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AinſiMadame,quand il ſeroit vray que i'aurois tué Otane,ce que je ne crois point du toutie l'aurois tué ſans eſtre coupable ; puis que e! Cependant ſurla ſim -10 ple dépoſition d'vn de vos perſecuteurs ,qui m'ac' cuſe d'auoir tué à la guerre vn Tyran qui vous a U HD fait ſouffrir cent ſuplices ,vous voulez me rendrele plus malheureux homme du monde . Vous vou ONSER iez melme auoir cette rigueur pour moyde n'en lement tendre pas mes pleintes : au nom des Dieux,Mada IS ltifier me ne mecondamnez pas ſi legerement: ou du moins ne me condamnez pas ſi toſt. Plaſt aux pluie Dieux que vous inuoquez interrompit Ameſtrisque ie ne vous condamnaffe iamais& que voſtre a'mate innocence ne fuſt pas douteuſe :mais,Aglatidas,la t tene choſe n'eſt pas en ces termes là.
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Ch.s. Quel estoit celuyquieſcriuit l'hiſtoire de Chris ferionte de Gaule & comme l'hermite Onyngis l’enuoya à vn fien amypour la prefenter aux Ba rons de la Gaule: & qui estoient ceux que lesſtatues de bronze repreſentoientpage 20. Ch. Comme l'hermite Onyngis fut viſité en fon her. mitage en ce qu'il diſcourut auec Āmafiel le pauure.page ? ? Ch. Continuation des difcours de l'hermite Onyngis auec Amafietle pauureà propos du chien de Poyſeau& du veau Marin quiAmafiel nour riſſoit. page 27 Ch. La mort du vieillard Onyngos& du regret que pluſieurs Baa en eurentmeſmeles Bergers dela val. lee de rus.pag.3.1. Ch.9. Dugrand Empire de Mada& des Princes ge nereux dont cejte hiſtoire eſt remplie.pag.34. Ch.1o Abregé des Princes Chrestiens,& Cheualiersdont l'hiſtoire de Chriferionte eſt remplie.page 36. Ch.
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Mais je ſuis aſſez équitable pour ne vous pas re garder comme l'auteur de tous mes.de plaiſirs.Je ſçay que ce n'eſt point par vos loins que la Princeſſe que j'adore vous conſerve ſon coeur ; J'ay appris,au con traire que vous avez fait tout ce qui pouvoit ſervir à la faire changer de ſen timent.
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On le lie à un arbreon luy reprochefa cruauté mais il s'enmocque& puis on va avertir la juſtice. Les ſer: gcants viennent qui le conduiſent avec une brouette dans un cachor ,& tous ſes parri cides viennent en la connoiſſance d'un chacun . Il eſt examiné il profere des blafphemes& dit hautement que ce n'eſt pas luy qui a fait ces maſſacresmais Dieu même ; s'il ne l'avoit pas voulu dit il il l'auroit empeché.
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Ainſi l'amour étant un deſir & le deſir naiſſant de ce qu'on n'eſt pas nini à ce qu'on aime l'amour ne peut avoir un autre principe. Vous entrez dit Agamée dans la penſée de nos poëtes qui ont dit que l'homme & lafemme n'étoient autrefois qu'une ſeule & même per ſonne qui fut partagée en deux moitiés ; & vous ſoutenez apparemment ſur ce principe que depuis ce partage une des deux moitiés cherche à ſe réunir à l'autre comme lesparties d'un ſerpent coupé en deux : enſorte que dans la liaiſon de deux perſonnes qui s'aiment ce ſont les deux moitiés déſunies qui ſe ſont re. trouvées heureuſement.
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Quenené reſpons-tis reptit Lylisqu'iln'y a que les petites douleurs qui faitentietter des larmes ; & que les grandes alToupillent ehtierement : le t'excuſei tu ne donnes pas encore de grands témoignages de douleur. Ce ſera deinaia qu'ils'y faudra em ployer lors que tu commencera à te reconnoi ſtre. Tu as bien veu les actions de ces.Bergers illie faut Amoureux qucnous auonsrencontrez pas eſtre inoins defefperé qu'eux : tules dois imi. ter en toute chofc: Carreliu reſpondit à Lyſis qu'il ne ſongcoit jamais qu'aux choſes preſentes& qu'il verroie le lendemain ce qu'il deuroit faite: Ils s'eitretin drent dece diſcours iuſqu'à tant qu'ils fuſſcót à Jamaiſon ou ils mireut à l'eſtable leurs pauures moutons qui cſtoient fi las . d'auoir tant elté pro mener squ'ils comboieņt quaſi ſur les dents.
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Et en effetil n'y manqua pas: car il continua de l'entretenir tant que ce preten du Arion fut à accorder ſa Lire,dont il ne penſa ia mais demeurer ſatisfait. Vingt fois il en abaiſſa & hauſſa toutes les Cordes les vnes apres les autres: & vingt fois apres les auoir abaiſſées & hauſſéesil les remit au point où elles eſtoient auparauant.
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Ne vous impatientez donc pas dit le Mar quis : car il faut que je m'habille . Lorſqu'il fut vēlu ,> il ſortit par une potte de derriére & alla chez la Comteffe lui conter cette hiſtoireLe Chevalier cependant l'attendoit toûjours dans la ruë& voyant qu'il > y avoit plus de deux heures qu'il y étoit il envoya ſçavoir s'il ne vou loit pas venir.
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Mais quen'eſtantpoint paſſé de Bateau & vn Chariot vuide eſtant venu là,ils auoient changé de deſſein : de ſorte que comme ils eſtoient preſts d'y mettre le corps d'Abradate Panthée eſtoit ar riuée aupres d'eux : qui n'auoit pas pluftoft recon nu le corps de ſon Mary qu'elles'eſtoit iettée auec precipitation du haut de ſon chariot & s'eſtoit af liſe aupres de luy : en faiſant des pleintes ſi doulou reuſes & en l'arroſant de tant de larmes qu'il n'y auoit rien de plus pitoyable à voir. Et en effetCy. rus s'auançant auec diligence & deſcendant de cheual à quelques pas du lieu où eſtoit cette dé plorable Princefle > il la vit aſliſe aupres du corps d'Abradate à qui on n'auoit pas ofté les magniti ques Armes que Panthée luy auoit données ; car comme le Party ennemy auoit eſté vaincu leurs Soldats n'auoient pas elléen pouuoir de ſonger à deſpoüiller des morts : & Cyrus auoit pourſuiuy ſa victoire ſi loing que les liens non plus ne s'y eſtoient pas amuſez.
