, trade union representatives are also members of committees on competition, and I would not be surprised if union members were already members of OLAF, thereby placing this institution which should, at least formally, guarantee its impartiality, at great risk.
<P>
I therefore understand why we are meeting at this time, which is usually set aside for other activities and not for debates, discussions and the exchange of information. | Monsieur le Président, un an ne s'est pas encore écoulé et il est déjà manifeste que ce Parlement se prépare à évaluer de manière différente le premier et le deuxième rapport.
<P>
Le premier rapport a fait l'objet d'une grande publicité, d'une discussion solennelle, et il a été utilisé, comme les polémiques et les fuites d'informations dans la presse qui ont précédé ce rapport, dans le but de porter atteinte surtout au président de la Commission et ensuite à la majorité des commissaires européens, même si ces derniers n'étaient en rien mêlés à des questions de fraude, de mauvaise gestion ou de népotisme.
<P>
Quand on lit aujourd'hui ce qui s'est passé il n'y a même pas un an de cela, il est clair que ce rapport devait servir à tout sauf à faire uvre de vérité ou de réforme, comme on l'affirme aujourd'hui, tant et si bien que ce deuxième rapport, qui pouvait, lui, apporter des éléments beaucoup plus consistants, a reçu pour mandat précis de ne pas traiter de cas spécifiques, puisqu'il n'est pas intéressant de traiter dans ce rapport les contenus illicites. Cela n'intéresse pas les grands groupes de ce Parlement, ni la majeure partie des syndicats, qui se sont en théorie engagés dans la défense de la fonction publique européenne mais qui, dans la pratique, s'attachent à la protection corporative de leurs propres inscrits, en utilisant de façon discutable les grands pouvoirs qui leur sont accordés.
<P>
Des représentants syndicaux font partie du conseil de discipline et du comité du statut, de façon à ce que le fonctionnaire infidèle ne risque rien et à geler le statut. Des représentants syndicaux font également partie, et c'est incompréhensible, des jurys de concours, et je ne serais pas surpris si des membres du syndicat faisait déjà partie de l'OLAF, ce qui porterait gravement préjudice à cette institution qui devrait, du moins formellement, offrir la garantie d'être super partes.
<P>
Je comprends donc pourquoi nous nous réunissons à cette heure-ci, qui est habituellement destinée à d'autres activités et non au débat, à la confrontation et à l'information. |
271 | Mr President, in the van Hulten report, Parliament underlines the harsh necessity for a thorough reform of financial administration. Expenditure must be monitored much more closely, both within the Commission and the Member States. For this purpose, the European Court of Auditors and national courts of auditors must work together more effectively. There is also the need to set up a scheme for so-called whistle-blowers. We fully support all these recommendations. I would like to make some observations, however.
<P>
One of the conclusions drawn by the Committee of Wise Men is that the current legal framework for fighting fraud at the expense of the European Union is incoherent and incomplete. How should we deal with this? Not by depriving the Member States of judicial powers and transferring these to the European Public Prosecutor' s Office. This kind of procedure presupposes the existence of European criminal law and there is no such thing. Moreover, this goes to the very heart of the Member States' sovereignty. We should therefore look to solve this problem by means of improved cooperation between the Member States at judicial level. It could be coordinated by a kind of European Public Prosecutor who is not involved in prosecution but passes criminal offences on to the national legal authorities.
<P>
<P>
The Committee of Wise Men' s report also has some necessary points to make to the Council and Parliament. For example, the Council should attach far more importance to the Commission' s discharge procedure. Also, Parliament should take up the gauntlet. It is high time that regulations were drawn up for Members and that travel expenses are reimbursed based on actual expenses. The question arises as to whether Parliament is in fact prepared to find a way out of this impasse. This week, the Rothley opinion was discussed within the Legal Affairs Committee and there was nothing to indicate any such willingness. | Monsieur le Président, dans le rapport Van Hulten, le Parlement souligne l' urgente nécessité de réformer fondamentalement la gestion financière. Le contrôle des dépenses doit être réalisé beaucoup plus efficacement, aussi bien par la Commission que dans les États membres. Il faut pour cela que la Cour des comptes européenne collabore mieux avec les Cours des comptes nationales. Il est également nécessaire de prévoir une règle qui cernerait le rôle des sonnettes d' alarme. Nous soutenons sincèrement toutes ces recommandations. Je ferai cependant quelques remarques.
<P>
L' une des conclusions du comité d' experts indépendants est que le cadre juridique actuel de la lutte antifraude est incomplet et incohérent et porte préjudice à l' Union européenne. Par quel bout devons-nous aborder cette problématique ? Certes pas en retirant des compétences juridiques aux États membres et en les confiant à un Ministère public européen. Cette approche suppose l' application d' un droit pénal européen qui n' existe pas. Cela touche d' ailleurs à l' essence même de la souveraineté des États membres. La solution doit par conséquent être recherchée du côté d' une meilleure coopération judiciaire entre les États membres. La coordination entre ces autorités judiciaires nationales pourrait être assurée par une sorte de Procureur général européen. Ce ne serait pas ce dernier qui exercerait les poursuites mais ce serait lui qui dénoncerait les délits aux autorités judiciaires nationales.
<P>
Le rapport du comité d' experts indépendants s' adresse aussi au Conseil et au Parlement dans ses observations. Ainsi par exemple, le Conseil devrait-il accorder une plus grande importance à la procédure de décharge de la Commission. De même, le Parlement a un défi à relever : il est grand temps que l' on adopte un statut pour les députés et que leurs indemnités soient versées sur la base de leurs dépenses réelles. La question qui se pose est de savoir si le Parlement est vraiment prêt à sortir de l' impasse. L' avis Rothley a été discuté cette semaine en commission juridique et du marché intérieur et rien n' y indique qu' il y soit disposé. |
272 | Mr President, when it comes to putting its own house in order, the European Commission is in a Catch-22 situation. There is enormous pressure of expectation following the events that led to the resignation of the previous Commission. I sometimes have the impression that the more radical the proposals made here in this Chamber sound, the more applause they receive. There again, it is simply not possible to change situations once and for all with a few strokes of the pen, and the problems begin as soon as we have to start talking about implementation and getting down to brass tacks. This may explain why we experienced more difficulties than anticipated in the Committee on Budgetary Control as regards this issue. Nevertheless, the outcome is now on the table and there for all to see, and I would expressly like to thank Mr van Hulten for the work he has done on this report.
<P>
Provided this report is not watered-down yet again by the adoption of amendments, it will afford us the opportunity to make clear and unambiguous demands of the Commission on a number of crucial points. Allow me to start with the most important demand. We do not want financial control to be abolished. The financial controller should still be able to make checks before funding commitments or payments are made, not in every case, but wherever uncertainties or risks arise. The Commission is sending out the wrong signals here, by renaming the Directorate-General for Financial Control as the Directorate-General for Audits, for example. It may well be easy enough to change the Commission' s organisation chart but it is a different matter when it comes to the legal texts, particularly those relating to budgetary discipline.
<P>
I do not have exact figures, but the Community' s budgetary discipline and the associated implementing provisions apply to almost 100 different areas of responsibility of the financial controller, to his or her independence and the tasks assigned to this office. This cannot be ignored or evaded, certainly not on account of soft law, as was once suggested at a meeting of our Committee. Irrespective of such legal considerations, it would be an unforgivable mistake, under the circumstances, to scrap financial control in the traditional sense at the very moment when those responsible for such matters in the Commission are, at long last, no longer out on a limb but set to become part of a chain of functioning supervisory and investigatory mechanisms. As we see it, there will be a dovetailing of three mechanisms in the future: a system of independent prior approval by the financial controller, concomitant and follow-up control by the internal audit service - also known as the audit service - which has yet to be set up, and finally, there will be the targeted tracking-down of irregularities by OLAF, the new anti-fraud office.
<P>
It is to be welcomed that Mr van Hulten' s report makes the connection between all three areas and also makes it clear as to where the crucial shortcomings lie, which must be tackled. A few salient points: the disciplinary procedures are not taking effect, especially when it comes to calling officials to account for their misdemeanours, including those of a financial nature. There is a large grey area and a great lack of clarity where criminal sanctions are concerned, and it is precisely in this area that the announcements made by the Commission are rather vague. I can only emphasise that these are the really hard nuts that finally need to be cracked. | Monsieur le Président, lorsqu' il s' agit de réforme interne, la Commission européenne est dans l' embarras. Après les affaires qui ont poussé la Commission précédente à démissionner, les attentes sont énormes. J' ai parfois l' impression que les propositions formulées au sein de cette Assemblée sont d' autant plus applaudies qu' elles sont radicales. D' un autre côté, les circonstances ne peuvent être modifiées d' un trait de plume du jour au lendemain. Dès qu' il s' agit de mettre les choses en uvre, dès qu' il faut discuter sur quelques points de détail, on voit très rapidement surgir les difficultés. C' est sans doute la raison pour laquelle la commission du contrôle budgétaire a dû faire face à plus de difficultés que prévu sur ce point. Toutefois, nous n' avons pas à rougir du résultat tel qu' il se présente à vous aujourd' hui. À cette occasion, je tiens à remercier le collègue van Hulten pour le travail qu' il a accompli sur ce rapport.
<P>
Si ce rapport parvient à ne pas être une fois de plus édulcoré par l' adoption de plusieurs amendements, il permettra d' adresser à la Commission des instructions claires et sans détours sur plusieurs points déterminants. Commençons par l' instruction la plus importante. Nous ne voulons pas la suppression du contrôle financier. Le contrôleur financier doit encore avoir la possibilité de faire son travail avant que des payements ne soient effectués, non pas en toute circonstance mais bien dans les cas où des incertitudes et des risques existent. La Commission lance un mauvais signal quand elle rebaptise la Direction générale du contrôle financier en Direction générale d' audit. L' organigramme de la Commission peut facilement être modifié, mais la tâche devient plus difficile lorsqu' il faut s' en tenir aux textes de loi et, dans ce cas précis, au règlement financier.
<P>
Je n' ai pas procédé à un recensement exhaustif, mais le règlement financier de la Communauté et les dispositions d' exécution qui s'y rapportent évoquent dans plus de cents passages différents le contrôleur financier, son indépendance et les tâches qui lui sont assignées. Ce règlement ne peut être ignoré ou contourné, pas même via une soi-disant soft law, comme l' évoquait un collègue lors d' une séance en commission. Indépendamment de ces considérations juridiques, ce serait une erreur impardonnable de supprimer le contrôle financier dans son sens classique au moment précis où les personnes qui en ont la charge au sein de la Commission pourraient ne plus être isolées très longtemps et enfin devenir le maillon d' une chaîne disposant de mécanismes de contrôle efficaces. D'après nous, trois mécanismes de contrôle vont à l' avenir s' interpénétrer : le contrôle a priori effectué en toute indépendance par le contrôleur financier, le contrôle a posteriori effectué par le service de vérification qu'il faut créer, aussi appelé service d' audit, et enfin le dépistage des irrégularités par l' OLAF, l' Office de lutte antifraude.
<P>
C' est une bonne chose que le rapport du collègue van Hulten établisse la liaison entre les trois mécanismes et précise clairement où se situent les carences importantes auxquels il convient de s' attaquer. Pour rappel, j' ajoute juste que les procédures disciplinaires ne fonctionnent pas, surtout lorsqu' il s' agit de sanctionner financièrement les fonctionnaires pour leurs manquements. Quant aux sanctions pénales, il subsiste quelques zones d' ombre et les promesses que nous avons reçues de la Commission restent plutôt vagues. Je ne peux que souligner qu' il s' agit du problème le plus ardu, un problème auquel nous devrons finalement remédier. |
273 | Mr President, firstly I would like to extend my heartfelt congratulations to my colleague, Mr van Hulten. It is a good feeling to be able to say that he is from our delegation and I am, I think, entitled to feel a little proud of him. I would in any case like to congratulate him on his report.
<P>
Mr President, the Commission' s resignation has also created a culture of fear amongst many officials within the hierarchy and large bureaucracy. The call to make a cultural U-turn and embrace a culture of responsibility seems to me a very fundamental one.
<P>
I have witnessed from close up within the Development Committee how thousands of projects stagnate and how sometimes up to 80% of the money is not spent. Sometimes, an enormous reservoir of money is created, not because it is not desperately needed, not because there are no sound proposals, but because the whole system has collapsed. A lack of responsibility, too much ex ante, not enough ex post and, as a result, far too little in the way of a culture of real effective spending. It would be marvellous if this report were to give the green light to result-oriented spending of this kind, with all the work organised on that basis.
<P>
When the Commission' s first draft report soon becomes the official report on 1 March, I very much hope that our input here will help ensure that we will actually witness this change. Without any doubt, this will then be a service, Mr President, to the European public and, by means of the results we produce, we will also regain and re-acquire something which we have ostensibly lost over the past couple of years. This is the best support we can give to European democracy. If, in this way, we can move away from the culture of the fifties and cross over into the next century, we are witnessing a very special moment indeed. | Monsieur le Président, je voudrais commencer par féliciter sincèrement M. Van Hulten. C' est une satisfaction de pouvoir dire qu' il fait partie de notre groupe et je pense même que nous pouvons être fiers de lui. Son rapport mérite en tout cas nos compliments sincères.
<P>
La démission de la Commission a provoqué chez de nombreux fonctionnaires assumant des responsabilités dans la hiérarchie et la bureaucratie un sentiment d' appréhension. Le plaidoyer pour un changement de culture et une réorientation vers une culture de la responsabilité me paraît tout à fait fondamental.
<P>
J' ai pu me rendre compte par moi-même de très près, en siégeant à la commission du développement et de la coopération, que des milliers de projets stagnent, que parfois jusqu' à 80 % des moyens prévus ne sont pas affectés, que l' argent s' accumule parfois comme un énorme lac derrière un barrage de retenue, non pas parce qu' il n' existerait pas de besoins assez aigus ou parce que les projets à financer ne sont pas suffisamment prometteurs, mais tout simplement parce que le système s' est grippé jusqu' au blocage total. Crainte de prendre des responsabilités, excès d'évaluations ex ante, trop peu d'évaluations ex post et, de ce fait, une culture lacunaire en matière d'affectations réelles et efficaces. L' affectation devrait pouvoir s' effectuer beaucoup plus en fonction des résultats obtenus et l' on devrait pouvoir réorganiser le travail budgétaire sur cette base : ce serait fantastique si ce rapport pouvait donner le signal d' un tel changement.
<P>
J' espère sincèrement que l' impulsion que nous donnons ici contribuera à un tel changement et que, quand le premier projet de rapport de la Commission deviendra définitif le 1er mars prochain, nous pourrons constater ce changement dans la réalité. Ainsi, nous rendrons sans aucun doute un fier service au peuple européen. Quant à nous, grâce aux résultats que nous pourrons présenter, nous pourrons récupérer en partie le capital de confiance que nous avons manifestement perdu au cours de ces dernières années. C' est certainement le meilleur coup de pouce que nous pouvons donner à la démocratie en Europe. Si, de cette manière, nous abandonnons la culture des années cinquante pour nous engager dans le nouveau siècle, nous pourrons dire que nous avons vécu un très beau moment. |
274 | Mr President, first of all, congratulations to Michiel van Hulten for his first report. It was a baptism of fire but we have a saying in the Netherlands appropriate for this occasion: in at the deep end and you will swim in no time. Mr van Hulten, I think you deserve a medal for your efforts. There are two points which, in my opinion, deserve special attention on the part of the ELDR.
<P>
Firstly, there is the Commissioners' individual responsibility. This must be regulated during the IGC. However, we should not like this important issue to end up entirely in the hands of the Council and we have, therefore, submitted an amendment in which we ask whether an interinstitutional agreement could be reached between the Commission and Parliament in order to ensure that we have a kind of fall-back position and are not placing our fate completely in the hands of the Council.
<P>
Secondly, as already mentioned by my colleague, Mr Mulder, the ELDR is of the opinion that the European Parliament should also be investigated by independent experts. This will contribute hugely towards re-establishing the confidence of the European citizens in this institution. We at the European Parliament cannot be a credible counterpart to this reformed Commission as long as we do not search our hearts and put our own House in order as well. Only when all European institutions are reformed will we have the open, democratic and decisive Europe which our citizens now finally deserve. | Monsieur le Président, j' adresse tout d' abord mes félicitations à Michiel Van Hulten pour son premier rapport. Ce fut un fameux bizutage mais, comme le dit la sagesse populaire, le meilleur moyen d' apprendre à nager, c' est de se jeter tout de suite à l' eau. Cher collègue, après une telle épreuve, je pense que vous pouvez vous qualifier pour les jeux olympiques ! Selon moi, deux points méritent l'attention particulière de mon groupe.