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Madame ie vous veux maintenant accoller de nouueau : car ie ſuisſeur de Primaleonqui me ſuis celee iuſques à l'heure preſente. Ha bon Dieu reſpondit Gridoine que vous auczbien ſceu vous tenir tous ſecrets & cachez ! Apres vin drenrla Royne de Trace ſæur de l'Empereur Fran celine & toutes autres parler à Gridoine & luy faire reuerence & carefle. Et ſur ces entrefaites Primaleon &Fleride baiſerent la main à l'Empereur & à l'Impe ratrice comme auſfi fit par force Dom Douard & l'Imperatrice dit.
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Il en eut dit davantage fi cettebelle perſon De aprés avoir dit quelques mots à l'oreille d'Emilie ne l'eûtobligée à ſe retirer avec elle lui donnant à peine le loiſir de s'excuſeren deux mots ſur ce qu'une indiſpoſition de ſon mari la contraignoit de ſe retirer. Si Antoine avoit été ſurpris de la rencontre inopinée de fon inconnuë il ne le futpas moins de ſon départ precipité ; & fetournantversſon ami que cette avan. turerendoit preſqueau ſi étonné que lui Mon cher Scipionluidit il vous pouvez me rendre un office que je vous rendrois avec joie dans une pareille rencontre. Emilie en vous quitant ne vous a pas deffendu d'aller chez elle ; vouspourez ſans crainte me mener à ſon apartement où nous trouveronsſansdoute ſon amie & où je tâcherai d'aprendre ce qui l'oblige à me fuis avec tant de ſoin . Comme Scipion étoit familier dans cettemaiſon il alla avec ſon ami droit à l'apartement d'Emilie ; & la tortune voulut qu'en entran : dans la chambre ils virent d'abord cette Dame & la compa gnequi auprés d'une fenêtre s'entretenoient avec une action fort ſerieuſe. Antoine reconnut d'abord ce vilage bien aimé; mais l'inconnuë ne le vit pas plutôt paroîtreque quittant bruſquement Emilie elle cou . rut dans un cabinet .
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Voila Alcobrand dans le grain iuſques à la gor ge & au bout de ſon deſſein . Ilaalluméce feu de diuiſion il fait ſemblant de crier à l'eau : mais au lieu d'eau pour l'eſteindre il y verſe de l'huile pour l'embraſer. Il offre ſon ſeruice & ſon épée à Ormin iure auec luy par vn de ſes confidens quiluy enuoyela ruine de Leonce luy fait met tre le feu dans lesoreillespar cet Ambaſſadeur fi bien qu'Ormin ſe dit obligé à celuy qui taſche de le perdre & pouſſant les flammes par la gorge ne reſpire que la mortde Leonce.
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Le tems étant donc venu que la France a eu beſoin de lui comme l'a voit préditleMarquis de Louvois ; & le Roi ayant expérimenté la premiere Campagnequi étoit de 1689.que ſes Arinées étoient mal gouver nées& qu'elles n'agiſſoient pas conformément à ſon intention ,& comme il l'auroit bien ſouhai té ; Que fi d'ailleurs ſes armes n'avoient point eu de ſuccez cette année -là ce n'étoit pas par le manque de forces & d'être ſecondées & foûte nuës par de grandes Arméesmais plutôt la faute du Generalquin'étoit pas aſſez entreprenant ni aſſezruſé.
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La pluſpart' co gnoiſloic bien que c'eſtoit yn artifice de Diccarquen'y ayant pasd'apparence qu'vn ſeul homme voulult fefai fc tyran d'vne ſi grande ville qui eſtoit ſous la domina tion de Claude qui regnoic alors durant la plus grande force & tranquillité de l'Empire Romain. Le peuple qui aimoit Hermocrate commençoit à fe mutiner con tre les accuſateurs ;ce que voyant Diccarqueilfut d'a uis de r’enuoyer la cognoiſſance de ce crime ſuppoſéau Gouverneur de la Prouince : mais les Syracuſains ne le voulurent iamaispermettre de peur qu'ilne fuft fait iniuſtice à Hermocrate ; & alleguant les priuileges qu'ils s'eſtoient conſeruez de cognoiſtrede telles affaires ils voulurent en eftre les iuges : coute-fois n'oſant pas aulli l'abſoudre encierement depour que Diccarque ne s'en plaigniſt au Gouuerneur ils s'aſſemblerent désl'apreſ diſnée & fc contcnterent de le bannir pour cinq ans ſelon leur ancienne loy du Petaliſme qui auoit eſté fai . te contre ceux qui affectoicnt la cyrannic ..
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Seigneur ( répondit l'effronté Eſpagnol) quel le reſtitution luy en puisie fairepuiſque ce qui eſt fait eſt fait:Cet honneur ( reprit le Duc ) ne ſe peut reparer que par le mariage. Il faut que vous l'épouliez toutmaintenant,ou que le bour reau vous mette la tefte aux pieds. Garcias ſe voyant ſerré deſi pres(car le Prin ce ne luy donna aucun loiſir de deliberer) dedeux maux choiſit celuy qui luy ſembla le moindreconſentant de prendre Leocadie pour femmeMais celle cy refuſa courageuſement de le pren dre pourmary,l’appellant toute forcenée de co lerele meurtrier de ſon époux& le bourreau de ſa pudicité. Mais apres trois paroles que le Duc luy dit en particulierelle changea de langage& conſentit aufli toft de l'épouſer.
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Il croit que ſon ami ne lui veut rien dire parce qu'il n'a rien que de funefte à lui apprendre ; & dans cette penſéetranſporté de douleur : ah ! Eliante eſt morte ou mariée à Périnte ; & vous me le célez pour ne pas me donner le coup de la mort. Mais il ne ſera pas dit que je ſurvive à votre mariage ou à votre mort. Il voulut alors s'expliquer : mais à la première parole une rougeur lui couvrit le front & Alceſte lui vit refermer la bouche & baiſſer les yeux avec quelque marque de honte.
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Mais en cela elle ſe trompoit & la Maitreffe lui en ſçut très -mauvais gré. Elles s'excuſent ſur ce que la Nature eſt foible en elles ; qu'on le ſçait bien & qu'on a tort de les pouſſer à bout : Que s'il y a du mal c'eſt pour ceux qui le leur font faire & non pas pour elles qui ne leconnoiſſent pas.
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Ergafte alloit repartir quand Agamée l'interrompant & s'adreſſant à Célé mante : Ah Berger lui dit-ilne vous défendez ni de l'un ni de l'autre : car de quelque côté que cela vienne vous êtes toujours bien heu reux 2s'il eſt vrai que l'amfiction n'ait point de priſe ſur vous ; & je n'eſtime pas moins votre tranquillité ſoit que la nature vous la donne ou que vous la puiſiez dans votre raiſon . Le malheur de Célémante dit Ergaſte c'eſt que la nature & la raiſon n'y ont point de part. Ce qui ſeroit chez un autre une perfection de la nature n'eſt qu'un effet d'infenfibilité chez lui; & par un autre défaut de raiſon il croit 2 que c'eſt une vertu que d'être infenfible.
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Si Madame de Cleves m'avait demandé mon avis ſur la conduite en cette occa fion je n'aurois pas approuvé non plus que le Critique qu'elle euſt fait porter ces tableaux à Coulom B miers : Je ſerois allé plus loin & j'aurois combattu lon amour dans ſon coeur & luy aurois con ſeillé d'en arracher juſques aux racines.
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Ligdamis fort eſpouuenté de ce que Cleonice luy difoit fe mit à la preſſer de luy par ) ler plus clairement: & alors s'eſtant determinée à rompre abſolument ce iour là auecque luy elle tira de fa poche la Lettre qu'elle auoit priſe chez Artelinde: & la luy monftrant voyez luy dit elle voyez foible & diſſimulé que vous eſtes fi celuy qui a eſcrit cette Lettre,eſt mon Amant ou mon Amy:ou pluftoft s'il n'eſt pas le plus fourbe de tous les hommes . Ha Madames'eſçria t'il que les aparencesvous trompent li vous croyez que cette Lettre ſoit vne marque d'amour pour Arte linde !
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Mais Sei gneur la principale raiſon qui fait que je luy en ſuis fort redeuable eſt que par là ie jouis de l'hon neur de vous voir que i'auois extrémement deſiré. Ie ſuisbien glorieuxreprit modeſtementCyrusqu'vn Pțince qui a aſſez de vertu pour ſe faire ai mer des ſiens iuſques au point que vous eſtes ai mé des voſtres; ait quelque diſpoſition àm'aimer: car il eſt à croire que tant de vaillans Hommes ne vous reuerent comme ils font que parce que vous eſtes encore plus vaillant qu'eux. Mais Sei gneur adiouſta t'il comment eſt il poſſible que ie n'aye iamais entendu dire qu'il y euft vn Prince en Egyptequi portaſt le nom de Seloftris ? Seigneur re pliqua ce Prince blefié quand ie me ſeray ren du digne de voſtre eſtime par quelque action conſiderableie vous aprendray qui ie luis : aulli bien ne me ſentay-ie pas en eſtat de pouuoir vous faire ſçauoir toutes mes diſgraces & toutes cel les de ma Maiſon.
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Mon cher Melintereſpondit Palame de haſtez vous donc de me le dire & affeurez vous que quand ie vous pourray ſeruirie ne ſongeray pas à vous faire des reproches. Alors Melinte luy declara tout ce qui eſtoit de la naiſſance ; ce que Palamede eſcouroit auec tant de contentement qu'il n'euſt pas ſi bien reſſenty vn pareil bon-heurqui luy füſt arriue. Il ne ceſſoit d'admirer vne fortune fi peu ordinaire & ne doutoic pointque Diocles ne ſe trouualt conuaincuparles moyens qu'ils en auoient: qu'en fin s'ileſtoit beſoin de violence il ne fs roit pas hommepour leur reſiſter. Melinte paſſa tout ce diſcours auec aſſez d'al ſeurance: inais quand ileut deſſein deluy deſcouurir l'affe ction qu'il auoit pour ſa fæurà peine oſa-t'il prononcer le beau noin d'Ariane .
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Pour la quarreleure d'iceux furent employez oo ze cens peaux de vache brune,railléeà queue de Merlus,aueccres-grande anifice. Pourlon Saie furencleuces dix -huiet cens audes de velours bleu,ceior en greue ,brode aleotour de belles violetces& parle milieu depeintes d'argent de capetilleenchede. ftsées de verges d'or auec forces perles. Sa ceipture fue de trois ceps aunes & demie de ſerge de foye moirić bianche & moitie bleu ,ou ie me ſuis bien abuſe .
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Les communes ſont leuéesles Archers vontattacher le petard à la portenous ſommes pris infailliblement. Mes compagnons pour ne tomber entre les mains de la Iuſtice & feruir de parement à vn gibet s'enfuyent par la porte du jardin & gagnent les bois. Alors Liſuard tirantSinat par force iln'eſt pas tempsluy dit -ilde prendre ny ſes plaiſirs ny fa vengeance ouy bien de fauuer ſa vie & ſon hon neur. Si vous ne voulez venir nous vous allons abandonner vous auez dede quoy racheter voſtre vie : mais nous autres miſerables ferons ſacrifiez å l'exemple & ſeruirons d'exercice au bourreau. Sinat le crût& promptement gagne le iardin & s'enfuit apres les autresvers vn bois qui ombrageoic vne montagne & où il ſçauoit pluſieurs cachettes pour y auoir eſté ſouuent à la chaſſe. La maiſon eſtant fans reſiſtance & nul ne paroiſſant pour la defendre fut auſſi toft priſe par eſcalade.
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Il fait ſi bien le: contraire de cela dans la prati que & lors qu'il ne s'amuſe point à raiſonner“ qu'en un aus? . tre endroit il donne un adjectif feminin à un homme feule ment go parce qu'il l'a habillé en femme : pour lay faire dire des fol .
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Il n'avoit garde de lui parler d'une nouvelle maîtreſſe'comme fon père le ſouhaitoit : cette propoſition n'eût fait qu'augmenter une affli&tion déja trop pro pre à l'accabler . Après avoir ſu de lui l'inutile fuccès de fa recherche il voulut l'entretenir de ce qu'il avoit appris de ſon côté & lui conter une partie des aventures du roi d'Egyptepour endormir ſa douleur par ce récit : mais à peine Tarſis y donnat il attention fes pro pres dilgrâces ne lui permettant pas de fonger à celles des autres .
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Le iuge les voyant venus deuant luyleur dict: Seigneursie tiens vos armes pour accomplies& auez tous deux bien e vaillamment faict; leur priantqu'ils touchaſſent enſemble & fuſſent bons amis leſquels le firent treſ-libera lement; & ce faict s'en retournerent en leurs pauillonspour eux deſarmer. Puisapres ce qu'ils furent defármez s'entre treuuerent enſemble dedansles lices eux entraccollans & mercians del'honneurqu'ils auoient faict l'un a l'autre. Et apres ce retournerent tous deux en leurs logis& ainſi ſe pafferent icelles armes.
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Mais Dieu permit par ſon iuſte iugementqu'iltomba dans les pie ges qu'il preparoit à l'honnefteré d'Eufronie. De vous dire de quelle forte il lui fit connoiſtre le tourment qu'il ſouffroit pour elle & les repu gnances qu'il eur à lui declarer ſes honteuſes pre tenſionsc'eſt ce que ie ne ſçaipas& quandie le ſçaurois ie ne voudrois pas ſallir le papier de ces noires procedures.Tano y a qu'Eufronie ne dou tant plus que ce vieux tiſon ne viſaſt à l'embra ſement de ſon honneſteté plutoſt qu'à vn em braffement legitimęfit ce que deuoit faire vne fille fage & bienauiſee,telle qu'elle eſtoitauer tiſſantles freres de la paſſion que ce vieillard lui auoir deſcouuerteles priant de trouuer quelque pretexte ſpecieux pour la deſtourner d'aller der ormais dans ceſte maiſon où la preſence ne fai ſoit que ietter de l'huile dans vn feu ,qu'il eſtoit à propos d'eſteindre auec l'eau de l'abſence.