<P>
Premièrement, il y a la responsabilité individuelle des commissaires. Ce point doit être réglé lors de la Conférence intergouvernementale. Nous ne voulons certainement pas que cette importante question soit laissée à l' entière discrétion du Conseil. Par conséquent, nous avons déposé un amendement dans lequel nous demandons s' il ne serait pas possible de conclure un accord entre la Commission et le Parlement pour que nous disposions d' une sorte de position de retraite plutôt que de laisser notre sort entre les mains du Conseil.
<P>
Le deuxième point que mon collègue, M. Mulder, a déjà évoqué, est que, selon le parti européen des libéraux démocrates et réformateurs, le Parlement devrait également être examiné par des experts indépendants. Ceci contribuerait énormément au rétablissement de la confiance des citoyens européens en notre institution. Nous ne pourrons être à la fois un adversaire et un partenaire crédible de la Commission réformée que si nous reconnaissons nos torts et si nous remettons de l' ordre à l' intérieur du Parlement européen. C' est seulement en réformant l' ensemble des institutions européennes que nous obtiendrons l' Europe démocratique, dynamique et transparente que méritent nos concitoyens. |
275 | Mr President, I also wish to congratulate Mr van Hulten on this first piece of work which he is presenting to the House. I am sure that it will serve, amongst other things, to make his second report more flexible and for him to step up efforts to find a consensus amongst the groups.
<P>
At this stage, there can be no delay in the process of reforming the Commission, demanded by our citizens. This Parliament has often heard the desire to reform the Commission expressed, even by its Presidents. It now appears that this desire is more serious. After the resignation of a Commission and after a Committee of Experts has listed an almost endless number of deficiencies, it makes sense that Mr Prodi should have promised, on 14 September, to present this Parliament with a complete plan for reform by February. This Parliament anxiously awaits this complete reform programme.
<P>
The report that we are debating today intends to give political force to many of the recommendations of the Committee of Experts commissioned by this Parliament. Mr Prodi said he would act anyway, that he preferred to get things right, but that fear of not getting things right would not prevent him from acting.
<P>
We therefore ask that his programme be a bold one and, if it is, I can assure him that he will have the support of this House in the reform process. We want a strong Commission, which can act in an independent and neutral manner, but with political sense. Commissioners should not be considered senior officials but rather politicians in office. Therefore, the report allows them to be members of political parties and to be members of political bodies affiliated to their parties. Perhaps the reference to the posts is imprecise. I do not know your exact view in this respect, Mr Kinnock, but it is clear that we want Commissioners who are politically strong and politically committed. We want a structure which allows every Euro to be spent effectively, and our accounts demonstrate that this is not happening at present.
<P>
Therefore, Commissioner, we ask Mr Prodi to present us with a bold programme, and he will find that he has problems with those bodies who feel that their status quo is under threat, but not with this Parliament, which expects profound and daring changes. | Monsieur le Président, je voudrais moi aussi féliciter mon collègue van Hulten du premier travail qu'il présente à l'Assemblée. Je suis persuadé que cela lui servira, entre autres choses, pour que son deuxième rapport gagne en flexibilité et pour qu'il cherche à atteindre un plus grand consensus entre les différents groupes.
<P>
À présent, le processus de réforme de la Commission que réclament les citoyens ne peut être reporté. Ce Parlement a entendu à de nombreuses reprises, y compris de la part de présidents de la Commission, le souhait qu'elle soit réformée. Il semble maintenant que cela devienne plus sérieux. Après la démission d'une Commission et la mise en évidence d'un nombre presque illimité d'insuffisances par un comité d'experts, la promesse faite par M. Prodi le 14 septembre de présenter devant cette Assemblée un projet complet de réforme pour le mois de février est logique. Le Parlement attend avec anxiété ce programme complet de réforme.
<P>
Le rapport que nous débattons maintenant essaie de donner une force politique à une bonne partie des recommandations du comité d'experts chargé par ce Parlement. M. Prodi a déclaré que de toute façon il agirait, qu'il préférerait bien sûr réussir, mais que la peur de ne pas atteindre son but ne l'empêcherait pas d'agir.
<P>
Par conséquent, nous demandons que son programme soit courageux, car, si c'est le cas, je peux lui assurer que le Parlement sera du côté de la Commission dans ce processus de réforme. Nous voulons une Commission forte, qui puisse exercer ses fonctions en toute indépendance et neutralité, mais qui ait une orientation politique. Les commissaires ne doivent pas se voir comme des hauts fonctionnaires, mais comme des hommes politiques en fonction. C'est la raison pour laquelle le rapport leur permet de militer politiquement et d'appartenir à des organes politiques associés à leurs partis. Peut-être la référence aux postes est-elle inexacte. Je ne sais pas exactement, Monsieur Kinnock, quelle sera votre appréciation à ce sujet, mais il est clair que nous voulons des commissaires politiquement forts et politiquement engagés. Nous voulons une structure permettant de dépenser efficacement chaque euro, car nous démontrons, à chaque clôture de comptes, que ce n'est pas le cas.
<P>
Par conséquent, Monsieur le Commissaire, nous encourageons M. Prodi à se présenter ici avec un programme courageux et il constatera qu'il peut rencontrer des problèmes avec les groupes qui peuvent se sentir lésés dans leur statu quo, mais pas nécessairement avec ce Parlement, qui attend des changements profonds et courageux. |
276 | Mr President, the Santer Commission came to grief because financial control failed all down the line. Therefore, the future of this new Commission will depend in no small measure on the extent to which reforms are swiftly undertaken here and financial control is back in working order.
<P>
As far as this is concerned, a number of people have already referred to the fact that the Commission intends to drastically improve and consolidate its follow-up checks and that these checks should be carried out on a completely independent basis, with no sweeping of matters under the carpet in future. Naturally, this is only to be welcomed.
<P>
What I do not understand is why this has to come at a price, as it were, that is, of having to dispense with independent - and I stress, independent - prior approval. Up until now, the Commission' s payments could only be made when the authorising officer signed the appropriate order and the financial controller gave his approval in the form of a visa. And so it is the "two key" principle that applies here. A single key is to suffice in future. The financial controller is no longer to make advance checks, if all goes to plan as regards the reforms currently under discussion within the Commission. If you will pardon me for saying so, Mr Kinnock, what you are proposing is a little like abolishing the police because they were unable to prevent crimes.
<P>
What we really need to focus on, however, is making the checks more effective. This could be achieved by no longer insisting, in future, that the financial controllers furnish every single payment transaction with their approval stamp. It is precisely those who feel the need to control everything that end up controlling nothing at all. Therefore, in future, prior approval should take place in a targeted manner, that is, only in cases of uncertainty or risk. The officials responsible for financial control should be deployed on a decentralised basis, that is, in the operational Directorates-General, amongst those of their colleagues that spend the money, so that they are immediately available when problems arise and so as to render the checks less ponderous and time-consuming.
<P>
However, the financial controllers must work independently. That is the crucial difference between our plans and those of the Commission, when it talks in terms of decentralisation. It is obviously the Commission' s intention to make the financial control officials subordinate to the individual Directorates-General, but this is precisely what we do not want. Surely we have learnt this much from the events surrounding the Leonardo affair, when the internal examiners in the relevant Directorate-General issued warnings, but these were neither heeded nor passed on.
<P>
Therefore, independence is prerequisite for effective checks. That is the position which a clear majority of the Committee on Budgetary Control subscribes to. Indeed, the new Commission has now declared itself in favour of follow-up checks having this independence, and so would it not make sense for a system of prior approval to enjoy such independence as well?
<P>
I believe we should set the seal on this point at tomorrow' s vote. Mrs Theato has already expressed as much and I am only too willing to support her in this regard. | Monsieur le Président, si la Commission Santer a échoué, c' est aussi parce qu' elle a subi un échec cuisant sur le plan du contrôle financier. L' avenir de la nouvelle Commission dépendra donc largement de la vitesse à laquelle les réformes seront entreprises et le contrôle financier sera rétabli.
<P>
À ce sujet, il a déjà été répété à plusieurs reprises que la Commission entendait améliorer et renforcer considérablement ses contrôles a posteriori et que ceux-ci devraient être effectués en toute indépendance, sans que des entorses à la règle ne soient à l' avenir dissimulées sous les tapis. Nous ne pouvons bien évidemment que saluer ces initiatives.
<P>
Ce que je comprends en revanche beaucoup moins, c' est que le prix à payer pour la réalisation de ces mesures passerait par la disparition des contrôles a priori, effectués en toute indépendance- permettez-moi d' insister sur le terme indépendance. Jusqu' à présent, la Commission ne peut effectuer des payements que si l' ordonnateur a signé la commande et que le contrôleur financier a marqué son accord sur le visa. C' est donc un principe à deux clés qui est d' application. À l' avenir, une seule clé suffira. Le contrôleur financier ne pourra plus effectuer de contrôles a priori. C' est du moins ce que laissent entendre les projets de réforme, tels qu' ils sont actuellement débattus au sein de la Commission. Sauf votre respect, Monsieur Kinnock, c' est un peu comme si on décidait de démanteler nos services de police parce que ceux-ci n' étaient pas en mesure de prévenir les crimes.
<P>
Ce dont il devrait s' agir ici, c' est bien de rendre les contrôles plus efficaces. On devrait y parvenir en ne contraignant plus les contrôleurs financiers à viser systématiquement chaque opération de payement. En effet, celui qui doit tout contrôler finit par ne plus rien contrôler. Les contrôles a priori ne devraient donc plus à l' avenir être effectués que dans les cas où des incertitudes et des risques existent. Les fonctionnaires chargés du contrôle financier devraient exercer leurs fonctions de manière décentralisée, c' est-à-dire dans les directions générales, auprès des collègues qui dépensent l' argent. Cela leur permettrait d' être plus facilement joignables lorsque des problèmes se présentent. Cela rendrait dès lors les contrôles moins lents et moins pesants.
<P>
Mais les contrôleurs financiers doivent travailler en toute indépendance. C' est la différence fondamentale par rapport à ce que la Commission prévoit quand elle parle de décentralisation. Les fonctionnaires chargés du contrôle financier ne devraient même pas être subordonnés aux directeurs généraux, comme la Commission semble l' envisager. C' est ce que nous enseignent les affaires qui ont entouré le cas Leonardo, où les contrôleurs internes avaient averti la direction générale compétente, laquelle n' avait cru bon de devoir donner suite à leur avertissement.
<P>
Seule l' indépendance peut donc garantir l' efficacité des contrôles. C' est la position à laquelle une majorité significative des membres de la commission du contrôle budgétaire s' est ralliée. Pour ce qui est des contrôles a posteriori, la Commission s' est déclarée en faveur de ce principe d' indépendance. Pourquoi n' en irait-il dès lors pas de même pour les contrôles a priori ?
<P>
Je pense que nous devrions souligner ce point lors du vote de demain. Mme Theato en a déjà fait état. Sur cette question, je ne peux que la soutenir. |
277 | Mr President, a couple of years ago, the previous Commission tried once and for all to tackle rigid and obsolescent structures. This led to strikes and smear campaigns by intransigent trade unions, whereupon the proposals were abandoned and replaced by a wishy-washy compromise. This was stupid of the old Commission, and Parliament was of no help on that occasion. When I read Mr van Hulten' s passage about personnel policy, I am afraid that Parliament may again be failing to tackle the crucial issues and just spouting a lot of hot air. There are too many rights, too many regulations and too little room for leadership. There is no backbone, and no teeth. Where is the beef? And I would also say this to you, Commissioner: please, deliver the beef even if it is British. Romano Prodi promised a revolution. You have said some powerful and worthwhile things yourself, but take care now that you do not dodge the crucial issues, the ones where it hurts! Sort out the tangle of staff allowances. Stand firm on the demand for mobility, not as a right, as it says here in the report, but as a management tool. Ensure too, that training becomes a management tool. Do not listen to the report' s demands that temporary staff should have their employment confirmed. It is the posts which should possibly be made permanent and not necessarily those employed on a temporary basis.
<P>
Finally, Mr President, as a member of the Bureau until six months ago, I would urge you to address this issue in the Bureau so that we here in Parliament at least comply, in our own administration, with the demands we are making on others. We have not done this so far, and this is something you ought to be instrumental in changing.
<P> | Monsieur le Président, il y a quelques années, l'ancienne Commission avait essayé de liquider les structures rigides et surannées de l'époque. Cela a abouti à des grèves et à des campagnes de diffamation de la part d'organisations syndicales inflexibles de sorte que les propositions ont été abandonnées et remplacées par un piètre compromis. Ce sont là des bêtises commises par l'ancienne Commission et le Parlement n'était alors d'aucun secours. À la lecture du chapitre rédigé par M. van Hulten sur la politique du personnel, je crains que le Parlement ne se dérobe une nouvelle fois sur certains points capitaux en tenant des discours mielleux et futiles. Il y a trop de droits, trop de règles et pas assez de gestion. Il faut du sang dans les veines et du cran. Where is the beef ? Et je m'adresse aussi à vous, Monsieur le Commissaire : Please, deliver the beef even if it is British. M. Romano Prodi a promis une révolution. Vous avez vous-même prononcé des paroles énergiques et adéquates, mais faites attention à ne pas plier sur les points essentiels qui font mal ! Mettez de l'ordre dans la jungle des subventions accordées au personnel ! Exigez fermement la mobilité, non pas comme un droit, comme l'affirme le rapport, mais comme un outil de gestion ! Veillez également à faire des actions menées en faveur de la formation un outil de gestion ! N'écoutez pas les exigences formulées dans le rapport selon lesquelles il convient d'engager à titre définitif les agents temporaires ! Ce sont les postes qu'il faut éventuellement rendre définitifs, mais pas nécessairement les agents qui sont actuellement temporaires.
<P>
Enfin, Monsieur le Président, en qualité d'ancien membre du Bureau - je l'ai été jusqu'à il y a six mois - je voudrais vous inviter à examiner cette question au sein du Bureau afin que notre propre administration au Parlement satisfasse au moins aux exigences que nous formulons à l'égard des autres. Cela n'a pas encore été le cas et vous devriez contribuer à ce que cette situation change.
<P> |
278 | Mr President, I want to thank Mr van Hulten for his report and to say that I voted for it. So I refer to the things I do not agree with.
<P>
I do not agree with the paragraphs in relation to Parliament. This report is about the Commission. Parliament is a separate subject. There is no need for us to bring Parliament into the discussion on the Commission.
<P>
In addition to that, there is the question of duty-free. That was a stick used to beat the Commission by the duty-free lobbies who resented the fact that the Commission abolished duty-free in airports. It is not worthy of being brought into this report either.
<P>
Most of the report is about financial control. That is reasonable because it comes from the Budgetary Control Committee. But we should not create the impression that vast amounts of European resources are being put at risk by carelessness in the European Commission. After all, it is only 1% of GDP, by comparison with national spending. We have had all that before but some people in this Parliament are young and do not seem to understand how small the financial resources of the European Union are and that 80% of these resources are spent by the Member States. So carelessness within the Commission in the spending of money is not likely to put at risk vast quantities of money. We should get it into perspective. It is important to remember that.
<P>
The business of the European Commission is very little about spending money. They have very little of it. They have a much wider responsibility. That wider responsibility concerns the management of the environment, food safety, foreign trade, the internal market and so many other responsibilities we have given them without the resources to deal with them.
<P>
I am not one of the people who agrees that there is a vast lack of trust. If there is, we have generated it in this House in the past year. I have been here for 20 years and found absolute trust between the Council, the Commission and Parliament. We have had our problems and we recognised difficulties but there was not a situation where this bureaucratic Commission was mistrusted, doubted and feared by the citizens of the European Union because they were mismanaging our affairs. That is a gross exaggeration of what the difficulties were. This Commission should not have to live forever in the shadow of the mistakes that caused the resignation of the Commission that went before it. While there were problems - and we have to resolve them in view of enlargement, for instance - we sometimes take the negative side too far. | Monsieur le Président, je tiens à remercier M. van Hulten de son rapport, pour lequel je voterai. J'aborderai ici les aspects avec lesquels je ne suis pas d'accord.
<P>
Je ne suis pas d'accord avec les paragraphes concernant sur le Parlement. Ce rapport concerne la Commission. Le Parlement est un sujet à part. Rien ne justifie l'introduction du Parlement dans la discussion sur la Commission.
<P>
Il y a en outre la question des achats hors taxe. C'était un argument contre la Commission qu'avançaient les lobbies qui s'opposaient à l'abolition des ventes hors taxe dans les aéroports. Ce sujet n'a rien à faire non plus dans le rapport.
<P>
Le rapport porte principalement sur le contrôle financier. C'est raisonnable, parce qu'il provient de la commission du contrôle budgétaire. Mais il ne faudrait pas donner l'impression que de vastes montants des ressources européennes sont menacées par la négligence de la Commission européenne. Après tout, cela ne représente que 1 % du PIB par rapport aux dépenses nationales. Nous en avons déjà discuté, mais d'aucuns au Parlement sont jeunes et ne semblent pas comprendre à quel point les ressources financières de l'Union européennes sont limitées et que 80 % de ces ressources sont dépensées par les États membres. La négligence de la Commission dans ses dépenses ne menacera donc pas de vastes quantités d'argent. Nous devrions en tenir compte. C'est un élément qu'il est important de garder à l'esprit.