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Ainſi le Prince Seſoſtris ignorant ce qu'on faiſoit contre luy ne ſongeoit qu'au mal heur que la Grandeur où il eſtoit luy cauſoitne fçachant pas qu'il l'alloit bien toft perdre. Cepen dant Heracleon fut au lieu où eſtoit Timaretequ'il trouua aſſez en peine de Traſeas auſſi bien que Nicetis : mais elle la fut bien dauantage 'lors qu'elle vit vn Chariotplein de Dames : & que ces Dames luy dirent qu'elles auoient ordre du Royde la luy mener.
Dv86AAAAcAAJ
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Outre que j'estois en ce rencontre un peu etourdiet qu'il m'auroit esté difficile de faire un autre com pliment sur le champ à une belle inconnuëje jugeay bien aux yeux de la soeur Placidedont le brillant le disputoit au vif de l'autrequ'elle n'estoit point de ces critiques ridicules qui censurent à la legere. Je lisois sur son visage et dans son maintien l'air d'une devo tion aiséeet je ne fus pas trompé dans ce sentiment parce qu'au lieu de rencontrer une mysanthropeje trouvay en elle la fille du monde la plus spirituelle et la plus galante.
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Si je pouvois le faire je vous le promettrois volontiers. Je prierai Dieu pour vous. Peut-être mes priéres vous ſeront-elles de quelque utilité. En tout cas je vous envoyerai de tems en tems un Clerc pour ſçavoir ſi elles vous au ront ſervi de quelque choſe. Donnez -vous en bien de garde repartit la belle. Mon mari eſt l'homme du monde le plus jaloux ; & s'il s'en appercevoit toute la terre ne lui ôteroit pas de l'eſprit qu'il n'y eût de crime. Ne vous embarraſſez pas de celacontinua le Moine. Je ferai enſorte qu'il ne vous en parlera jamais. Si vous êtes bien aſſuré d'y réuſſir dit enfin la pénitente vous ferez tout ce qu'il vous plaira.
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Il mourroit d'en vie de le lire mais fa fierté fi oppoſoit.. Apréscout ce qu'il avoit dit de la Mai treffe il luy fembloit que les deux Mi lords qui l'examinoient le plaiſante roient . Le Comte de S. Alban penetra fans peine celle où il étoit. Croyez -moy luy dit-il ne tenez point le parti de vô tre colere contre les interéts de vôtre coeur le mien m'aflure qu'il s'agit d'u ne juſtification ; ne ſerez vous pas ravi que la Comcelle ſe mette en état de vous en faire une telle que vous la pou vez ſouhaiter.
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Le Comte reconnut la voix de fon Garde qu'il avoit toûjours vů auprés lui pendant le.combat & croyant qu'il parloit de bonne foi il retourna la téte & leva la viſiere de ron caſque pour découvrir où étoient les ennemis. Mais ce traitre lui lâcbra fon piſtolet& l'ayant areiardansl'en droit qu'il avoir découvertil ſe rendit digne de la recompenſe qu'on lui avoit promiſepar le plus grand & le plus énorme detous les crimes.
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Cependant vous ne vous en plaignez point & ſeriés meſme marris de vous en deftaire. Mais eft ce choſe fi difficile à ſupporter que cela ? Conibien de perſonnesd'ailleurs alles lainespaſſent des nuits ſans dormir : Ces veilles ont elles iamais fait mourir quelqu'vn des voſtres ? Ou trai nent elles en ſuitte des rêuerics comme il arriue dans les fieures ?
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Cependant qu'ils boiuent ces eaux deſrobeesque le prouerbe ſacré dit eſtre plus douces que les autres l'oncle & la mere de Quintil qui le ſurueillent& qui font elpier les deportemens,lui en font de grofles reprimendes.Maisil les repaiſt de menſonges& ne pouuant nier ſa hantiſe en la maiſon de Didier,tantoſt il dit que c'eſt pour voir ce ieune homme ſon amitantoſt que s'il s'amuſe aupres de fa læur,ce n'eſt que par maniere de pala . fe-temps & de bien -ſeance ſans aucun dellein de l'eſpouſer.
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Ce diable ſe défendant pa roiſfoit à cul vû & montroit deux gros diutierscomme pommes de cas pendu en la forme de beaux gros couillonspourraits de naturel . Un jour que le vicux Chantre de l'Egliſe dînoit chez moilc Baron nôtre ami lui fit la guerre de ce diable endi dime qui étoit choſe honteuſe à voir aux yeux de licats de cespudiques filles. Le bon homme rioit & remarquoit ce qu'il lui diſoit& fi bien qu'a prés être forti il alla à l'Eglife voir s'il étoit vrai : ayant vû cette verité il fit allembler la compa gnie remontrant que les heretiques auroient oc $ caſion de contaminer le puretoire li on ne pre noit garde à ce dont ilfaiſoit plainte ſur le ſujet des trebillons de ce diable. Le tout fut remis au prochain Chapitre auquel le fait verifié Commiſ faires door il futl'un furcnt hommez pour mono . cordialement ſelon la conclufion charier le diable .
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Mais la balance de la luſtice bien diffe rente de celle de ſon iugementles ſçauoitpeſer au poids du lanctuaire,puiſqueceſtecruauté exe crable offenſoit les loix& de l'humanité & d'vn Sacrementqui entre les autres eſt appellé grandCertes conime ce qui paroiſt elleué deuant les hommeseſt abominable & rauale deuant Dieu: auſſi ce qui nous paroiſt le moindre en faict de coulpe,eſt fort grief deuant les yeux de celui qui a trouué de l'iniuſtice en ſes Anges & à la veuë duquel les Aſtres les plus brillans ont de l'ob fcurité.