<P>
L'action de la Commission européenne est très limitée en ce qui concerne les dépenses. Son rôle est très limité. Sa responsabilité est bien plus importante. Responsabilité en matière de gestion de l'environnement, de sécurité alimentaire, de commerce extérieur, de marché intérieur et bien d'autres responsabilités que nous avons confiées à la Commission sans lui fournir les ressources nécessaires pour qu'elle puisse les assumer.
<P>
Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il y a un manque cruel de confiance. Si c'est le cas, c'est nous, au Parlement, qui l'avons créé l'année dernière. Je suis ici depuis 20 ans et je toujours constaté une confiance absolue entre le Conseil, la Commission et le Parlement. Nous avons eu des problèmes, nous avons identifié des difficultés, mais les citoyens de l'Union européenne n'ont jamais manqué de confiance envers cette Commission bureaucratique, ils n'ont jamais douté d'elle ni ne l'ont jamais redoutée parce qu'elle gérait mal nos affaires. Il s'agit là d'une grande exagération de ce qu'étaient les difficultés. Cette Commission ne devrait pas être obligée de vivre éternellement dans l'ombre des erreurs qui ont provoqué la démission de la Commission et qui l'a précédée. Lorsqu'il y a des problèmes que nous devons résoudre en vue de l'élargissement, par exemple nous insistons parfois bien trop sur leur côté négatif. |
279 | Mr President, I should very much like to thank the rapporteur for his splendid report. I hope that the Commission will use it in its reform work. The process of reform has been going on for some time, and something like a state of emergency seems to prevail in the Commission. The Commission' s administration simply does not function particularly well. Naturally, there are good, capable employees in the Commission, and they are in the majority. But we need radical reform. There is too little action and too much unnecessary bureaucracy. People should have clearly-defined powers to take decisions for which they should also be accountable. The Financial Regulation should be amended. We agree that we should have better control of the finances. It is just a question of how. The Commission and the Committee of Independent Experts are in favour of completely doing away with ex ante financial control. We should be careful about this. We should retain some form of ex ante financial control. It is not enough simply to carry out spot checks once the money has been spent. This would allow too many anomalous projects to slip through. Instead, we should be reforming and decentralising control.
<P>
The Commission does not have enough staff. As Members of the European Parliament, we must have the courage to explain to our governments and people back home that the Commission' s staff resources are not at all adequate for the tasks which have been assigned to it. And the Commission should be able to refuse new tasks if it does not also get the extra staff it needs. The staffing system is too rigid. There should be a more frequent rotation of employees, especially at the top of the hierarchy. It should also be much easier to sack inefficient and incompetent employees. I am therefore very pleased that the disciplinary procedure is to be reformed. After all, the very bad experiences so far with disciplinary proceedings show all too clearly how necessary it is that we carry out reforms. | Monsieur le Président, permettezmoi de remercier le rapporteur pour la qualité de son rapport. J'espère que la Commission s'en inspirera dans le cadre de ses travaux de réforme. Le processus de réforme est en cours depuis un certain temps et il règne apparemment une sorte d'état d'urgence au sein de la Commission. Il est clair que la manière dont la Commission administre les affaires n'est pas particulièrement bonne. Il y a évidemment au sein de la Commission des fonctionnaires capables et compétents ; ils représentent même la majorité, mais il nous faut des réformes radicales. Il y a trop peu d'actions et trop de bureaucratie. Il faut attribuer aux gens des compétences précises en vue de la prise de décision et ces gens doivent assumer la responsabilité de leurs décisions. Le règlement financier doit être modifié. Nous sommes tous d'accord sur la nécessité de mieux contrôler nos dépenses. La question est simplement de savoir comment. La Commission et le comité d'experts préconisent une suppression totale des contrôles anticipés. Il s'agit de nous montrer prudents. Nous devons conserver une certaine forme de contrôle anticipé en matière de dépenses. Des contrôles inopinés ne suffisent pas lorsque l'argent a été dépensé. De nombreux projets irréguliers pourraient échapper aux mailles des contrôles. Nous devons, au contraire, réformer et décentraliser les contrôles.
<P>
La Commission ne dispose pas de suffisamment de personnel. En tant que députés, nous devons avoir le courage d'expliquer à nos gouvernements et à nos concitoyens que les ressources dont dispose la Commission ne correspondent nullement aux tâches qui lui incombent. Et il faut permettre à la Commission de refuser de nouvelles tâches si l'accroissement du personnel ne suit pas. Le système régissant le personnel est trop rigide. Il faut une plus grande rotation du personnel, surtout aux échelons supérieurs de la hiérarchie. Cela permettra de licencier beaucoup plus facilement des fonctionnaires qui font preuve d'inaptitude et d'incompétence. C'est pourquoi je me réjouis vivement à l'idée que s'opérera une réforme de la procédure disciplinaire. Les exemples funestes d'affaires disciplinaires ont jusqu'ici très clairement démontré la nécessité d'opérer des réformes. |
28 | Mr President, for British Conservatives the efficient and uniform application of European competition policy is at the core of achieving an effective single market across the whole of the European Union. It therefore follows that any proposal which suggests major reform of the machinery for competition policy enforcement must be closely and carefully examined. The truth is that the single market is not yet complete.
<P>
During my six months as a Member of this Parliament, I have become acutely aware of the determination of many Members to drive forward what is described as the European project. We daily hear the need to promote a wider and deeper Europe. But all this, in effect, is so much rhetoric when we look at the national, regional and local obstacles which continue to block the operation of a true European single market. That is the context in which I want to consider the Commission's proposals.
<P>
I should like to make it clear that we have the greatest confidence in and respect for Commissioner Monti. We look to him as the man to root out cartels. But he would recognise that, as for everybody else, we have to consider his particular proposals and subject them to rigorous examination. That is something that has been done by our rapporteur on the Committee for Economic and Monetary Affairs, Mr von Wogau. I want to congratulate him, sadly in his absence, for the thorough and rigorous way in which he has undertaken the preparation of his report - and also for putting up with my being such a thorn in his side! He mentioned earlier that the report was carried with a significant majority but not with my support. So although I may not share his conclusions, I believe he has illustrated in his report many of the issues which the Commission must address.
<P>
The first is the potential for renationalisation of competition policy. I know that the Commission is set against this, but the potential exists. I remain worried about the capacity of national courts and the capacity of the national competition authorities. I remain worried about the whole operation of the judicial process. I asked Commissioner Monti the other day what happens if he proves to be wrong and there is an effective renationalisation. Mr von Wogau said we can look to the European Court. Well, we in Britain are looking to the European Court at the moment. We find that the European Court is not able to provide us with interim measures in a certain dispute that we have with France at the moment, in which we have the support of the Commission. Unless anybody thinks that this is merely a nationalistic point, in the Factortame case, in which the British Government was the defendant, it took ten years for the European Court to give a ruling. So, judicially, something needs to be done. I ask the Commission what can be done to speed up implementation in this particular area.
<P>
In relation to legal certainty, I endorse the point made by Mrs Thyssen. It is important that business has legal certainty. I mentioned this again to Commissioner Monti recently. He said we must not always be carried along by lawyers. I must declare an interest as a lawyer but also as a former competition minister in the United Kingdom. We all have, as it were, our histories to live with, but it is important that business has legal certainty.
<P>
I would also ask the Commission whether an analysis has been undertaken of the implications of this change for business: a cost-benefit analysis of the sort that is now becoming so much more European policy. I know there has been an analysis of the implications for the Commission of the change. We have been told how, currently, people's time is being wasted and that the changes, therefore, could be beneficial. But I really feel that, in the circumstances, we want to know what the implications would be for business.
<P>
Finally, we, as British Conservatives, are looking for a change in direction, towards the development of an independent competition authority. I would like to hear what Commissioner Monti has to say about that. | Monsieur le Président, pour les conservateurs britanniques, l'application efficace et uniforme de la politique européenne de la concurrence est au cur de la réalisation d'un marché unique efficace dans l'ensemble de l'Union européenne. Par conséquent, toute proposition suggérant une réforme majeure du système d'application de la politique de la concurrence doit être soigneusement examinée. La vérité est que le marché unique n'est pas encore achevé.
<P>
Au cours des six mois que j'ai passé en tant que député au sein de ce Parlement, j'ai pris pleinement conscience de la détermination de nombreux députés à promouvoir ce qu'on appelle le projet européen. Nous entendons quotidiennement dire qu'il faut promouvoir une Europe plus large et plus profonde. Toutefois, en réalité, tout cela tient de la rhétorique au vu des obstacles nationaux, régionaux et locaux qui continuent à entraver le fonctionnement d'un véritable marché unique européen. C'est dans ce contexte que je veux évaluer les propositions de la Commission.
<P>
Je voudrais dire clairement que nous accordons la plus grande confiance au commissaire Monti et que nous le respectons profondément. Nous considérons qu'il est l'homme idoine pour démanteler les cartels. Cependant, il doit reconnaître, comme tout le monde, qu'il convient d'évaluer ses propositions particulières et des les soumettre à un examen rigoureux, travail accompli par notre rapporteur de la commission économique et monétaire, M. von Wogau. Je voudrais le féliciter, en son absence malheureusement, pour la manière exhaustive et minutieuse dont il a entrepris la préparation de son rapport - ainsi que pour m'avoir supporté, en tant que source d'irritation constante ! Il a mentionné plus tôt le fait que le rapport a été adopté à une large majorité mais sans mon soutien. Bien que je ne partage pas ses conclusions, je crois qu'il a illustré, dans son rapport, un grand nombre de questions dont la Commission doit s'occuper.
<P>
Premièrement, la possibilité de renationalisation de la politique de la concurrence. Je sais que la Commission n'y est pas favorable mais la possibilité existe. Je demeure inquiet quant à la capacité des juridictions et des autorités nationales en matière de concurrence. Je demeure inquiet quant à l'ensemble de l'opération concernant le processus judiciaire. J'ai demandé au commissaire Monti il y a quelques jours ce qui se passerait s'il avait tort et qu'une renationalisation avait réellement lieu. M. von Wogau déclare que nous pouvons nous tourner vers la Cour européenne. Eh bien, en Grande-Bretagne, c'est ce que nous faisons pour le moment. Nous voyons que la Cour européenne n'est pas capable de fixer des mesures provisoires en ce qui concerne un certain différend que nous avons avec la France en ce moment, pour lequel nous avons le soutien de la Commission européenne. À moins que l'on estime que cela constitue un argument purement nationaliste, la Cour européenne a mis dix ans pour rendre un jugement en ce qui concerne l'affaire Factortame, dans laquelle le gouvernement britannique était le défendeur. Donc, d'un point de vue judiciaire, il convient de prendre des mesures. Je demande à la Commission ce qui peut être entrepris pour accélérer la mise en uvre dans ce domaine particulier.
<P>
Pour ce qui est de la sécurité juridique, j'approuve l'argument avancé par Mme Thyssen. Il est important que les entreprises jouissent de la sécurité juridique. Je l'ai à nouveau dit à M. Monti récemment. Il a déclaré que nous ne devions pas toujours nous faire entraîner pas les avocats. Je dois dire que j'y porte un intérêt en tant qu'avocat mais également en tant qu'ancien ministre de la concurrence au Royaume-Uni. Nous avons tous, pour ainsi dire, une histoire propre dont il nous faut tenir compte, mais il est important que les entreprises jouissent de la sécurité juridique.
<P>
Je voudrais également demander à la Commission si une analyse des implications de ce changement sur les entreprises a été effectuée : je veux parler d'une analyse des coûts et rendements, de celles qui deviennent tellement caractéristiques de la politique européenne. Je sais qu'une analyse des implications de ce changement pour la Commission a été effectuée. On nous a dit combien, actuellement, l'on gaspillait le temps des personnes et que par conséquent, le changement pouvait être bénéfique. Mais j'estime vraiment que dans ce contexte, nous devons savoir quelles seront les implications pour les entreprises.
<P>
Pour conclure, en tant que conservateurs britanniques, nous cherchons à changer de direction et aller vers la création d'une autorité de concurrence indépendante. Je voudrais savoir ce que le commissaire Monti en pense. |
280 | Mr President, Commissioners, first of all, I cannot help but reflect upon the fact that this is, on the whole, a Dutch-British-Scandinavian debate where the speakers are concerned. Perhaps this is a little worrying.
<P>
I hope, like so many others, that the state of emergency in relations between the Commission and Parliament is on the way to being resolved. We must get away from the idea that we are rushing to put out a fire in one corner, only then to have to rush again to put out the next one. As Mr Blak said, we must instead establish a system with clear roles.
<P>
First of all, we need tough regulations, which can be implemented. Codes of conduct and ethical committees are not enough. There need to be tough rules stating, among other things, what may be decentralised, what may be outsourced and what is independent. I find it a little worrying that people are clamouring for independence in this debate without defining what it is in relation to which there is to be independence and without defining what right of decision-making is to be exercised. What we need, then, are basic administrative regulations for the EU, for its institutions and for the EU in its relations with the Member States. These are what are missing. We have asked for a Public Prosecutor' s Office and criminal law, but we also need administrative law for the EU. We should make a good deal of progress if the Commission were to adopt, as binding regulations, the ombudsman' s proposal of a code of conduct for good administrative practice. The van Hulten report is a step in the right direction, but it is not enough.
<P>
Secondly, we must also clarify our own auditing roles. The Court of Auditors is to monitor the extent to which actions are incompatible with the regulations, but it should not examine the expediency of a particular action. It is the European Parliament which is to carry out the political evaluation. We do not hunt down criminals. That is OLAF' s job. Tell me what national parliament, for example, is handed all preliminary investigation documents. Obstinate as I am, I also want to say that the regulations governing public access to official records must be clearly better than the draft which has been circulating on the Internet. Otherwise, we shall not get anywhere in this fight. | Monsieur le Président, chers Commissaires, je ne puis m' empêcher de commencer par remarquer, au vu des interventions que nous avons pu entendre, que ce débat semble vouloir se résumer à un dialogue entre Néerlandais, Britanniques et représentants des pays nordiques. On pourrait peut-être s' en inquiéter.
<P>
J' espère, comme beaucoup d' autres députés, que l' état de siège dans lequel s' étaient installées les relations entre la Commission et le Parlement est en voie de disparaître. Nous nous empressons d' éteindre l' incendie d' un côté, pour le voir aussitôt reprendre de l' autre : il est temps que nous sortions de cette situation, et que nous construisions, comme l' a dit M. Blak, un système où les rôles soient clairement répartis.
<P>
Nous avons avant tout besoin d' une réglementation sévère qui puisse être appliquée. Il ne suffit pas de mettre en place des codes de bonne conduite ni des comités d' éthique. Il faut des règles sévères qui indiquent, notamment, ce qui peut être décentralisé, ce qui peut être confié à d' autres instances, et ce qui est indépendant. Il me semble un peu inquiétant que l' on se réfère dans ce débat au principe d' indépendance, sans définir par rapport à quoi il doit y avoir indépendance, ni quelles sont les instances de décision concernées. Nous avons besoin d' une réglementation administrative de base applicable à l' UE, à ses institutions et à ses relations avec les États membres. Elle a jusqu' ici fait défaut. Nous avons réclamé la création d' un procureur et d' un droit pénal, mais il faut aussi à l' Union un droit administratif. Nous avancerions un bon peu si la Commission acceptait la proposition du médiateur d' adopter comme une réglementation à caractère obligatoire le code de bonne conduite administrative. Le rapport van Hulten représente un progrès, mais il n' est pas suffisant.
<P>
Par ailleurs, nous devons clarifier les rôles qui sont les nôtres dans le domaine de la surveillance des comptes. La Cour des comptes doit vérifier dans quelle mesure tel ou tel élément du fonctionnement financier de l' UE pourrait être incompatible avec la réglementation, mais il ne lui revient pas de contrôler la conformité des dépenses aux objectifs fixés. C' est le Parlement européen qui est chargé de l' évaluation politique. Notre travail n' est pas de faire la chasse aux bandits - c' est celui de l'OLAF. Que l' on me dise donc, par exemple, quel parlement national obtient tous les documents relatifs aux enquêtes préalables ! Je voudrais donc répéter, avec toute l' obstination dont je suis capable, que la disposition sur l' accès à l'information et à la documentation devra être nettement améliorée par rapport aux projets de texte que l' on a pu consulter sur Internet, faute de quoi ce combat ne mènera nulle part. |
281 | Mr President, I would like to extend a warm thank you to the rapporteur for his report. I am pleased that I can address him now in Dutch, now that Mr Van den Berg has just done so. Otherwise I probably would have felt slightly guilty about this. I would like to say that this report represents a huge improvement, also with its amendments. I am from the Social Committee and rapporteurs on our committee are always proud to receive 100 amendments because then they know that they have tabled an interesting topic. I think that this is also the case here, but I think it would be a bit over the top to spend too much time talking about these 100 amendments. I would also point out that our coordinator on the Budgetary Control Committee is Mr Pomés Ruiz, who is Spanish and has hence made a major contribution to this debate from a Spanish perspective.