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Je ferai auili périr ma d'armes vinrent bientôt aunombre de cinq niécequi par fon amour pour un Fran cens le menetrier les falua & leur deçois eſt cauſe de la mort de fon pere. manda ou ils alloient ? Huon eut entendu parler ainſi de pondit : puiſque nous voyons que vous la belle Eſclarmonde il fe fentit agité & 1 êtes beau menetrierje vous le dirai.Nous dit en lui-mêmeavant qu'il ſoit peu de allons vers le Roi Yvoirin de Montbrant temps j'irai la voir & chercherai toutes il veut aller contre l'Amiral Galaffre par les occaſions de lui parler. Le Roi apa ce que depuis peu de tems la demoiſelle pella :Moufflet le menetrier & lui dit : Esclarmonde fille de l'Amiral GaudiſſeJe n'aime pas être toujours dans la criſe paſſoit devant Anfalernemaisl'Amiral teſſej'aime beaucoup mieux me réjouira 다 Galaffre la prit & fit tuer tous ceux qui Sire lui répondir le menetrier je ſuis la conduiſoienttrès Roi Yvoirin eſt voulu ,l'épouſer il a -fâché il nous a fait à exécuter & le prêtAlors il prit favos ordres. viéle qui étoir bien aca > mander à cet effet afin d'aller détruire cordée & en joua -ſi bien que c'étoit un l'Amiral Galaffre. Vous ſayez maintenant plaiſir de l'entendre il n'y avoir aucun le ſujet de notre voyage ... payen qui ne fe ſentit tranſporte de plais lirils commencerent ſe réjouir : Huon Comment Muon de Bordeaux du Maître diſoit en lui-mêmepuiſſe cette joie être : Moufflet le Menetrier arriverent à pour moi d'un heureux préſage. Il eut Montbrant & comment Huon de Borà peine fini de jouer de ſes initrumens; deaux parla au Roi Yvoirins que l'on vir les uns lui donner leurs robes d'autres leurs manteaux ils étoient aſſez Uon ayant entendu les payens qui " fatisfaits de pouvoir lui donner quelque parloient d'aller où étoit la demoiſelle chofe Huon étoitaffez occupé à mettre Eſclarmonde fur bien ſurpris & dit au tout ce que l'on donnoit dans la malle meneurier qu'il falloit aller àla guerre avec & il n'en étoit pas fâché puiſqu'il devoit eux Moufflet luirépondit qu'il ne ſe ſouen avoir la moitié. Le Roi Yvoirin Te.. cioit pas d'y aller ' ils arriverent enfin à garda Huon & dit à ceux qui étcient au* .
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Ceux qui te cognoi. Itront te iugeront touſiours di. gne d'augels & de vi&times : Tu es du tout aymable& pour coy il faut auoir ta paſſion meſme& en ſouffrir les fila . mes. Aymable ,d'autant que tu es beau& quelque choſe de bon ce que le bien traiſne touſiours auecque ſoy& r'aymer ſur cesraişõs c'eſt r’aymeracauſe de roy meſme.
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Pource ,luy dis-ieque le peuple ın'acreu auiourd'huy bien content& ie trouue deuant vous ma condition bien malheureuſe. Si cela eſtrepritellevous deuez éuiter ma preſence auec beaucoupde ſoin & chercher les aſſemblées publiques où la fortune vous eſt ſi fauorable. Mais luy disie ſi ie ne puis auoir de bonheur he ſans vousce ſeroit vn mauuais moyen d'eſtre ureux que de vous fuir. Si vous recherchez ditellebe bien d'eſtre eſtimé autant que peut eſtre vne perſon ne de voſtre mcrite vous ne deucz point vous croire mal-hcureux prés de moy.
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Je me ſuis outragémoi-même avec mon outrecui dance & ma preſomption. Car j'ai été con duit de Dieu comme une des creatures& me ſuis voulu mettre à parler au Diableà qui je me ſuis donné corps & ame & me ſuis vendu à lui. Partant je ne puis plus ef perer de grace mais je ſuis pour être jerte en damnation & miſere avec Lucifer. Ha malheureux ! Helas !
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Thuriceſte qui ne máque pas de valleur(ſi tu nedis la ſiēneeſtre vn veri table deſeſpoir )mais biệde iuſtice & parconſequentdebon-heur le voulut ainſi dautant plus librement qu'il iugea que la nuia luy pourroit en toutcas eſtre fauorable auec l'aſſiette forte du lieu où il s'eſtoit campé,& que meſme la difficulté du paysempeſcheroit touſ jours de le ſuiure. Il ne ſe trompa pascar Ares craignant quelque coup par derriere ,qu'il neluy futpaspoſſible de preuoirfeit retirer ſes gēs ſi toftquele iourcommençaà ſe brunir.
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Que ſe les hagan tributarios,como Marco Antonio a Anaſenor. Que meran en los ſepulcros ſus imagenes,comoCipion Afri cano la de Enio. Que con ruegos y dones los lleven a ſuscaſascomo el Rey de Egyto a Ni candro.Queſe les hagan familiares,como Ar quelao a Euripides. Que ſe alegren de tener hijos en ſu vida como por Ariſtoteles ſe ale grò Filipo de tener à Alexandro. Que les den dones extraordinarioscomo dio el Rey To lomeo a Cleombroto . Que perdonen por ſu cauſa las ciudades como Alexandro perdo nò a Lampaſco,por Anximenes.Que los Em peradores rompan las leyes por ſu cauſaco mo por la Eneida de Virgilio contra ſu telta mento las rompio Auguſto. Que los lleven por compañerosen ſus carros triunfantesco mo Trajano llevò a Dion.
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Cet homme m'a donc dit qu'il fut le Chef de cette entrepriſe : que le Prince Tydéeluy ordonna d'al ler habiter à la moins peuplée des IllesCyclades: & d'empeſcher Elſimene d'y parler à qui que ce ſoit: ne voulant point la faire mourir ny vousauſſipar ce qu'il croyoit que ſi par haſard ſon crime eſtoit deſcouuertil auroit touſiours vne voye aſſuréc de ſauuer ſa vie eſtant Maiſtre de la voſtre & de celle de la Reine voſtre Mere. Cet homme qui s'appelle Acrate m'a donc dit qu'obeïſſant à con Maiſtreil enleua la malheureule Elſimene auec ques vous ; & qu'il prit toutes les richeſſes de ce Chaſteau. Mais qu'afin de ne pouuoir eſtre del couuertil ne prit pas vne des Femmes de la Reine !
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Apres cela il en arriţa vingtcinq autres tops conuerts de damas bleu & tous les courſiers,eſtoient harnaché de mefmeeſtof fe ,comme verrez cy apres. Comment il enra dars la ville les autres vinge.cing chariots Toms cowners de damas bleu portant les robes de Jean de Paris. Rregardezdit la Poçelle voicy venir d'autres ani quand ils forent preson de manda á cenx qoi les me. noient: A qui ſont leſdits chariots ?
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Qu'o ne parle plus de cet anciē Timotheeà qui la fortunc metroit quelques checiues villes dans des recs:La grande maindu Dieu des armees a mis les Prouinces Szles peuples comme en vn moment dans ce grand filet d'or del'amour 8c de la clemence du Royreduiſant en ſon obeïflance toutes les places rebelles quiontouuert les yeuxà leur trap quillité,apres les auoir tant de fois fermez à la raiſon .
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Remarquons au moins en cer Euenement yn ex treme effort de la mauuaiſe conſcience qui mene à la mort par les meſmes chemins par où on tậ che de la fuir & yn grand trait de la luſtice qui tient couſiours ſon glaiue ſur la teſte des pecheurs+ iuſques à ce qu'en ce monde ou en l'autre elle leur faffe fentir ſes equicables châtimens. Le Tire-laiffe.
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Quand Themiſto cles vendit ſa maiſon il fit crierpar la trompet te afin de la vendre plus cherqu'elle eſtoit pres de bons voiſins : & au rebours bien infortuné & mal-heureux eſt celuy qui a vn faſcheux voiſin. Voila pourquoy Vergile dit que de par le Diz ble Mantoue eſtoit trop pres des fauxbourgs de Cremonc. Lupolde dit qu'il ne fut onc bonne chanſon chantee fe viſiter & familiariſer ainſi auec ſes voiſins& qu'en tout cela n'y a pas grád acqueſtle fauoir plus par experiéce que par rai fon : car il eſt eſcritentr'-aymons nous entre hantons nous.
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Acante fe leva auſſi -toft pour l'aller prendre luy-méme craignant que pendant qu'on iroit chercher la Ju ftice'ce voleur ne s'en allaftArpaſie l'arreſta par le bras & fit tout ce qu'el le put pour luy perfuader qu'il ne de voit point s’aller commettre luy -mémeà arreſter un voleur. Qu'il devoit ſeu lement le faire ſuivre & envoyer aprés querir la Juſtice pour s'en faiſir où il fe roit. Toutes ces raiſons ne purent rien ſur l'eſprit d’Acante. Il vouloit avoir des nouvelles de ſa Bague & faire voir à fa Maiſtrefiequ'il n'eſtoit pas un im poſteur.
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Vous ſçaurez Monſieur qu'il y avoit il n'y a pas long -tems en cette ville un ſçavant Necromancien nommé Michel l'Ecoſfois à qui pluſieurs Gentils hommes firent de grands honneurs. En s'en allant il. laiſſa à leur priére deux de ſes diſciplesfort ſçavansauxquels il donna ordre de rendre à ces Gentils . hommes tous les ſervices qu'ils pourroient en conſidération des bienfaits qu'il en avoit reçûs. Ces deux hommes donc fervoient volontiers ces Gentils. hommes non ſeulement dans leurs affaires de galenterie mais encore dans les autres. La ville & les habitans leur ayant plu ils réſolurent de s'éta blir à Florence & firent de grandes liaiſons avec pluſieurs perſonnes,ſans diftinguer entre les Gentilse hommes & les.Bourgeoisentre les riches & les pauvres. Il ſuffiſait que les gens fuſſenſ à peu près de leur humeur.
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Et bien ( Calliſtée) que deuintes vous à l'eſclat de tant de richeſſes ? Que de uint encore Thrafylle? Ceſte pluye d'or les efface de voſtre me moire& rend en vous croyable ce que les Poères ont eſcrit de la belle Danaé . En fin pour toute recompenſe vous bail ſez les yeux& dictes que voſtrevolonté depend de celle de voſtre Oncle& que vous accorderez ce qu'il trouuera eſtre !
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Les deux Chevaliers vinrent en Gloriand dit le Roije ne le puis fairefuite vers la Dame & lui dirent : Dane mais je veux bien que desea-préſent vous très -aimablenous fomines envoyés pour partiez pour aller ſecourir cette Dame & yous tirer du danger ou vous êtes. Je Quand Eſcların ande entendit Gloriand veux au li qu'il lui faſſe donner un apparelle fut ſi ravie qu'elle ne ſavoit quoi lui tement tel qu'elle le demanderaqu'il la répondre enliņ reprenant fes feaselle faſſe bailner & nettoyer & lui fa ſe donlui dit : Cher Gloriandje dois bien vous ner quatre nobles Demoiſelles pour la feraimer & vous cherir de ce que vous me vir & accompagner & que je veux qu'elle donne de si heureuſes nouveles. Alors ſoit nourrie comme ſa propre fille qu'il Gloriand & Malebron dirent a Eſclarmon veille au.Ti à ce que l'on ait beaucoup de de repoſez -vous un peu ici juſqu'à ce que foin des priſonniers diteslui bien que nous avons délivré les priſonniers que l'on s'il n'obſerve pas mes com nandenensil conduit à la mort & que nous eſpérons me le pai ra cher. Gloriand & Malebron ramener auprès de vous.
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It ante eſt vrai répondit Paſquin que je COM vous ſuis trèsobligé de cette viſite DOH & je la mets au deſſus de mes meil Jon heures fortunes. Que j'ai de joye che repartit Latinus de voir un hom or me d'eſprit & d'un auffi bon goût que vous l'étes ! Je ne vois perſon Eme pe qui nous reſſemble.
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La Reinc pleura long temps un Prince ſidigne de ſes lar. mes. Dagobert eut un ſenſible deplaiſir de fa: mort : mais comme avec une reputation fainte il étoit né parfaitement libertia il oublia fon : chagrin dansla volupté & ſon amour pour Re guertrude ac fut pas le ſeul qu'il donna à Nantil de.
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La pensée que ie vay décrire eſt de cette natu-. re & bien qu'elleſemble ſerieuſe& peut:eftre trop ſombre pour porter le nom de ioyeuſetéfi eſt ce qu'elle fut traittée en vn temps de recreation & prie ſe pour celle par ceux quil'entendirent& qui en de meurerent conſolez & cdifiez. Bien que l'aloës,la rubarbe & l'agaric ſoient des medicamés fort amersneanmoins les Pharmacienspar le ſucre & le miel en rendent la priſe facilę. La mort eſt la plus affreuſe choſe entre les terribles & cependant les ames pieuſes changent ſon abſinthe en douceur & en ſon horreur trouuent des beautezdeſirables. Mais pour ne vouscepir pas dauantage en ſuſpensdiſons .
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La Ducheſſe de fer rare les retint à dîner & Julie qui obſervoit le Pape ne douta point du tout qu'Hortence n'cur dit la verité & s'en affligea. Le S. Pere favoriſé par ie Cardinal Farneſe trouva moyen de s'apo procher de Julie.Oferai je,luiditil tout bas,vous demander compte du repos que vous m'avez ôté& à quel uſage vous deſtinez un cæur qui ſe cro yoit pouw jamais cxempt de ſouffrances & qui s'y trouve cependant allujetti par l'Empire de votre beauté ? Madame fi elle n'eſt ac compagnée de quelque piué que deviendront ceux qu'elle enchaine ?
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Elle palit elle perd tou. te contenance elle ne fe peut plus ſoûte nir ſur ſes pieds fa conſcience crie contre elle fon honneur n'a pas de murailles d'airain pour la deffendre. Elle Alechit elle confefſe ſon crime& fait paroître une repentance digne de compaſſion. La Iuſtice eſt aveugle,on n'a point de mains ny pour eſtre flechie ny pour ſe laiſſer cor rompre par des prefens. Trente mille francs ne furentpas aſſez forts ny fon repentir aſſez capable pour la ſauver.