<P>
Mr President, one of the key aspects which have been mentioned is, to my mind, the rapporteur' s proposal for the standing committee on standards in public administration. A very important proposal indeed. I am only very surprised that the Socialist group would like to subordinate this proposal to one tabled by Mrs Morgan, because she wants to scrap it altogether. I cannot fully grasp the underlying rationale. On the one hand, we receive all kinds of words of praise for the rapporteur but, at the same time, Mrs Morgan wants to pursue a sort of scorched earth policy on this point and on other key points as well, as a result of which, in fact, the entire content of this report vanishes. I do not know whether this is to appease Mr Kinnock, but I happen to know Mr Kinnock. He is happy to hear what our demands are and is quite prepared to be flexible if he considers it necessary. In my opinion, such a far-reaching scorched earth policy is really unnecessary.
<P>
Finally, the issue of officials. Actually, I do not entirely share Mr Haarder' s view. I do agree that the section on officials has, in fact, been completed totally inadequately. First of all, the importance of a public service in general is not at all emphasised. Secondly, all kinds of proposals are nevertheless being mooted, and we have to ask ourselves whether these are terribly appropriate and whether they would lead to improvement. For example, we are currently looking into TAOs. This is a key point but, at the same time, we want to abolish temporary staff at the Commission. These two considerations are diametrically opposed to each other, and I really fail to grasp how such a proposal can end up on the table. | Monsieur le Président, je tiens à remercier sincèrement le rapporteur pour son rapport. Je suis heureux de pouvoir m' adresser à lui en néerlandais, maintenant que M. Van den Berg l' a fait, sinon j' aurais probablement eu quelques scrupules. Je trouve que ce rapport apporte une fameuse amélioration, notamment par les amendements. Je fais partie de la commission de l' emploi et des affaires sociales et chez nous, un rapporteur est toujours fier de recevoir cent propositions d' amendement car cela signifie qu' il a soulevé un problème intéressant. Je pense que c' est le cas en l' occurrence, quoiqu' il soit à mon avis exagéré de s' étendre trop longtemps sur ces cent amendements. J' ajouterai que notre coordinateur à la commission du contrôle budgétaire est M. Pomés Ruiz, qui est espagnol et qui a par conséquent apporté à ce débat une contribution espagnole très considérable.
<P>
Monsieur le Président, je trouve qu' il y a une chose essentielle parmi les éléments importants qui ont été cités, c' est la proposition de nommer un rapporteur pour le comité permanent de contrôle des administrations publiques. C' est une proposition de toute première importance. Je m' étonne seulement de ce que le groupe socialiste veuille éliminer cette proposition au moyen d' une autre proposition émanant de Mme Morgan, car celle-ci veut effectivement la supprimer complètement. Je ne saisis pas bien où elle veut en venir. D' un côté, nous entendons toutes sortes de louanges au sujet du rapporteur et, simultanément, Mme Morgan veut poursuivre une sorte stratégie de la terre brûlée, à la fois sur ce point précis mais aussi sur un certain nombre d' autres points importants d' ailleurs, qui a pour effet de vider de sa substance la totalité du rapport. Je ne sais pas si le but est d' aller à la rencontre de M. Kinnock. Je connais en tout cas M. Kinnock. M. Kinnock est disposé à entendre nos attentes, mais est tout aussi prêt à s' en écarter s' il le juge utile. Je ne trouve pas vraiment utile de recourir à une tactique extrême comme celle de la terre brûlée.
<P>
Pour finir, il reste la question des fonctionnaires. Je ne suis pas totalement d' accord avec M. Haarder, en fait. Je partage l' avis selon lequel le passage qui concerne les fonctionnaires est absolument insuffisant. Cela parce que, premièrement, l' accent n' a pas été mis sur l' importance d' un service public en général et, deuxièmement, parce qu' il y a toutes sortes de propositions dont il faut bien se demander si elles sont judicieuses et si elles apporteront une quelconque amélioration. Pour donner un exemple : nous nous occupons des BAT qui constituent un élément important et, parallèlement, nous voulons supprimer le personnel temporaire de la Commission. Ce sont deux choses contradictoires et je ne comprends pas du tout comment une telle proposition est arrivée sur la table. |
282 | Mr President, ever since Plato' s 'Republic' , the Western world has regularly been tempted to replace government by the people with government by experts. Our Parliament first asked experts to help it evaluate the performance of the European Commission and they took advantage of this invitation to determine, themselves, what its future should be.
<P>
In this second report, the experts have gone a step further and criticised some of the political groups in Parliament, which may have hesitated to remove the European Commission from office, since they shared the political affiliations of some of its members. The experts think that this problem will be resolved by banning the Commissioners from belonging to political groups.
<P>
According to the experts, Parliament should no longer have the power to supervise the European Commission. This task should be taken over by a committee which will guarantee high standards in public life, and this should be a standing committee, not elected, presumably made up of another group of experts. In this, their second report, the experts tell us that Italy is financed by the Cohesion Fund, that the ERDF and the Social Fund represent two-thirds of the Structural Funds and that the principles of additionality and complementarity in the Structural Funds come to the same thing. They tell us that the farming lobby is forcing us to finance rural development through the EAGGF-Guarantee and that the principle of partnership only applies to the Commission and to the Member States. This lesson in wisdom is 100% ideology and 0% knowledge.
<P>
This will not help us to reform the European institutions whilst fully respecting democratic institutions.
<P>
The van Hulten report started out as a brilliant one and I would like to pay deep and sincere tribute here to what Mr van Hulten achieved. Unfortunately, it was then changed, and changed for the worse, which turned it into a document which in fact, proposes something that we cannot accept. | Monsieur le Président, depuis la République de Platon, le monde occidental est systématiquement tenté de remplacer le gouvernement du peuple par le gouvernement des sages. Notre Parlement a commencé par inviter les sages à l'aider à apprécier les actes de la Commission européenne et ils en ont profité pour se saisir de son destin.
<P>
Dans ce second rapport, les sages vont plus loin et critiquent les groupes politiques du Parlement qui auraient hésité à démettre la Commission européenne en place à cause de l'affiliation politique de certains membres de la Commission. Les sages estiment que ce problème peut être résolu en interdisant aux commissaires d'appartenir à des groupes politiques.
<P>
Si l'on suit les sages, le Parlement devrait abandonner son contrôle sur la Commission européenne et le confier à un comité de garantie des bonnes murs dans la vie publique, un comité permanent et non élu, constitué sans doute d'un autre groupe de sages. Dans leur second rapport, les sages nous apprennent que l'Italie est financée par le Fonds de cohésion, que le FEDER et le Fonds social représentent 2/3 des fonds structurels, que le principe d'additionnalité et de complémentarité des fonds structurels sont équivalents, que le lobby agricole impose le financement du développement rural par le FEOGA-Garantie, que le principe de partenariat ne s'applique qu'à la Commission et aux États membres. C'est une leçon de sagesse avec 100 % d'idéologie et 0 % de discernement.
<P>
Ce n'est pas comme ça que nous contribuerons à réformer les institutions européennes dans le respect entier des institutions démocratiques.
<P>
Le rapport van Hulten était au début un rapport brillant ; je tiens à rendre un hommage profond et sincère au travail de notre collègue. Malheureusement, son rapport a ensuite été modifié plusieurs fois de la pire manière et il s'est transformé en un document qui se livre, de fait, à l'apologie de quelque chose que nous ne pouvons pas accepter. |
283 | Mr President, Mr van Hulten, your work is worthy of being qualified as enterprising, arduous and complex, and I believe this is important in a first report. Please therefore accept what I am about to say as being criticism made in the spirit of honest debate, and I believe that in this way our debate here today will be richer.
<P>
This report seems to me to be redundant, long-winded, confused and lacking in accuracy in the terms used.
<P>
Perhaps 'redundant' is the most serious epithet, and you are not responsible for this. It is the responsibility of this Parliament. That is to say, if this Parliament commissions a Committee of Experts - and I am not going to repeat what Mr Casaca has said, but I agree with him to a large extent - to analyse a problem, where is the sense in indulging in the medieval tradition of criticising the critics and so on, ad infinitum. Clearly we are awaiting this reform from the Commission, we are awaiting the proposals which the Commission is going to make to us and this Parliament will have to express its opinion on them. Meanwhile, we have to offer the Commission a vote of confidence.
<P>
'Long-winded' . I am not going to mention the length of this report. I do not know if it breaks the record for all the resolutions presented here, but, for this type of resolution it certainly does. I do not believe that there has ever been a resolution - and in this Parliament we certainly produce complex resolutions - which has had paragraphs of more than 16 lines without a single full stop.
<P>
It is also 'confusing' . I am not going to return to what has been said about the analysis of questions concerning Parliament. That should be the subject of another report and we will have to carry one out and consider that issue, but not in this report. And finally, Mr President, frankly, I am not going to give examples, but there are many cases in which legal language is used with an alarming lack of accuracy.
<P>
Therefore - in summary - I await, and many of us await, your report, Commissioner Kinnock, so that we can really express our opinion on it, which is the duty of this Parliament. | Monsieur le Président, monsieur van Hulten et son travail méritent, en espagnol, des qualificatifs élogieux : courageux, ingrat, complexe, et je pense que c'est important pour un premier rapport. Prenez, dès lors, ce que je vais dire maintenant comme une critique contradictoire loyale, qui, je pense, permet d'enrichir ce débat.
<P>
Je trouve ce rapport redondant, prolixe, confus et dépourvu de précision quant aux concepts utilisés.
<P>
"Redondant" est peut-être le qualificatif le plus grave, et vous n'en êtes en rien responsable, la faute en incombe au Parlement. Autrement dit, si le Parlement charge un comité d'experts - et je ne vais pas répéter ce qu'a dit M. Casaca, même si dans l'ensemble je suis d'accord avec lui - d'analyser un problème, quel sens cela a-t-il de gloser les gloseurs et ceci, ad finitum, comme on le faisait au Moyen-Âge ? Nous attendons évidemment cette réforme de la Commission, nous attendons les propositions que va nous faire la Commission et le Parlement devra se prononcer dessus. Entre temps, nous devons accorder un vote de confiance à la Commission.
<P>
"Prolixe". Je ne vais pas m'étendre sur la longueur de ce rapport. Je ne sais pas s'il bat le record de toutes les résolutions présentées ici, mais en tout cas, pour ce qui est de ce type de résolutions, cela ne fait aucun doute. Je ne pense pas qu'il y ait eu auparavant une résolution - et pourtant nous présentons des résolutions complexes dans ce Parlement - avec des paragraphes comptant plus de 16 lignes sans un point.
<P>
Il est en outre "confus". Je ne vais pas revenir sur ce qui a été dit au sujet de l'analyse de questions qui concernent le Parlement. Ceci devrait faire l'objet d'un autre rapport, qu'il nous faudra réaliser et sur lequel il est nécessaire que nous nous penchions, mais pas dans le présent rapport. Enfin, franchement, Monsieur le Président, je ne vais pas donner d'exemples, mais nombreux sont ceux dans lesquels on utilise un langage juridique qui manque cruellement de précision.
<P>
Par conséquent et je résume -, j'attends et nous sommes nombreux à attendre -, Monsieur le Commissaire Kinnock, votre rapport pour que nous puissions vraiment nous prononcer sur celui-ci, puisque tel est le rôle du Parlement. |
284 | Mr President, the scope and highly detailed nature of the proposals for necessary reform measures show just how important these reforms are. When one considers the events that have set these endeavours in motion though, it is only too clear as to why there is a need for them. Hopes and expectations were raised higher still by the strong messages sent out by Commissioners Prodi and Kinnock in plenary and in the Committee on Budgetary Control. The concept of transparency stands out in the report. Securing this is a major priority. The importance of smooth-running, comprehensible work cannot possibly be emphasised enough. This is not just about bureaucratic reform, however; rather, it is about showing good will towards the citizens. We must win back their faith in EU politics. The citizens demand rapid and open access to the institutions and call for EU provisions to be comprehensible to them. This is what enables them to understand what is going on. They want to see the politics of success and believe that this is how any politically mature citizen could expect to be served
<P>
Whether or not the reforms succeed depends, to a very large extent, on the Commission' s own initiative. However, it annoyed me when I heard today that the Commission is now saying that it only wishes to discuss the interim report with Parliament on an informal basis. However, Mr Kinnock, your presentation to the Committee on Budgetary Control this coming Tuesday must not just be a one-way street; rather, as Parliamentarians, we want, and must, play a part in this and it also goes against my understanding of politics when I find that yet another press conference has taken place this week, before we have had chance to carefully discuss the submission in the competent Committee on Budgetary Control. I believe, Mr Kinnock, that notwithstanding all the success achieved on a personal level, the Commission still has quite a lot to do to satisfy our justifiably high expectations. | Monsieur le Président, l' avalanche de détails et l' étendue des propositions faites révèlent toute l' importance d' une telle réforme. Au regard des événements qui ont entraîné tous ces efforts, la nécessité de réaliser des avancées paraît toutefois évidente. Les paroles fortes formulées par les commissaires Prodi et Kinnock en séance plénière et au sein de la commission du contrôle budgétaire n' ont fait qu' aiguiser les espoirs et les attentes. Dans le rapport de M. van Hulten, la notion de transparence ne passe pas inaperçue. Garantir cette transparence est devenu un souci majeur. On ne soulignera jamais assez l' importance de pouvoir réaliser un travail sans faille. Il ne s' agit toutefois pas uniquement d' une réforme bureaucratique, mais davantage d' une manifestation de bonne volonté à l' égard du citoyen. Il convient de lui redonner confiance en la politique de l' UE. Le citoyen revendique un accès rapide et transparent aux institutions ainsi qu' une lisibilité accrue des textes. Sa compréhension de la politique européenne en dépend. Il exige également une politique de la réussite et la considère comme un service qui revient de droit à tout citoyen émancipé.
<P>
Le succès de cette réforme dépend entièrement des initiatives de la Commission. Je suis toutefois irritée d' entendre la Commission dire aujourd' hui qu' elle ne tient à discuter du rapport intermédiaire avec le Parlement que de manière informelle. Monsieur Kinnock, le rapport que vous nous dresserez mardi prochain ne doit pas être à sens unique. En tant que parlementaires, nous entendons bien y participer. En outre, mon bon sens politique en prend à nouveau un coup lorsque j' apprends qu' une conférence de presse aura lieu cette semaine, et ce avant que nous ayons pu discuter en détail du projet au sein de la commission du contrôle budgétaire, qui est compétente dans ce domaine. Je pense, Monsieur Kinnock, que cette Commission, en dépit de tous vos succès personnels, devra encore faire beaucoup avant de pouvoir satisfaire les attentes légitimes du Parlement. |
285 | Can I begin by stating for the record and for the enlightenment of Mrs Langenhagen that the decision for me not to address the full plenary tomorrow and therefore be available for formal responses on the report is not mine and not the Commission's - it was the decision of this Parliament! So if she has any lectures to offer they are best contained within this House. She knows me well enough to understand that at all stages in the five years in which we worked together in this House, there has never been a single occasion on which I have refused to account in full, formally and in detail for everything I have done.
<P>
Mr President, may I begin by paying tribute to the painstaking and, from what I hear, the pains-accepting work of Mr van Hulten in preparing his report. Although new to this House he is relatively old in some respects, certainly in his familiarity with the Institutions as a former official - and I think that the value of that is shown by his ability to tackle the complex subject which is of critical importance, as several Members have said, to all of our Institutions. I thank him and I wish him a long and distinguished career as a representative.
<P>
Mr President, as you will know, Mr van Hulten's report on the second report of the Committee of Independent Experts is necessarily long and, since I want to make a comprehensive reply, particularly on the issues relating to financial management and control, I seek your indulgence. Naturally I will not take up any more of the time of the House than is absolutely necessary.
<P>
When this House considered the second report of the Committee of Experts last September, I pledged on behalf of the incoming Commission that the report would be treated as a fundamental ingredient in the Commission's reform proposals. Our efforts to completely honour that pledge will be evident to the House when consideration is given to the reform package that was adopted by the Commission today, well within the demanding timetable that we set for ourselves four months ago. I am sure that Mr Pomes Ruiz is encouraged by that. The great majority of the paper's proposals are closely akin to those put by Mr van Hulten and that paper includes - I say to him and to Mr Staes - a very explicit timetable of actions to be undertaken in pursuit of reform. There is nothing therefore that is open-ended or vague about the report which I have had the honour to compile.