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Ildi ſoit tout haut qu'il ne le trompait pas & que ce changement de Religion n'adiouiteroit pas vne minute de temps à la vie. Par lettres il exhorta Sibille de l'i miter en la repentance comme elle l'auoit ſuiui en ſon erreur& de le remettre au gyron de l'E gliſe.
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Le Dauphin eſtoit avec ſon frere lors qu'elle entra dans une chambre qů elle les trouva . Elle parut aux yeux de ce Prince avec tous ſes charmes ; & certaine rougeur que la chaleur & la fatique du voyage luy avoient fait naiſtre ſur le viſage ne contri bua pas peu à l'embellir . Louis la trouva ſi belle qu'il ne pâr luy refu fer fcn cæur.
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Tant s'en faut que cet échecrendiſt Bamba plus fagequ'au contraire faiſant vn grand cumulte dans la maiſon elle menaçoit de chaſſer tous les ſeruiteurs qui eſtoient plus fidelles à leur Maiſtre qu'elle n'eſtoiç. Adalberon parcil à ces mouches qui reuiennent par dépit plus on les chaſſeioignant l'impudence à l'impudicité ſembloit chercher le delaftre qui l'accueillit. Et Bamba & lay irritezcon tre ces valets leur firent tant d'outragesleur firent tant de menaces& les chargerent de tant d'iniu res qu'en fin yn d'entr'eux perdant patience auertit Rigobert de ces menées qui ſe paſſoient au preiudice de ſon honneur.
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On peut dire que c'étoit la femme du Royaume la mieux faj te & de qui la beauté de la voix égaloit celle du viſage. Le Marquis de Gourdonqui étoit proche d'elle à table ne pût s'empêcher de lui dire des douceurs & il le fit de fi bonne grace qu'elle en parut trèsfatisfaite. Ce progrès le perſuada qu'il en ſeroit aimés'il s'attachoit auprès d'elle. Il redoubla ſes honnêtetez & la Da me qui n'y étoit pas inſenſible y répondit toûjours fort obligeamment. Peu après on ſe leva de iable.
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Que artifice junta cn copos la nievey en criſtal el agua. Que alambique deſtila el don celeſtial del rozio : Que lumbre enciende los relampagos. En que herreria ſon hechos los rayos y truenos. Deque fuego arden los Co metas . Que azeyte ſuſtenta la lampara de la noche y que cera ceba el blandon del dia. Aquiel pobre ſe haze rico y efrico toma po feſion de todos los bienes .
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Reſolution il fallutqu il beuſt& eſcriuit encore trois ou quatre paires delettresqu'ilferma,cacheta & recommanda au meſſa gercomme s'il euſt attendu la reſponce : & di ſoit aux petits garçons quicouroient,& le con duiſoient au ſuppliceInfantes ne vous haſtez jaau ( bien ne ferez vous rien ſans moy : voiez l'aſſeurance mclancholique & digne eſtread iouſtee au chapitre huictieſine du troiſieſme liure de Valere le Grand . Lon dit que Cneus Carbo l'vn des Lieutenans de Marius prins en Sicile & comme on lemmenoit au giberde manda congé d'aller à ſes affaires. Peulle chić 20 en mes chauſſes dit Eutrapel & puiseulie dit que ce fuſtefté Lupolde.
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Quoique la poſture où il ſe trouvoit nc permît pas à Tarſis de le bien conſidérer il ne laiſſa pas d'y reconnoître des traits beaux & réguliers une mine diſtinguée la taille haute l'air mélancolique mais noble & toutes les marques d'une perſonne extraordinaire. Mais il étoit trop occupé de ſes propres intérêts pour ſatisfaire davantage ſa curioſité; & il étoit déja à cent pas loin d'eux quand il ouit un grand bruit derrière lui.
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Or voila comment je leurre ces ſçavans que :: le dianche les puiſſe fopoudrerils ont tout leur engin en la cervelle ; j'aimerois autant un fçavant qu’un pendantqu'un de ces doctes de lettres me fichant une cheville en læil que me copuler amoureuſementtant leur confuetude eft fade. Il n'eſt que bons compagnons qui ſçavent la mignotiſe pour s'en ébattre & non point ſe faire payer pour cela comme ces entendus qui à vrai dire font veaux dedoublepelille : mais avant & puislà vousmevoulez remettre ; j'y ſuis bien que ce ne ſoit pas-là mais autre part si qu'ilmedemange.
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Je vou regarde com me une perſonne généreuſeje ne doute point que vous n'arez deſſein d'en ufer en vers moi avec toute forte d'honnêteté. Je me repoſe donc toutà fait ſur votre ami dié. Seulementvous priaije d'emploier tous ks mnożens imaginables avec le reſte de vos Camarades pour obtenir la permiſſion de nous en retourner le plûtot qu'il ſera. poſſible ; car certainement il m'en coûtera la vie ſi je demeure plus d'un mois en ce drifte état .
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Que peut-on s voir de plus ſale que cette Métaphore ennuyeuſe3 priſe de l'exercice des chevaux de laquelle Aſtol fe & Joconde le ſervent pour ſe reprocher l'un à l'autre leur paillardile ? Que peut-on imaginer de plus froid que cette équivoquequ'ilemploye à pro pos du retour de Joconde à Rome ? On croyoit ditilqu'il étoit allé à Rome& il étoit allé à 7 Corneto . Credeano che da lor ſi fore tolto Per gire à Roma è gito era à Corner ). Si M.
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Icy Placidie jugeant bien que mon histoire estoit finieme consolad'une estrange maniere: le tour estoit plaisantme disoit-ellevous meritiez bien un pareil traittement. Vous n'avez jamais eu des inclinations bonnes pour nostre sexe; il a toujours esté l'objet de vostre persecution tesmoin l'affront que vous fistes à Madame.... qui trois jours après estre devenuë l'espouse de Monsieurle Maistre des Requestesvint rendre visite à Madame vostre mere. Vous sçavez mieux que moy ce qui se passaajous toit-elleet vous nous obligerez d'en vouloir faire le recit. Je m'en deffendis avec tant de chaleur qu'elle reprit la parole et dit qu'elle rapporteroit de cette aventure ce qu'elle en avoit appris de la personne mesme qui avoit innocemment donné matiere à mon divertissement.
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Probato confilio (The Iul. Saint Jerôme même ne ſe ſouvenant pas de ce qu'il venoit de dire > & d'aſſurer que Tyr étoit dans uneIfle au milieu de la Mer ,lorſque> Nabuchodonofor aſſiegea & la prît raconte au contraire un moment aprés que les Tyriens voyans leur Ville priſe ramafferenttout ce qu'ils . > avoient d'ord'argent& de meubles precieux > > & le tranſporterent dans les Illes impofitum na > Hier in vibus ad inſulas afportavit. Il y aа apparence que 6.