<P>
The considered view of this Parliament in the consultation period over the next four to five weeks will for obvious reasons be of great significance. I would say to Mr Elles that we are most definitely in listening mode. But he will appreciate - with his customary generosity I am sure - that for us to be able to listen to the response to what we are proposing, it is first necessary to transmit what we are proposing. Hence the transmission. Though time forbids me, Mr President, from commenting in this debate on each element in the resolution before the House, I readily give the assurance that the details will be treated as an important input into our reform proposals throughout this consultation and indeed to our work in other relevant areas.
<P>
Turning to the main themes of the resolution I offer the following observations. The need for transparency is rightly stressed, not least because greater transparency in the way in which the Commission operates will improve the efficiency and will also demystify what the Commission does. This is essential for an executive administration that must be accountable, not just to this House, but more generally to the European public. Naturally, sensible safeguards are required to protect specially sensitive information, but the cases where these are needed should be kept to the minimum possible. I have repeatedly emphasised that, indeed not just as a Commissioner, but in 25 or 30 years of campaigning. That most certainly is the intention of the Commission.
<P>
Financial management and control is obviously a crucial area of reform. As the House knows and has repeatedly said, the scale and scope of the Union's financial interventions have grown immensely in the past decade without a proportionate increase in staffing or an adjustment in procedures. Several Members have made that point again in the course of today's debate. We share the view, forcefully expressed by the Committee of Independent Experts, and repeated in this draft resolution that the time has come for a thorough overhaul of our rules and procedures. The means of doing that are set out in the reform strategy and the Commission will present its proposals for a radical recasting of the Financial Regulation in April.
<P>
Parliamentary support in pursuing that essential course for change will be absolutely vital. I share the view expressed by Mrs Theato that it would not be acceptable in any way at all for us to seek to operate new arrangements without a change in the law.
<P>
Change in the law is fundamental. There are preparations which can be made and they are specified and set out with the full reassurances in the reform strategy, but enactment of change in the legislation is obviously of fundamental importance to the operation of the new system. Essentially - and with legal change - the Commission will systematically move away from the current centralised system of prior approval of each financial transaction by the Financial Controller and instead strengthen the internal control systems within spending departments so that Directors-General are better equipped to take responsibility for decisions with an impact on the European Union budget.
<P>
In addition, and to achieve better assurances than those provided under the present system, the new system of decentralised controls must be complemented by setting up an internal audit service - "the second key" as Herr Bösch said, established in a way that is closely consistent with the recommendations of the Committee of Experts. That service will open on 1 May this year. It will be headed by a professionally qualified member of the audit profession and its independence must and will be guaranteed through a new provision to be added in the financial regulation. The new service will report to me and it will be accompanied by an Audit Progress Board chaired by my colleague, Mrs Schreyer, who I am delighted to see in the Chamber this evening. As Budgets Commissioner, here responsibilities already include relations with the Court of Auditors. This Audit Progress Board will ensure effective and rigorous follow-up to internal audits.
<P>
I want to emphasise strongly that changing our control systems will definitely not mean relaxing them. The proposed change will make the systems more effective, both in terms of inputs and in terms of measured and accountable outcomes.
<P>
I can also specifically assure the House that we are not going for what is sometimes called "a big bang approach". Financial control' s ex ante visa for each spending department will only be relinquished as and when the internal control system in a department is shown to be fully adequate.
<P>
I am somewhat surprised that paragraph 10 of the draft resolution does not appear to address the fundamental criticisms of the current centralised financial control function made in both reports of the Committee of Independent Experts. That committee was very clear about the need to abolish the centralised ex ante visa. It was clear too on the need to separate internal audit from financial control.
<P>
In addition, I do not believe that paragraph 10 fully reflects the opinion of the Court of Auditors in 1997. Naturally the Court will be able to give its considered opinion on the proposed changes to the Financial Regulation but it is useful to recall Mr Karlsson' s comments to this House last month. "The Commission's internal control" he said "is not forceful enough in preventing incorrect operation. For instance, the Financial Controller granted a positive a priori visa in most of the cases of mismanagement or irregularities recently uncovered. At the same time, the internal audit function is carried out in an uncoordinated way by several bodies, notably the same Financial Controller, the Inspectorate General and by some units operating Directorates-General."
<P>
The centralised ex ante approval system was doubtlessly originally designed to ensure carefulness but, over the years, it has had the perverse effect of reducing the extent to which managers feel responsible for their decisions. I do not believe that there is any real disagreement between us on this. I take it from paragraph 10 that the underlying preoccupation of honourable Members is that there should be a carefully managed transition. That will most certainly be the character of the change as honourable Members will see when they read the reform strategy document. Our objective, the committee' s objective, the Court of Auditors' objective is not to abolish financial control, it is to get rid of and improve upon centralised financial control.
<P>
Before leaving this area I would add that we agree with the rapporteur that the existing internal audit function must be maintained pending the establishment of the new independent internal audit service in a matter of months.
<P>
Turning quickly to the section of the resolution on fighting fraud, corruption, mismanagement and nepotism: the major new proposal of the report concerns reporting by Commission officials of perceived wrong-doing. As I made clear in the hearings last September and on other occasions, we are at one in the belief that there is value in defining the best possible mechanisms for this purpose although obviously we all hope that it will rarely be needed.
<P>
Since June of last year, the OLAF regulation has given better guidance to staff about reporting possible irregularities. We propose to complement those provisions by defining the rights and obligations for officials to report suspected wrong-doing through internal channels but not exclusively within the same hierarchical line. The possibility of using specified external channels will also be addressed. We are seeking to implement best practice. Serious response to reports, confidentiality at early stages and career protection will be assured for people who report wrong-doing in good faith and in ways that do not compromise investigations by untimely disclosure. As a corollary, there will be safeguards for officials who are the subject of false allegations.
<P>
A communication later this year will give full details. I do not think Parliament will be disappointed by what we will propose. I am persuaded, however, by the suggestion in paragraph 34 of the report on using external bodies to enforce existing provisions on financial liability. We already plan to reform the existing disciplinary procedures to ensure thoroughness, fairness, consistency and professionalism. And we will propose the establishment of an interinstitutional Disciplinary Board - something else on which we will need the support and understanding of Parliament. A communication in June will set out the full proposal for change.
<P>
Standards in public life is the next main section of the report before the House. With the introduction of a series of codes of conduct the current Commission has begun to develop an explicit ethical framework. This will be taken a step further with a proposal in June for an interinstitutional agreement on a committee on standards in public life. That is in line with the draft resolution. An important role for the committee will be to give advice on ethics and standards and to supervise common and separate codes of conduct for the institutions. I welcome Parliament's support for that.
<P>
We are also currently examining how we can most effectively implement the proposal for a classification system for documents, made in paragraph 50 of Mr van Hulten's report.
<P>
The draft resolution rightly recalls the Commission's accountability to this Parliament. President Prodi and Vice-President de Palacio and other colleagues have demonstrated the Commission's practical commitment to that. I hope that we will soon be able to agree a code of conduct on relations between our institutions which will include updated rules on access to documents. The point was very properly raised by Mr Elles and referred to by Mrs Thors. I am sure they are aware that in mid-December we officially received the draft framework agreement with Parliament. We are now waiting for Parliament to decide when it wishes to begin negotiations on the text. We are very happy to proceed as rapidly as possible.
<P>
The report rightly emphasises the central importance that human resources policy must have in reform. I am glad to say to Mr van Hulten and Mr Haarder that the detailed recommendations on recruitment, training, appraisal and the appointment to management positions are very much in line with our own thinking and our own proposals. I also want to move towards a linear career system because the current category system is no longer adapted to the needs of our institutions. It certainly blocks the advance and mobility of people with proven capabilities. Members, who, in the course of this debate, have properly praised Commission officials, who in the great majority and typically are of high integrity, hard-working and of great capability, are absolutely right in the comments that they have made.
<P>
While the reform strategy White Paper will clearly outline our ideas on these and other points, detail and precision are obviously essential. A series of communications will therefore follow in the coming months. Each of them will be available for reflection and response by this House. It is, meanwhile, very obvious that we will need to work closely with Parliament, as an institution, on central matters of common interest, notably pay and pensions and the revision of the staff regulations.
<P>
On this latter point we are reflecting on whether it might be useful to adopt a framework regulation which makes common provision on leading issues like pay, conditions, staff representation rights and so on, but enables the different institutions to operate implementing rules on other matters. The early thoughts of Parliament on this consultative idea would be especially welcome.
<P>
I conclude by referring to paragraph 15 of the resolution before the House relating to the resource requirements of our policies for change. That is most certainly relevant. We are sure that there will be an important "reform dividend" as the modernisation measures begin to foster increased efficiency and better management in the use of resources. It is very clear, however, that parts of the Commission services are already very stretched. Parliament has frequently made that point. Secondly, it is also clear that reform will require some new investment in training for skills and in technology. Thirdly, it is very clear that increased preparations for enlargement must be undertaken. They are already having implications for resource availability.
<P>
It is also clear that if we take on new tasks - which we will surely be asked to do by the Council and Parliament - we will have to identify so-called "negative priorities" and drop those negative priorities in order to create spare capacity. A central feature of the reform will therefore be a more rigorous process for tying the process of priority-setting into resource allocation under a system of activity-based management. I want to emphasise, however, that whilst internal discipline on priority-setting will certainly be introduced by the Commission, it can only be fully effective if Parliament and the Council share it and take an equally stringent attitude to the demands made on the Commission.
<P>
The Commission therefore welcomes paragraph 15 of Mr van Hulten's report.
<P>
I conclude, Mr President, by thanking the House for its attention during an unavoidably lengthy speech and by expressing sincere gratitude to the rapporteur, to the Committee on Budgetary Control and to the other committees which gave their opinions. We look forward to working closely with this House on the finalisation of the reform strategy package and then, most important of all, working together with this House on its implementation continually through the years that will be required on such complexities.
<P> | Si vous me le permettez, je commencerai mon intervention en signalant à Mme Langenhagen, que si je ne m'adresserai pas demain en séance plénière et si je ne répondrai pas de manière formelle aux questions sur le rapport, c'est parce que le Parlement, et non la Commission, en a décidé ainsi ! En conséquence, si elle a un reproche à faire, c'est à cet hémicycle qu'elle doit l'adresser. Elle me connaît suffisamment pour savoir qu'au cours des cinq années durant lesquelles nous avons travaillé ensemble au sein de ce Parlement, je n'ai jamais refusé de rendre compte, officiellement et en détail, de tout ce que j'ai effectué.
<P>
Monsieur le Président, permettez-moi tout d'abord de rendre hommage au travail assidu et, à ce que j'ai entendu, pénible de M. van Hulten pour préparer ce rapport. S'il est nouveau au Parlement, il est relativement ancien à certains égards. En effet, tant qu'ancien fonctionnaire, il connaît bien les institutions et je pense son habilité à traiter des sujets complexes et extrêmement importants, comme certains députés l'ont signalé, pour toutes nos institutions, le confirme. Je le remercie et lui souhaite de faire une carrière longue et remarquée, en tant que député.
<P>
Monsieur le Président, vous n'êtes pas sans savoir que le rapport de M. van Hulten sur le second rapport du comité d'experts indépendants est forcément long et, étant donné que je souhaite fournir une réponse complète, en particulier concernant les sujets liés à la gestion et au contrôle financiers, je vous demanderai d'être indulgent. Je ne prendrai bien sûr pas plus de temps au Parlement qu'il n'est absolument nécessaire.
<P>
Lorsque le Parlement a envisagé le second rapport du comité d'experts en septembre dernier, j'ai promis, au nom de la nouvelle Commission, qu'il serait considéré comme un ingrédient fondamental de la préparation des propositions de réforme de la Commission. Nos efforts en vue de tenir nos engagements seront évidents pour le Parlement quand il aura connaissance du paquet de réformes que la Commission a adopté aujourd'hui, conformément au calendrier exigeant fixé il y a quatre mois. Je suis sûr que cela encouragera M. Pomés Ruiz. La plupart des propositions de ce document sont très proches de celles de M. van Hulten et ce document inclut je le lui ai dit, ainsi qu'à M. Staes un calendrier très explicite des actions à entreprendre en vue de réaliser les réformes. Dès lors, rien n'est ouvert ou vague dans ce rapport, que j'ai eu l'honneur de dresser.
<P>
Le point de vue du Parlement lors de la période de consultation des quatre à cinq semaines à venir sera d'une grande importance pour des raisons évidentes. Je dirais à M Elles que nous sommes résolument en mode d'écoute. Mais il admettra avec sa générosité habituelle, j'en suis sûr que pour que nous soyons à même d'écouter vos réactions à nos propositions, il faut tout d'abord que nous vous les transmettions. Nous en sommes donc à la transmission. Bien que le temps m'empêche, Monsieur le Président, de commenter lors de ce débat tous les éléments de la résolution devant le Parlement, je veillerai volontiers à ce que l'on donne de l'importance aux détails dans nos propositions de réforme tout au long de la consultation et en particulier à notre travail dans d'autres domaines importants.
<P>
S'agissant des thèmes principaux de la résolution, je tiens à faire les observations suivantes. L'accent est à juste titre mis sur le besoin de transparence, en particulier parce qu'une plus grande transparence de l'action de la Commission en améliorera l'efficacité et démystifiera ce que le Commission fait. Ce point est essentiel pour une administration qui doit être responsable non seulement devant ce Parlement mais également devant l'opinion publique européenne en général. Il va de soi qu'il faut des garde-fous, notamment pour protéger les informations particulièrement sensibles, mais les nombre de cas où la confidentialité s'avère nécessaire devrait être le plus limité possible. J'ai insisté sur ce point à maintes reprises, depuis que je suis commissaire mais également depuis que je suis engagé dans la politique, à savoir depuis 25 ou 30 ans. La Commission en a sans aucun doute l'intention.
<P>
Il va sans dire que la gestion et le contrôle financiers sont des domaines de réforme cruciaux. Comme le Parlement le sait et l'a bien souvent souligné, l'importance et l'étendue des interventions financières de l'Union ont considérablement augmenté au cours de la décennie précédente et ce, sans augmentation correspondante en ressources humaines ou sans ajustement des procédure. Certains députés l'ont rappelé aujourd'hui lors de ce débat. Nous partageons l'avis, exprimé avec force par le comité d'experts indépendants et répété dans ce projet de résolution, selon lequel il est temps de procéder à une révision profonde de nos règles et procédures. Les moyens pour y parvenir sont exposés dans la stratégie de réforme et la Commission présentera ses propositions en vue d'une refonte radicale du règlement financier en avril.
<P>
Pour poursuivre cet objectif fondamental, le soutien du Parlement sera absolument vital. Je suis d'accord avec Mme Theato lorqu'elle signale qu'il serait tout à fait inacceptable de procéder à de nouveaux arrangements sans modifier la législation.
<P>
Il est fondamental de modifier la législation. La stratégie de réforme spécifie et présente les préparations qui peuvent être faites avec toutes les garanties, mais il est clair qu'il est fondamental de promulguer ce changement de la législation pour que le système fonctionne. Essentiellement et par le biais de changements de la législation la Commission s'éloignera systématiquement du système centralisé actuel d'approbation préalable de toute transaction financière par le contrôleur financier et, à la place, renforcera les systèmes de contrôle internes au sein des services dépensiers pour que les directeurs généraux soient mieux équipés en vue d'assumer leur responsabilité quant aux décisions ayant un impact sur le budget de l'Union européenne.
<P>
En outre, afin d'atteindre de plus grandes garanties que celles qu'offre le système actuel, le nouveau système de contrôles décentralisés doit être complété par l'établissement d'un service d'audit interne " la deuxième clé " -, pour reprendre Herr Bösch, relativement compatible avec les recommandations du comité d'experts. Ce service sera ouvert dès le premier mai de cette année. Il sera composé d'auditeurs qualifiés et son indépendance devra être et sera garantie par une nouvelle disposition qui sera ajoutée au règlement financier. Le nouveau service sera responsable devant moi et sera accompagné par un groupe de suivi de l'audit présidé par ma collègue, Mme Schreyer, que j'ai le plaisir de voir dans cette enceinte ce soir. En tant que commissaire aux budgets, les responsabilités comprennent déjà, à cet égard, les relations avec la Cour des comptes. Ce groupe de suivi de l'audit assurera un suivi rigoureux et efficace des audits internes.
<P>
Je tiens à insister vivement sur le fait que la modification de nos système de contrôle ne signifiera en aucun cas un relâchement. La modification proposée vise à améliorer l'efficacité des systèmes, aussi bien en terme d'apports qu'en termes de résultats mesurés et responsables.
<P>
Je puis également garantir au Parlement que nous n'avançons pas vers ce que l'on appelle parfois une approche de type "big bang". Le visa préalable du contrôle financier pour chaque service dépensier sera seulement abandonné si le système de contrôle interne d'un service s'avère tout à fait adéquat.
<P>
Je suis quelque peu surpris que le paragraphe 10 du projet de résolution ne semble pas reprendre les critiques fondamentales de la fonction actuelle de contrôle financier centralisé exprimées dans les deux rapports du comité d'experts. Ce comité a clairement indiqué la nécessité d'abolir le visa préalable centralisé. Il était également clair sur la nécessité de séparer l'audit interne du contrôle financier.
<P>
Par ailleurs, je ne pense pas que le paragraphe 10 reflète pleinement l'avis de la Cour des comptes émis en 1997. La Cour pourra bien entendu donner son avis sur les propositions de changement du règlement financier, mais il est utile de rappeler les propos que M. Karlsson a tenus dans cette enceinte le mois dernier : Le contrôle interne de la Commission, disait-il n'est pas suffisamment vigoureux pour éviter les opérations incorrectes. Ainsi, le contrôleur financier a délivré un visa préalable positif dans la plupart des cas de mauvaise gestion ou d'irrégularité qui ont été découverts il y a peu. En même temps, la fonction de l'audit interne n'est pas assurée de manière coordonnée par certains corps, notamment par le contrôleur financier lui-même, par l'inspection des finances et par certaines unités gérant des directions générales.
<P>
À l'origine, le système d'approbation préalable centralisé visait sans nul doute à assurer la vigilance, mais avec les années, il a eu l'effet pervers de réduire l'étendue du sentiment de responsabilité des cadres dans leurs décision. Je ne pense pas qu'il y ait de désaccord réel entre nous à cet égard. Je déduis du paragraphe 10 que le souci sous-jacent des députés est qu'il devrait y avoir une transition soigneusement dirigée. Ce sera très certainement ce qui caractérisera le changement, comme les députés pourront le lire dans le document sur la stratégie de réforme. Notre objectif, celui du comité, celui de la Cour des comptes, n'est pas d'abolir le contrôle financier, mais de nous débarrasser du contrôle financier centralisé et de faire mieux.
<P>
Avant de passer à un autre domaine, j'ajouterais que nous sommes d'accord avec le rapporteur pour dire que la fonction d'audit interne existante doit être maintenue jusqu'à l'établissement, dans quelques mois, du nouveau service d'audit interne indépendant.
<P>
J'aborderai rapidement la section de la résolution sur la lutte contre la fraude, la corruption, la mauvaise gestion et le népotisme : la nouvelle proposition principale du rapport concerne les dénonciations de dysfonctionnement par les responsables de la Commission. Comme je l'ai clairement dit lors des auditions de septembre dernier ainsi qu'à d'autres occasions, nous nous accordons tous pour dire qu'il convient de définir au mieux les mécanismes à cet effet, bien que nous espérons tous, bien entendu, qu'ils seront rarement nécessaires.
<P>
Depuis juin dernier, le règlement de l'OLAF a donné une meilleure indication au personnel à propos de la signalisation d'éventuelles irrégularités. Nous proposons de compléter ces dispositions en définissant les droits et obligations des fonctionnaires de signaler des dysfonctionnement qu'ils constatent par le biais des circuits internes mais pas exclusivement par la même ligne hiérarchique. La possibilité d'utilisation de circuit externes spécifiques sera également abordée. Nous tentons de mettre les meilleures pratiques sur pied. Une réponse sérieuse aux dénonciations, une confidentialité au stade de départ et une protection de la carrière seront garanties pour ceux qui signaleront des dysfonctionnement de bonne foi et qui ne compromettront pas les enquêtes par des révélations inopportunes. Corollairement, il y aura des garde-fous pour les fonctionnaires soumis à de fausses allégations.
<P>
Une communication qui sera publiée dans l'année donnera tous les détails nécessaires. Je pense que le Parlement ne sera pas déçu de nos propositions. Toutefois, je suis soit convaincu par la suggestion du paragraphe 34 du rapport sur le recours à des instances externes pour appliquer les dispositions existantes de la responsabilité financière. Nous projetons déjà de réformer les procédures disciplinaires actuelles en vue de garantir la minutie, l'honnêteté, la cohérence et le professionnalisme. Nous proposerons l'établissement d'un conseil de discipline interinstitutionnel c'est un autre point pour lequel il nous faudra le soutien et la compréhension du Parlement. Une communication précisera la proposition complète de changement en juin.
<P>
Les normes de la vie publique est la principale section suivante du rapport présenté au Parlement. En introduisant une série de codes de conduite, la Commission actuelle a commencé à développer un cadre éthique explicite. Un pas supplémentaire va être franchi avec la proposition en juin d'un accord interinstitutionnel sur une commission des normes de la vie publique. Cela va dans le sens du projet de résolution. Un rôle important que la commission devra jouer sera de donner des conseils en matière d'éthique et de normes et de superviser les codes de conduites communs et particuliers des institutions. Le soutien du Parlement sur ce point est bienvenu.
<P>
À l'heure actuelle, nous examinons également la meilleure manière de mettre en uvre les propositions relatives au système de classification des documents, du paragraphe 50 du rapport van Hulten.
<P>
Le projet de résolution rappelle à juste titre la responsabilité de la Commission devant ce Parlement. Le président Prodi, la vice-présidente de Palacio et d'autres collègues ont montré l'engagement pratique de la Commission en la matière. J'espère que nous pourrons bientôt nous accorder sur un code de conduite des relations entre nos institutions, qui comprendra une mise à jour des règles en matière d'accès aux documents. M. Elles et Mme Thors ont très bien abordé ce problème. Je suis sûr qu'ils savent qu'à la mi-décembre, nous avons officiellement reçu le projet d'accord-cadre avec le Parlement. À présent, nous attendons que le Parlement décide quand il souhaite entamer les négociations sur le texte. Nous nous réjouissions à l'idée de procéder le plus rapidement possible.
<P>
Le rapport insiste avec raison sur l'importance centrale de la politique des ressources humaines dans la réforme. Je suis heureux de dire à MM. van Hulten et Haarder que les recommandations détaillées en matière de recrutement, de formation, de promotion et de nomination à haut niveau sont tout à fait accord avec notre pensée et nos propositions. Je souhaite également avancer vers un système de carrière linéaire parce que le système de catégories actuel n'est plus adapté aux besoins de nos institutions. Il bloque sans nul doute l'avancement et la mobilité des gens dont les compétences sont confirmées. Les propos des députés qui, au cours de ce débat, ont à juste titre fait les louanges des fonctionnaires de la commission, dont la grande majorité sont vraiment d'une grande intégrité, travailleurs et hautement compétents, sont absolument corrects.
<P>
Si le Livre blanc sur la stratégie de réforme exposera les grandes lignes de nos idées sur ces points ainsi que d'autres, il va de soi que les détails et précisions sont essentiels. Une série de communications suivra dès lors au cours des mois à venir. Chacune d'entre elle sera soumise aux réflexions et aux réactions de cette Assemblée. D'ici là, il est plus qu'évident qu'il nous faudra travailler étroitement avec le Parlement, en tant qu'institution, sur des questions centrales d'intérêt commun, notamment les rémunérations et les pensions et la révision du statut des fonctionnaires.
<P>
Sur ce dernier point, nous réfléchissons pour déterminer s'il est nécessaire d'adopter une règlement-cadre prévoyant des dispositions communes sur des sujets essentiels, tels que les rémunérations, les conditions, les droits de représentation du personnel, etc., mais permettant aux différentes institutions de mettre en uvre des règles sur d'autres points. Les premières idées du Parlement sur cette idée de consultation seraient particulièrement bienvenues.
<P>
En guise de conclusion, je me référerai au paragraphe 15 de la résolution du Parlement relatif aux besoins en termes de ressources de nos politiques pour le changement. C'est tout à fait pertinent. Nous sommes sûrs que nous toucherons une "dividende de la réforme" importante à mesure que les dispositions de modernisation commenceront à engendrer une plus grande efficacité et une meilleure gestion de l'utilisation des ressources. Il est néanmoins très clair que des parties des services de la Commission sont déjà à la limite de leurs possibilités. Le Parlement a fréquemment soulevé cette question. Deuxièmement, il est également clair que la réforme nécessitera de nouveaux investissements en formation et en technologie. Troisièmement, il est très clair qu'il faut de plus grandes préparations pour l'élargissement. Elles ont déjà des implications sur la disponibilité des ressources.
<P>
Il est aussi clair que si de nouvelles tâches nous sont confiées ce que le Conseil et le Parlement ne manqueront pas de faire nous devront identifier les fameuses "priorités négatives" et les écarter afin de nous assurer une marge de manuvre. Une caractéristique principale de la réforme sera donc d'assurer un processus plus rigoureux pour lier le processus d'établissement des priorités à l'affectation des ressources dans le cadre d'un système de gestion sur la base des activités. Je tiens cependant à insister que si la discipline d'établissement des priorités sera certainement introduite par la Commission, elle ne pourra être complètement efficace que si le Parlement et le Conseil y souscrivent et adoptent une attitude également rigoureuse à l'égard des exigences faites à la Commission.
<P>
La Commission salue donc le paragraphe 15 du rapport van Hulten.
<P>
Pour conclure, Monsieur le Président, je remercierai l'Assemblée de son attention au cours de ce discours inévitablement long et j'exprimerai ma sincère gratitude au rapporteur, à la commission du contrôle budgétaire et aux autres commissions qui ont donné leur avis. Nous espérons que nous pourrons collaborer étroitement avec le Parlement en vue de l'achèvement du paquet de la stratégie de réforme et ensuite, et surtout, que nous uvrerons, avec le Parlement, à son application de manière continue, laquelle sera complexe, tout au long des années qui seront nécessaires pour traiter de telles questions complexes.
<P> |
286 | The debate is closed.
<P>
The vote will take place tomorrow at 12 p.m.
<P>
(The sitting was closed at 11.15 p.m.) | Le débat est clos.
<P>
Le vote aura lieu demain à midi.
<P>
(La séance est levée à 23h15) |
29 | Mr President, the European Union' s competition policy has been of central importance since European integration began. It is an integral part of the tension, inherent in the very concept of European integration, between solidarity and cooperation between Member States, with a view to creating a better and more efficient environment for the people and the economy, and competition, which should provide incentives to improve the competitiveness and future viability of the European Union as an entity.
<P>
It is therefore with some justification that competition policy is one of the most important policies. We can be proud of a European competition culture, for it is this that will make the social market economy a reality. We can be proud of monopolies and mergers supervision. However, we must be vigilant in the face of global operators, against whom nation-states are no longer able to impose limits. That is why we should bear in mind what was said by the French writer Vivienne Forestier, who described the state of the world in terms of the economy' s reign of terror. Society is surrendering itself to the economy. That is precisely what we do not want in the European Union. We are aware that in this age of strategic alliances and millennium mergers - in 1998 USD 2 400 billion was paid out in connection with take-overs - restrictive practices are being held in check, not just by our own rules but also by bilateral cooperation with the USA or Japan, or others, until we get the international competition law we so badly need.
<P>
European competition policy, as we very often forget, is not just important for fair competition as such, but also for prices, growth and employment, and hence for the public. In common with the other Members, I call for Parliament to have codecision rights where competition law is concerned. It is essential that this long overdue step be taken.
<P>
It is also important to underline the connection between competition policy and consumer protection. I welcome the fact that Commissioner Monti wants to make progress in this area in the dialogue with the European Parliament, as he does in the dialogue with non-governmental organisations, consumer protection associations and the public. Greater transparency will also help to achieve public acceptance of decisions relating to competition policy. Then it is possible to understand that, for example, lower electricity and telecommunications prices are due to European competition policy, and Brussels should not be pilloried when aid decisions are taken which are, of course, bound to cause problems at a particular moment in time or in a local context.
<P>
It is particularly important for there to be clarity in relation to competition rules in view of EU enlargement. Emphasis must also be placed on the fact that a state aid policy - and the Jonckheer report makes this very clear - must continue to afford each state the freedom to define and organise the tasks of the public sector and ownership structures on an independent basis. At the same time, it must be made clear that aid can serve a useful purpose, with a view to offsetting the deficiencies of the market and furthering Community objectives.
<P>
A word on the White Paper: the revision of Articles 81 and 82 represents a change of direction in monopolies policy. I am opposed to this, unlike the majority of this House and indeed the majority of my own group, because I believe that, in competition policy terms, the directly applicable exception system is in every sense inferior to a system of prohibition unless certain conditions are met, and I believe there is a threat of renationalisation. The system currently in force creates transparency, affords enterprises legal certainty and has, without a shadow of a doubt, led to discipline and acted as a deterrent on account of the notification requirement. The problem of overwork highlighted by the Commission is not a sufficient reason for making radical changes to the legal system. Indeed, it is debatable whether this could be carried through at all without amending the Treaty. | Monsieur le Président, depuis le début de l'intégration européenne, la politique de concurrence de l'Union européenne est d'une importance cruciale. Elle s'intègre dans le rapport - que renferme le concept de l'intégration européenne - entre la solidarité entre les États membres, la coopération entre les États membres en vue d'offrir un contexte meilleur et plus efficace aux citoyens et à l'économie, et la concurrence, qui doit créer les incitants susceptibles d'améliorer la compétitivité européenne et la capacité de l'Union européenne à affronter l'avenir.
<P>
La politique de concurrence est dès lors, à juste titre, l'une des politiques les plus importantes. Nous pouvons être fiers de l'existence d'une culture européenne de concurrence afin d'imposer dans les faits l'économie sociale de marché. Nous pouvons être fiers du contrôle des ententes et des fusions. Nous devons cependant rester vigilants face aux acteurs actifs au niveau mondial auxquels l'action nationale ne peut plus imposer de limites. Nous devons dès lors avoir à l'esprit ces mots de l'écrivain français Vivienne Forestier qui, décrivant l'état du monde, parle de "terreur de l'économie". La société se soumet au marché. C'est précisément ce que nous refusons au sein de l'Union européenne. Nous savons qu'à l'heure des stratégies d'alliances et de fusions du millénaire - en 1998, 2400 milliards de dollars ont été déboursés par ces absorptions -, les pratiques anticoncurrentielles sont endiguées non seulement via nos propres règles mais aussi via la coopération bilatérale avec les USA, les Japon, ou d'autres pays, tant qu'il n'y aura pas un droit international de la concurrence, lequel est indispensable.
<P>
La politique européenne de concurrence - nous l'oublions très souvent - n'est pas seulement importante pour la concurrence loyale en tant que telle mais aussi pour l'évolution des prix, la croissance et l'emploi, et donc pour les citoyens et citoyennes. Comme mes collègues, je demande que le Parlement européen bénéficie du droit de codécision dans le domaine du droit de la concurrence. Il faut que cela soit enfin accepté.
<P>
Il importe aussi de rétablir le lien entre la politique de concurrence et la protection des consommateurs. Je me réjouis que, dans ce domaine, le commissaire Monti veuille se concerter avec le Parlement européen, mais aussi avec les organisations non gouvernementales, les associations de protection des consommateurs et les citoyens. Une plus grande transparence contribuera également à ce que le grand public accepte les décisions prises en matière de concurrence. Il pourrait alors effectivement concevoir que la baisse des prix de l'électricité et des télécommunications, par exemple, résultent aussi de la politique de concurrence et que l'administration de Bruxelles ne doit pas être clouée au pilori lorsqu'elle prend des décisions en matière d'aides qui, en un moment et un lieu précis, peuvent naturellement générer des problèmes.
<P>
La clarté des règles de la concurrence s'impose aussi particulièrement en raison de l'élargissement de l'UE. Ce faisant, il doit être clairement affirmé - comme le fait aussi le rapport Jonckheer - qu'une politique d'aides d'État doit accorder à chaque État la liberté de définir et d'organiser en toute autonomie ses missions publiques et les conditions qu'il pose à la propriété. À cet égard, il doit être clair que les aides peuvent être utiles pour compenser les carences du marché et favoriser les objectifs communautaires.
<P>
Un mot sur le Livre blanc. La révision des articles 81 et 82 est un tournant en matière de politique sur les ententes. Contrairement à la majorité de cette Assemblée et à la majorité de mon groupe, je m'y oppose car je suis d'avis que, sur le plan de la politique de la concurrence, le système d'exemption légale est très clairement inférieur à un système d'interdiction assorti d'une réserve administrative et que j'y vois le danger d'une renationalisation. Le système en vigueur est porteur de transparence, offre la sécurité juridique aux entreprises et a sans aucun doute mené, via l'obligation de notification, à davantage de discipline et à l'intimidation. Le problème de la surcharge de travail, avancé par la Commission, n'est pas une raison suffisante pour modifier en profondeur le système juridique. On peut également se demander si c'est seulement possible sans modification du Traité. |
3 | Thank you very much, Mr Cox. I understand what you are saying. We have taken note of this. | Merci beaucoup, Monsieur Cox. Je vois ce que vous voulez dire. Nous en avons pris note. |
30 | Mr President, I am very glad that Mrs Randzio-Plath mentioned the very important context of our debate because up until now no other speaker has done so. The advent of the euro at the beginning of last year unleashed enormous competitive forces within European business which are being met by a merger wave of quite unprecedented proportions. For example, the figures for last year now show that the total value of mergers in the European area was EUR 1.4 trillion, which is seven times the level of merger activity at the peak of the last European merger boom in 1990.
<P>
This poses enormous challenges for competition policy, which I hope it will be able to meet because, for certain, many of those mergers are going to be designed to protect profit margins of the businesses from competition rather than merely to enhance productivity and make those businesses able to operate on a bigger scale. Commissioner Monti and his colleagues have a tremendous challenge ahead of them and our worries in the ELDR Group are that there should be no weakening in the thrust of competition policy either in the examination of mergers or the monitoring of restrictive practices. Delegation to national authorities is all very well but we would emphasise what Mr von Wogau said in his report on the need for regular monitoring of national authorities to ensure that there is no slippage in the European element, and, particularly would ask the Commissioner to reassure us that there would be random checks on that. | Monsieur le Président, je suis très heureux que Mme Randzio-Plath ait mentionné le contexte très important de notre débat car jusqu'à présent, aucun autre orateur ne l'a fait. L'avènement de l'euro au début de l'année passée a libéré d'énormes forces compétitives parmi les entreprises européennes qui se heurtent à une vague de fusions d'une ampleur inégalée. Les chiffres de l'année dernière montrent, par exemple, que la valeur totale des fusions au sein de la zone européenne a atteint un montant de 1,4 trillions d'euros, sept fois plus que l'activité de fusion enregistrée en Europe au cours du précédent pic de fusions en 1990.
<P>
Cela pose des défis énormes pour la politique de la concurrence. J'espère que nous pourrons les relever, parce que, pour certains, ces fusions auront pour but de protéger les marges bénéficiaires des entreprises contre la concurrence plutôt que de simplement augmenter la productivité et permettre à ces entreprises d'opérer à une plus grande échelle. Le commissaire Monti et ses collègues vont devoir relever de formidables défis. Le groupe ELDR s'inquiète du fait que l'élan de la politique de la concurrence ne s'affaiblisse pas non plus en ce qui concerne l'examen des fusions ou le contrôle des pratiques restrictives. La délégation aux autorités nationales est une bonne chose mais nous voulons mettre en évidence les propos de M. von Wogau contenus dans son rapport sur la nécessité de contrôler régulièrement les autorités nationales pour garantir que l'aspect européen ne soit pas détourné. En outre, nous voudrions particulièrement demander au Commissaire de nous rassurer quant au fait que des vérifications aveugles seront effectuées en la matière. |
31 | Mr President, in the limited time I have, I would like to express my support for the work carried out by all the rapporteurs and my agreement with many of the things which have been said here, in particular by Mr Jonckheer, who criticised the excessive gathering of information and the lack of transparency and socio-economic balance in the granting of aid. I also agree with the criticism that no emphasis has been put on the implementation of Article 82, especially when we are witnessing abusive conduct in a context of market concentration.
<P>
As a Member for the Basque Country, I would like to express my total support for the implementation measures for fair competition in the market. I say this in case there is any doubt about the criticisms which we have directed at the Commission in general, and Mr Monti, in particular, for its persecution of the incentives to Basque companies and the fact that it considers them to be state aid.
<P>
Our discrepancy stems from the fact that the Commission continues to misunderstand the character of the general system and the co-responsibility of our arrangement which gives our Basque fiscal rules the same nature, foundation and aim as the rules of the Member States of the Union, and that they are applied in a general way to all tax-payers who, by virtue of points which fall under an external system of law, are subject to those rules. | Monsieur le Président, je profite du court délai qui m'est imparti pour soutenir le travail réalisé par tous les rapporteurs et partager bon nombre des propos qui ont été tenus ici, notamment par mon collègue, M. Jonckheer, qui a critiqué le regroupement excessif des données et la nécessité d'une plus grande transparence et d'un équilibre socio-économique des aides. Je partage également la critique selon laquelle l'accent n'a pas été mis sur le développement de l'article 82, alors que nous risquons d'être confrontés à des pratiques abusives dans un contexte de concentration du marché.
<P>
En tant que député du Pays basque, je désire apporter tout mon soutien aux mesures d'application d'une concurrence du marché en bonne et due forme. Je dis cela au cas où des doutes subsisteraient à propos des critiques que nous avons adressées à la Commission, en général, et à M. Monti, en particulier, parce qu'il s'acharne contre les primes aux entreprises basques et les considère comme des aides d'État.
<P>
Notre divergence subsiste dans la mesure où la Commission continue à ne pas comprendre le caractère du système général et de coresponsabilité de notre concertation, qui fait que les règles fiscales basques sont de même nature, ont le même fondement et poursuivent le même objectif que les règles des États de l'Union et s'applique de manière générale à tous les contribuables qui sont soumis à ces mêmes règles. |
32 | Mr President, Commissioner, competition is exactly what we need. We need competition if there is the least unemployment, for a smooth-running healthcare system, for social justice, for high social standards, and, of course, we also need - these are competition criteria to do with the economy - business management competition so as to achieve highest-quality products, equal market access conditions for all enterprises, and environmentally-friendly products. In other words, we must succeed in linking the competition criteria that are necessary to the economy with those relating to managerial economics. I often have the impression, unlike the country I come from - former East Germany - where economic competitiveness is prized above all else and competitiveness relating to managerial economics is disregarded, that very often the reverse is the case; society thinks almost exclusively in terms of managerial economics. I say that as an entrepreneur who has a vested interest in this. But a system cannot function in this way: it will only work if the two aspects go hand in hand.
<P>
I will give you an example: the European Union was right to support the Grönitz steelworks in Brandenburg, although out of 5 000 jobs only 700 remained. But these are competitive jobs, for this steelworks is now the number two tool steel manufacturer in the Federal Republic of Germany. Anyone who would jeopardise production at this steelworks on principle, by demanding the return of the aid that was granted at the time, would not just place the steelworks itself in jeopardy but also one of the region' s employers that small and medium-sized enterprises are, of course, dependent on too. It goes without saying that that is not what the European Union' s competition policy is designed to achieve.
<P>
If we want there to be competition then we must establish this link between the requirements of the national economy and the pre-requisites of managerial economics. Indeed that is the only way to build up regional economic circulation in the under-developed regions that will protect people' s social welfare and boost purchasing power. To that end, we must also make it our business to take more account of demand-orientated economic policy as opposed to one focusing heavily on supply. | Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, effectivement, nous avons besoin de la concurrence. Nous avons besoin de la concurrence pour réduire autant que possible le chômage, pour perfectionner les soins de santé, pour établir la justice sociale et des normes sociales élevées et nous avons bien sûr également besoin - les critères de concurrence qui précèdent touchent à l'économie nationale - d'entreprises concurrentielles : des produits de la plus haute qualité, une égalité d'accès au marché pour toutes les entreprises, des produits respectueux de l'environnement. Cela signifie que nous devons parvenir à associer les critères de concurrence indispensables sur le plan de l'économie nationale avec ceux qui touchent aux entreprises. J'ai parfois l'impression qu'à l'heure actuelle, contrairement au pays dont je viens - la RDA -, au sein duquel la compétitivité de l'économie nationale avait la primauté absolue et celle des entreprises était négligée, on fait très souvent le contraire ; la société ne pense pratiquement qu'en termes d'entreprises. Je vous dis cela alors que je suis moi-même un entrepreneur qui a un intérêt marqué pour la question. Mais un tel système ne peut fonctionner. Il ne peut fonctionner que par cette association.
<P>
Je vous donne un exemple : l'Union européenne a fort justement octroyé une aide à l'aciérie Grönitz, dans le Brandebourg, bien que seuls sept cents des cinq mille emplois existent encore. Néanmoins, ce sont des emplois compétitifs car cette aciérie est à présent le numéro deux des producteurs d'acier à outils au sein de la République fédérale d'Allemagne. Celui qui menace, en principe, la production de cette usine en exigeant le remboursement des aides accordées à l'époque ne menace pas seulement cette aciérie mais aussi un employeur de cette région dont dépendent bien entendu des petites et moyennes entreprises. Il va de soi que ce ne peut être la politique de concurrence de l'Union européenne.
<P>
Si nous voulons la concurrence, nous devons parvenir à cette association entre les nécessités de l'économie nationale et les exigences des entreprises. C'est également la seule chance de développer dans les régions sous-développées des circuits économiques qui mènent à la protection sociale des citoyens et au renforcement du pouvoir d'achat. De plus, nous devons sans hésitation envisager davantage une politique économique orientée sur la demande plutôt que sur la seule offre. |
33 | Mr President, ever since I was elected to this Parliament in 1994 I have never witnessed a report which had such anti-Irish sentiments and overtones as the Jonckheer report which we are debating today.
<P>
I would like to quote verbatim from the report: "State aid per capita is highest in Italy, Germany and Ireland. Ireland clearly is in the lead when national and Community regional and social funds are put together." I believe that the rapporteur is simply playing with figures. I find it difficult to understand how he can index regional and social funds into this mathematical equation. I should like to remind the Member that the European Union has agreed to the new regional aid guidelines for the period 2000 plus. This was merely an extension of the policy objectives to complete the internal market within Europe. Regional disparities must be overcome if the internal market is to succeed and prosper.
<P>
I welcome the fact that grant aid of 40% and a top-up of 15% for SMEs for fixed investment will be permitted for companies setting up in Objective 1 regions in Europe post-2000. I remind Mr Jonckheer that Irish companies or foreign companies in Ireland still have to cross two sea masses to reach the mainland European marketplace. No other Member State is at such a disadvantage. | Monsieur le Président, depuis mon élection au Parlement européen en 1994, je n'ai jamais lu un rapport empreint d'autant de sentiments et de relents anti-irlandais que le rapport Jonckheer dont nous débattons aujourd'hui.
<P>
Je voudrais citer textuellement le rapport : "les aides d'État par habitant sont les plus élevées en Italie, en ALlemagne et en Irlande, ce dernier pays étant nettement en tête lorsqu'on additionne les aides nationales et les aides des communautaires régional et social". J'estime que le rapporteur joue simplement avec les chiffres. J'éprouve des difficultés à comprendre comment il peut introduire les fonds social et régional dans cette équation mathématique. Je voudrais lui rappeler que l'Union européenne a approuvé les nouvelles lignes directrices en matière d'aides régionales pour la période suivant l'an 2000, ce qui ne constituait qu'une simple extension des objectifs politiques destinés à achever le marché intérieur au sein de l'Europe. Les disparités régionales doivent être surmontées si nous voulons que le marché intérieur soit une réussite et prospère.
<P>
Je salue le fait qu'une aide de 40 % et qu'une aide complémentaire de 15 % destinées aux PME pour les placements à revenu fixe seront autorisées en faveur des entreprises s'installant dans des régions éligibles à l'objectif I en Europe, après l'an 2000. Je rappelle à M. Jonckheer que les entreprises irlandaises ou les entreprises étrangères installées en Irlande doivent quand même traverser deux mers pour atteindre le marché européen sur le continent. Aucun autre État membre n'est désavantagé à ce point. |
34 | Mr President, the monopolies' ban is the key element of functioning competition order in Europe. The Commission deemed the practical administration relating to the monitoring of the monopolies' ban to be unsatisfactory, something I would wholeheartedly agree with. But opinion differs as to the solution. The Commission' s proposal does not formally deviate from the monopolies ban but the upshot of this proposal is a transition from a ban with permit reservation to a permit with ban reservation. In other words, we are making the transition from the principle of banning to that of misuse. Both I and other MEPs utterly reject such a drastic change of system. I do not accept that a practical transposition problem should give rise to changing the law. We would be changing the law to make it executable again, which is something I consider to be unacceptable. The Commission is giving up its monopoly on exemptions. Competition restrictions are to be automatically exempted against the background of this planned system of legal exemption, insofar as the provisions of Article 81(3) of the Treaty on European Union allow. The requirement to lodge applications in Brussels will be dropped; in other words, the Commission will be completely in the dark in future. This is unacceptable to my mind.
<P>
The Commission' s programme is to be supplemented by enhanced follow-up supervision of the national authorities and Member States' courts. But if this takes place in the course of renationalisation then what we will have here is a patchwork quilt of competition policy. This is unacceptable in my view. It would weaken a key element of European policy. The change of system in European monopolies law that the European Commission is contemplating is high risk as far as competition policy is concerned. There are enough other options in the present system to safeguard open markets and free competition.
<P>
In any case, the Commission' s proposal refers back to old proposals that were put forward as long ago as the fifties and sixties. There was no majority for this at the time. Since France laid a huge amount of emphasis on legal exemption at the time, it was damaged by concessions in agricultural policy. Forty years on, this proposal has again been placed on the table and I am certain that it will create room for manoeuvre for the monopolies, to the detriment of Europe' s consumers. I consider this to be unacceptable. | Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, chers collègues, l'interdiction des ententes est le cur même d'un ordre juridique fonctionnel en Europe. La Commission a estimé que la mise en uvre pratique du contrôle de cette interdiction était insatisfaisante : disons tout de suite que nous approuvons. Mais les avis divergent quant à la solution. Formellement, la proposition de la Commission ne s'écarte pas de l'interdiction des ententes mais au bout du compte, cette proposition est une transition de l'interdiction sous réserve d'autorisation à l'autorisation sous réserve d'interdiction. On passe du principe de l'interdiction au principe de l'abus. En compagnie d'autres collègues, je refuse résolument un changement systémique de cette ampleur. Je n'accepte pas qu'un problème de transposition puisse motiver dans la pratique une modification de l'ordre juridique. Nous modifions le droit pour qu'il soit à nouveau exécutable : je trouve que c'est inacceptable. La Commission abandonne son monopole d'autorisation. À la lumière du système d'exemption légale qui est prévu, les restrictions de la concurrence demeureront autorisées sans autre forme de procès pour autant que les dispositions de l'article 81, paragraphe 3 du traité CE, soient respectées. La nécessité de notification à Bruxelles tombe ; ce qui signifie qu'à l'avenir, la Commission évoluera à l'aveugle dans cette matière. Je trouve que ce n'est pas acceptable.
<P>
Le projet de la Commission est complété par un contrôle supplémentaire effectué par les autorités et les tribunaux des États membres. Toutefois, si cela se produit dans le cadre d'une renationalisation, nous aboutirons à une mosaïque européenne en matière de politique de la concurrence. Je pense que ce n'est pas acceptable. On affaiblit de la sorte un élément crucial de la politique européenne. Sur le plan de la concurrence, la modification systémique envisagée par la Commission est des plus risquées. Nous disposons d'assez d'options dans le système actuel pour assurer l'ouverture des marchés et la libre concurrence.
<P>
En outre, cette proposition de la Commission revient sur d'anciennes propositions formulées dans les années cinquante et soixante. Elles n'avaient pas dégagé de majorité à l'époque. La France ayant alors très fortement placé l'exemption légale à l'avant-plan, elle avait été dédommagée par le biais de concessions dans la politique agricole. Quarante ans plus tard, cette proposition revient sur la table et elle créera - j'en suis certain - des marges suffisantes pour la création de cartels, au détriment des consommateurs en Europe. Je trouve que ce n'est pas acceptable. |
35 | Mr President, in this important debate on competition, I am speaking this morning with particular reference to Mr Langen' s document on the Steel Aid Code.
<P>
As the Court of Justice recognised in 1996, the steel industry is particularly sensitive to competition-related disturbances. Indeed, several years ago, this was the conclusion of a report that I compiled on the strengths and weaknesses of the European steel sector. This is why it was justifiable to set up a system of aid to this sector with the aim of ensuring the survival of successful businesses, even if this was in contradiction of Article 4 of the ECSC Treaty.
<P>
This indeed, is the aim of the sixth Steel Aid Code, but at the same time it is important to avoid any infringement of the conditions of competition and any serious disturbance of the markets, hence the importance of regulating such aid. It is therefore necessary to continue to limit state aid for research, development, environmental protection and cases of company closure.
<P>
In the same category of ideas, it is essential that Member States fulfil their obligation to be accountable to the Commission for the aid granted to their steel companies. The Commission suggests shorter deadlines. I agree with this request.
<P>
Like the rapporteur, while I am pleased with the Commission report, nonetheless I deplore the fact that it does not cover all aspects of the aid. Although the Steel Aid Code is expressed in a very clear way, the Commission has authorised granting steel companies aid which is not covered by the categories stipulated by the Code. In the interests of equality, either the Code must be applied or it must be modified.
<P>
Finally, and in conclusion, Mr President, with the expiry of the ECSC Treaty, the regulations will have to be reviewed since I think that the aid system will have to continue beyond 2002, and in that case I am in favour of a Council regulation which will ensure security in this area. We therefore await, and I await, the European Commission' s proposals on this matter. | Monsieur le Président, chers collègues, dans cet important débat sur la concurrence, je m' exprime ce matin, plus particulièrement, sur le texte de M. Langen relatif au code des aides à la sidérurgie.
<P>
Comme la Cour de justice l' a reconnu en 1996, le secteur sidérurgique est particulièrement sensible aux perturbations concurrentielles. J' avais d' ailleurs conclu en ce sens, il y a quelques années, un rapport que j' avais fait sur les forces et les faiblesses de la sidérurgie européenne. C' est pourquoi il était légitime d' instaurer un système d' aides à ce secteur ayant pour objet de garantir la survie des entreprises performantes et cela même s' il y a une contradiction avec l' article 4 du traité CECA.
<P>
Tel est, en effet, l' objet du sixième code des aides à l' industrie sidérurgique, mais, dans le même temps, il importe d' éviter toutes les atteintes aux conditions de concurrence et toute perturbation grave des marchés, d' où l' importance de réglementer ces aides. Il est donc nécessaire de continuer à limiter les aides d' État aux aides à la recherche, au développement, à la protection de l' environnement et aux cas de fermeture d' entreprises.
<P>
Dans le même ordre d' idées, il est primordial que les États membres s' acquittent de leur obligation de rendre compte à la Commission des aides octroyées en faveur de leurs entreprises sidérurgiques. La Commission suggère des délais plus courts. J' approuve cette demande.
<P>
Comme le rapporteur, si je me félicite du rapport de la Commission, je déplore néanmoins qu' il ne couvre pas tous les aspects des aides. Bien que le code des aides à la sidérurgie soit formulé de manière très claire, la Commission a autorisé l' octroi à des entreprises sidérurgiques d' aides qui ne relèvent pas des catégories visées par le code. Dans un souci d' égalité, soit il faut appliquer le code, soit il faut le modifier.
<P>
Enfin et pour terminer, Monsieur le Président, avec l' expiration du traité CECA, il faudra revoir les règles car je pense que le système d' aides devra perdurer au-delà de 2002 et je suis dès lors favorable à un règlement du Conseil qui garantira une sécurité dans ce domaine. Nous attendons donc, j' attends des propositions de la Commission européenne dans ce sens. |
36 | Mr President, I am also going to refer to the report by Mr Langen, which concerns aid to the steel industry.
<P>
I agree with the rapporteur on two issues. Firstly, I agree on the need to guarantee equal conditions for aid to all Member States and, secondly, on the need for transparency with regard to this aid. We agree with the rapporteur regarding his criticism of the fact that, despite the rules laid down in the sixth Steel Aid Code, the Commission has frequently authorised aid to companies which do not correspond to the categories in that Code.
<P>
However, the thing that worries us most, Mr President, is the decrease in prices, by 30%, owing to imports. The reason for this decrease is unfair competition from South Korea and Taiwan, in the case of steel, as a result of their different working conditions and conditions governing aid. Orders in the steel industry and the ship-building industry - we also spoke about this a while ago - have decreased drastically, resulting in a loss of jobs. I live in a region where the ship-building industry now has very serious problems: Asturias.
<P>
With global markets, we need global employment laws and global subsidies. I know this is difficult to achieve now, but if we do not achieve fair employment laws for all workers, here and elsewhere, and we do not secure equitable subsidies for all countries, here and elsewhere, it will be difficult to preserve jobs in Europe and outside it. | Monsieur le Président, je ferai, moi aussi, allusion au rapport de M. Langen sur les aides à la sidérurgie.
<P>
Je partage l'avis du rapporteur sur deux points. Premièrement, la nécessité de garantir des conditions d'aide identiques à tous les États membres et, deuxièmement, la transparence de ces aides. À l'instar du rapporteur, nous critiquons la Commission qui, en dépit des règles qui émanent de ce sixième code d'aides à la sidérurgie, a fréquemment autorisé des aides à des entreprises qui ne correspondent pas aux catégories reprises dans le code.
<P>
En tout cas, ce qui nous préoccupe le plus, Monsieur le Président, c'est la diminution des prix de 30 %, due aux importations. Cette diminution des prix s'explique par la concurrence déloyale à laquelle se livrent la Corée du Sud et Taïwan dès lors que, dans le cas de la sidérurgie, leurs conditions de travail et d'aide sont différentes. Les commandes de la sidérurgie et du secteur naval thème que nous avons également abordé il y a peu ont considérablement diminué, ce qui a entraîné une perte d'emplois. Je vis, moi-même, dans une région où le secteur naval connaît actuellement de très graves difficultés : les Asturies.
<P>
Avec des marchés d'envergure mondiale, il faudrait des normes de travail d'envergure mondiale et des aides d'envergure mondiale. Je sais qu'il est difficile d'atteindre cet objectif aujourd'hui, mais si nous n'établissons pas de normes de travail justes pour tous les travailleurs d'ici et d'ailleurs, ou d'aides justes pour tous les pays d'ici et d'ailleurs, il sera très difficile de maintenir l'emploi en Europe et ailleurs. |
37 | Mr President, Commissioner, Director-General, I would particularly like to emphasise the following in relation to the von Wogau report: I welcome the Commission' s open-minded endeavours to initiate debate on the hitherto strict procedural rules, and to propose practical reform measures. I congratulate the rapporteur Karl von Wogau, who takes up the theme but also makes quite plain his demand for clarification, indicates the accompanying measures that need to be taken, and pulls no punches when it comes to the problems currently under discussion.
<P>
The White Paper and the report are contributions made at the beginning of a necessary process of reflection, discussion, and reform which has yet to be concluded because there are still a few questions posed by ourselves, the judiciary, the Member States, and above all the SMEs concerned, that need to be clarified. Competition policy must continue to be accorded central importance and will not be renationalised because this would jeopardise the internal market and Europe as a business location in a global economy. However, it must be "europeanised" taking into account the principle of subsidiarity. I also welcome, therefore, the fact that responsibility is to fall to the individual, without the Commission giving up any of its responsibility.
<P>
In practice, only 9 cases were rejected, 94% of the cases that the Commission had to process were not dealt with formally but by means of unpublished, non-legally binding administrative communications or on account of the expiry of deadlines, which clearly shows that the work of the Commission is subject to time-related, staffing and financial limitations in this age of globalisation and EU enlargement
<P>
To conclude, I would like to tell you what I am expecting from this reform: fair competition and equal competition conditions, legal certainty for all enterprises, consistent application of competition policy, procedural simplification according to the principle of the one-stop-shop, coordination of the national - and to me, independent - competition authorities, close cooperation between the national authorities and courts and the Commission, along with a clear distribution of competences between national authorities and courts in the application of European competition and monopolies law, and I expect the Commission to concentrate on what is most crucial in the fulfilment of its tasks as the supreme guardian of the European competition policies. I am in suspense as to how the discussions, which were broadly based, will be incorporated in the first legislative proposal. | Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Monsieur le Directeur général, Mesdames et Messieurs, je voudrais avant tout faire la constatation suivante quant au rapport von Wogau : je salue l'effort entrepris par la Commission en vue d'entamer une discussion sans tabou sur les règles jusqu'ici intraitables en matière de procédure et de proposer des mesures concrètes de réforme. Je félicite le rapporteur, Karl von Wogau, d'avoir saisi la balle au bond mais aussi d'exiger très concrètement des éclaircissements, d'insister sur les nécessaires mesures d'accompagnement et de nommer par leur nom, et de manière critique, les problèmes actuels.
<P>
Le Livre blanc et le rapport sont des contributions à l'entame d'un indispensable processus de réflexion, de discussion et de réforme car nombre de nos questions, nombre des questions des juges, des États membres et surtout des PME concernées, doivent encore être éclaircies. La politique de la concurrence doit occuper une place centrale à l'avenir et ne pas être renationalisée car cela menacerait le marché intérieur et la position économique de l'Europe dans une économie mondialisée. Cependant, elle doit être "européanisée" de manière subsidiaire. Je me réjouis donc qu'on attribue la responsabilité aux individus sans que la Commission se décharge de sa responsabilité.
<P>
Dans la pratique, les expériences - seuls 9 dossiers ont été refusés, 94 % des cas qu'a dû traiter la Commission n'ont pas été réglés de façon formelle mais via des lettres administratives non publiées, juridiquement non contraignantes, ou tout simplement par expiration du délai-montrent clairement qu'à l'âge de la mondialisation et de l'élargissement de l'UE, le travail de la Commission est limité par des contraintes temporelles, personnelles et financières.
<P>
Pour conclure, je voudrais dire ce que j'attends de cette réforme : une concurrence loyale et les mêmes conditions de concurrence pour tous, la sécurité juridique pour toutes les entreprises, une application uniforme de la politique de concurrence, une simplification des procédures conformément au principe du guichet unique, la coordination des autorités nationales que j'estime devoir être indépendantes, une coopération étroite des autorités et cours nationales avec la Commission ainsi qu'une claire répartition des compétences entre les autorités et les cours nationales en matière d'application du droit européen de la concurrence et des ententes. De la Commission, j'attends qu'elle se concentre sur l'essentiel en accomplissant ses tâches de principale gardienne des politiques européennes en matière de concurrence. J'attends impatiemment de voir quelle forme revêtiront les vastes discussions menées dans la première proposition législative. |
38 | The Commission report confirms that, with the exception of Germany, state aid to businesses is increasing. The Commission finds this worrying only from the point of view of the conditions of competition.
<P>
As far as we are concerned, we look at things from the point of view of the interests of the working classes. Society gains nothing from these massive transfers of public funds to private business. Take, for example, the car manufacturing sector, where subsidies and state aid of various sorts have increased by 24% during the reference period. With what aim? Not to save jobs. All these firms have gone ahead with job cuts and even redundancies. Not to improve working conditions, for in increasing production with fewer workers, working conditions are made worse. Did these firms need state aid to survive? No, car manufacturers have been making colossal profits for years.
<P>
State aid is not only counterproductive because, as the Jonckheer report acknowledges, it gives rise to subsidy hunting with firms relocating from one country to another, but it is unacceptable because it allocates public monies to the enrichment of a handful of private shareholders. It is because the richest people are being favoured everywhere with state money that throughout Europe social protection is being reduced, public services are being abandoned, hospitals are being closed.
<P>
In voting against the Jonckheer report, I wish to assert the need for another policy, to wit, ceasing all aid to private firms and utilising the money thereby saved to develop public services and recruit staff. | Le rapport de la Commission confirme que, l'Allemagne mise à part, les aides de l'État aux entreprises s'accroissent. Cela n'inquiète la Commission que du point de vue des conditions de concurrence.
<P>
Pour notre part, nous nous plaçons du point de vue de l'intérêt des classes laborieuses. La société ne gagne rien à ces énormes transferts de fonds publics vers des entreprises privées. Regardez l'automobile, où des subventions et les aides diverses des États ont augmenté de 24 % pendant la période de référence. Pour quoi faire ? Ce n'est pas pour préserver les emplois. Toutes ces entreprises ont procédé à des suppressions d'emplois, voire à des licenciements. Ce n'est pas pour améliorer les conditions de travail, car en faisant produire plus avec moins d'ouvriers, les conditions de travail s'aggravent. Ces entreprises avaient-elles besoin de l'aide des États pour survivre ? Non, les entreprises automobiles encaissent des profits colossaux depuis des années.
<P>
Les aides de l'État ne sont pas seulement perverses, parce que, comme le reconnaît le rapport Jonckheer, elles conduisent à une chasse aux subventions par délocalisations d'un pays à l'autre, elles sont inacceptables parce qu'elles consacrent l'argent public à l'enrichissement d'une poignée d'actionnaires privés. C'est parce que partout on favorise les plus riches avec l'argent de l'État que partout en Europe on diminue la protection sociale, on abandonne les services publics, on ferme les hôpitaux.
<P>
Le sens de mon vote contre le rapport Jonckheer est d'affirmer la nécessité d'une autre politique, c'est-à-dire l'arrêt de toute aide aux entreprises privées et l'utilisation de l'argent ainsi économisé pour développer les services publics et y embaucher du personnel. |
39 | Mr President, today' s debate is extremely important because the principle of competition has probably been the cornerstone of the internal market. In accordance with the principle of competition, the legislation has implemented Articles 85 to 94, competition policy in the strict sense, and the revision of all state aid and tax provisions which may affect competition. Firstly, fiscal provisions of an indirect nature and recently, thanks to Commissioner Monti, there have been direct provisions, the code of good conduct in particular.
<P>
This has worked fairly well, but, as in the famous film Casablanca 'time goes by' and we must adapt the legislation we have been applying until now to the new circumstances. In this respect I have observed a significant consensus in all the interventions. Firstly, it is necessary, in drawing up the legislation, to produce clear and complete rules. It is probably horrendous, especially in this particular raft of legislation, that there are confused rules, regulatory vacuums and rules that only lay down undefined legal concepts. This is all the worse - as is the case with the second part of this reform - when responsibility for implementing the legislation lies with national authorities.
<P>
Thirdly, it seems to me important that the Commission should play a role in resisting the temptation to create independent agencies which would distort the very essence of the Commission, in order to guarantee uniform application by international bodies.
<P>
Fourthly, and lastly - and this has already been mentioned - the international legal order has changed. We have seen this in the aborted Seattle Conference and we are now seeing it in the bilateral conferences with different regions or countries of the world. The principle of competition must now be universal in its application. We must monitor compliance with environmental standards, employment standards, in order to prevent dumping in this area, and we must ensure scrupulous respect for property rights and the revision of state aid, which in many industries - as has already been said - distorts competition and destroys jobs within our own territory. To sum up, we should apply similar conditions that will prevent aid, internal distortions by other countries, from being transferred to the international arena, in other words, through trickery. | Monsieur le Président, le débat que nous tenons aujourd'hui revêt une importance extraordinaire parce que le principe de concurrence a probablement été la pierre angulaire du marché intérieur. En application du principe de concurrence, le règlement a développé les articles 85 à 94, politique de concurrence proprement dite, la révision de toutes les aides d'État et dispositions fiscales susceptibles de fausser la concurrence. Dans un premier temps, des dispositions fiscales de type indirect ; récemment, grâce au commissaire Monti, des dispositions directes et, notamment, le code de bonne conduite.
<P>
Ce système a assez bien fonctionné, mais, comme dans le célèbre film Casablanca, le temps passe et il est nécessaire d'adapter le règlement que nous avons appliqué jusqu'à ce jour aux nouvelles circonstances. À cet égard, j'ai constaté un important consensus dans toutes les interventions. Premièrement, il convient de définir des normes claires et complètes au niveau de l'élaboration du règlement. L'existence de règles confuses, de vides normatifs ou de règles qui consacrent uniquement des concepts juridiques indéterminés est probablement plus choquante dans cette partie du règlement que dans d'autres. Et ce, d'autant plus comme c'est le cas dans la deuxième partie de la réforme que l'on recommande l'application de l'ordonnance aux autorités nationales.
<P>
Troisièmement, le rôle que doit jouer la Commission contre la tentation de créer des agences indépendantes qui dénatureraient l'essence même de la Commission pour garantir une application uniforme par les organismes internationaux, me semble important.
<P>
Quatrièmement et je terminerai par là certains orateurs y ont déjà fait allusion , l'ordre juridique international a changé. Nous l'avons constaté lors de la conférence avortée de Seattle et nous le constatons dans nos conférences bilatérales avec diverses régions ou pays du monde. Le principe de concurrence doit déjà être appliqué de manière universelle. Et nous devons veiller à ce que les normes en matière d'environnement et de travail soient respectés afin d'éviter le dumping dans ce secteur, afin que les droits de propriété soient scrupuleusement respectés, que les aides d'État soient revues, car comme cela a été dit dans cette Assemblée elles faussent la concurrence dans de nombreux secteurs et détruisent l'emploi au sein de l'Union et, enfin, afin que des conditions identiques soient appliquées pour empêcher que les aides, les distorsions internes d'autres pays ne s'étendent au niveau international par le biais de pièges, en définitive. |
4 | Mr President, concerning item 11 of the Minutes on the order of business, we agreed yesterday to have the Bourlanges report on today's agenda. However, it was withdrawn from the Committee on Budgets last night without being discussed or voted on. It therefore needs to be withdrawn from today's agenda. | Monsieur le Président, en ce qui concerne le point 11 du procès-verbal de l'ordre des travaux, nous nous sommes mis d'accord hier pour inscrire le rapport Bourlanges à l'ordre du jour d'aujourd'hui. Toutefois, le point a été retiré de l'ordre du jour de la commission des budgets hier soir sans qu'un débat ou un vote n'ait eu lieu. Par conséquent, il doit être supprimé de l'ordre du jour d'aujourd'hui. |
Subsets and Splits
No community queries yet
The top public SQL queries from the community will appear here once available.