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Si j'en luis éton. né ou empêché ce n'eſt pas ſans cauſe vů que ſouvent les liommes ne ſçaventque dire non plus que celui de tantôt qui ne ſçavoit rien faire que des civiéresVALDEN: Jefusbien einpêché confeſſant un jour un jeune Breton Vallonqui enfin de confeſſion me dit qu'il avoit beſongné une civiere . Quoilui dis je mon amice peché n'eſt point écrit au livre Angeli que d'enfernommé la ſommedes pechez ,qui eſt le livre le plus déteſtable qui fut jamais fait& le plus blafphematoire d'autant qu'il eſt dédié à la plus femme de bien je ne ſçai quelle penitence te donner ; mais non mon amiquel goûty prenois-tu ? Mon fieur bon & delectable.
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Camille auflirôr met la main à la plume &gagne une de ces Femmes,qui porta le biller à la Dame. Elle le prit mais bien loin de faire bon accueil à cette femmeelle lui dit mille injures& lui jccta la let tre au viſage. Pour qui me prenez vousditelle vieille Marrone ? Ce n'eſt pas ici qu'il faut chercher les chalans que vous demandez. La pauvre Femmequi craignoir d'être maltraitée,prit ſa marchandiſe& s'enfuir: au plus vite.
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Il comman da qu'on le couvrit d'un riche tapis de Perfe avec des carreaux de brocard d'or & lui ayant donné la main ils s'y placerent ſous un pavillon magnifique. Leonide luy parla un moment. Enfuite elle tourna les yeux du côté de l'Andalouſie. Elle ne pût s'empêcher de pouſler de profonds foupirs ; & elle demeura longtems fans faire autre choſe que pleurer amerement .
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La vie que j'aimenée depuis a été fi durequ'il n'eſtpas de crimequ'ellen'eût expié s'il n'avoit pasété commis contre vous. Lau ra qui écoutoit cet Amant avec quelque complaifance fouhaitoit en fon cæur qu'il ne fût pas aulli coupable qu'elle le croyoit ; mais les apparences y étoient fi contraires que l'idée feule de l'outrage qu'elle avoit fouffert & de ce qu'elle avoir vu rallumant fà colere elle ſui dit de s'ôter de devant ſes yeux de ſortir de fa chambre& de ne ſe préſenter de la vie devantelle. Le déſolé Beyran encoreà ſes genoux lui dît les choſes du monde les plus tendres pour tâcher de la fléchir.
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Vous pouvez juger quelle fut la joye d'apprendre l'applaudiſ ſement que tout le Monde donnoit dans l'Armée à Meleagre la repu tation qu'il s'eſtoit acquiſe par ſes belles Actions & la démarche qu'il auoit faite dans vne ſeule Campa gne qui l'auoit eſleué à la charge de Major : Mais je puis vous aſſeu ser que le plaiſir qu'elle receut d'ap prendre tant de fauorables nouuel les fut bien diminué par les appro ches d'Alcmene qui eſtoit arriué à Bourdeaux.
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En fin chacun n'en pouuant plus ils fe cou cherent cous ſur l'herbe ou Lylis ayant repris ha leire quelque tempsadreſſa aing ſa parole à tou te la troupe. Grandes Diuinitez de cette con treepuis quele Deſtin m'oblige à demeurer par my vous. le ferois bien aiſe d'auoit Phonneur de vous connoiſtreparticulierementafin que toutes les fois que ie vous verray ie ne manque point à vous rendre les courtoiſies qui vous ſont deuës .
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Elle avoit apris que j'avois quitté le Roy dépuis peu de temps & ma tante m'a dit qu'elle avoit temoigné beaucoup d'empreſſement de ſçavoir qui j'eſtoisla premiere fois que je la vis.Philipinem'a auſli avoué que lors qu'elle avoit paflé auprés de nous ce jour que ma tante l'avoit laiſſée avec moyc'eſtoit pour me voir & pour me mieux con noitre : & qu'elle avoir receu quel que plaiſirde ce qu'onl'avoit obligée de demeurer.
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Et comme en ceſte flotte il euſt trouué priſon nierspluſieursdes cheualiers de Greſte il leur demanda d'où ils eſtoient& ils lay re cicerent toute la verité de leurs affaires & comme ils auoient opinion que Grefte leur Capitaine fut more.Louéſoit Dieu,dit Pri maleon puis que i'ay faict plus que ie ne penſois oftant du monde le cheualier du Bras qui faiſoit tant de mal &le tournant à cax .
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Françoisdebitoient des indulgences supposées et des mi racles controuvez. Leurs discours estoient pleins de visionsde revelations et d'autres semblables abusqui monstrerent qu'ils se mocquoient de Dieu pour mieux se mocquer des hommes. Toute leur doctrine pourtant ne visoit qu'au gain et s'il couloit un fleuve d'or de leur bou chec'estoit pour le faire changer en argent solide.
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On faiſoit à Rome tous les ans un ſacrifice au Capitole lo jour que la Ville avoit été délivrée des Gaulois : entre autresceremonies une des principales Dames Ro maines alloit faire une offrande à Jupiter & ſe taiſoit conduire à l'Autel par celui d'entre la jeuneſſe de las Cour qu'elle eſtimoit le plus. Julie ayant été priée de faire cetoffice lors qu'il fut temps de s'aprocher de l'Autel l'Empereur fit figne à Marcel d'avancer pour luy donner la main : il ſe preſenta à elle mais elle le tourna d'un autre côté & apella Drulus pour lui venir rendre ce ſervice. Marcel en fut ſi touché que plein de colere & de confufion 'il ſortit dui Temple fans attendre la fin du ſacrifice . En arri vant à ſon apartement il ſe défit de ceux qui l'avoient accompagné puis il defcendit par un eſcalier dé. robé dans le jardin & delà il paſſa à la maiſon de Selpicie femme de Tilienus qui avoit une des prio cipales charges de la maiton de Julie. Ce fut au prés de cette Damequ'il déchargea for cæur& quit ſe plaignit de l'infidelité de la Princeffe.
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Le quatrieme chapitre eftQue s'il aduient que jeſois porté par terre( dont Dieu ne veuille ) ie ſeraytenu de moy aller rendre a La dame ou dañoiſelle du celuyqui m'aura portéius me vonldra enuoyera laquelle ie feray tenu dedonner pour ma finance un dia mant du pris de cinq cens eſcusi Le cinquiemechapitre eftSi ainſieſtoit que Dieu & celle qui t a plus de pouuoirſurmoy que nulle choſe en ce monde medonnaf aduinture de porter aucun cheualier ou eſcuegerpar terre; en ce cas il ſera tenu d'enuoyer fon gantelet là ou ie luyordonnerayparun officier d'armes,lequel ſera tenu de certifier les armes telles qu'el les auront eſté faictes.
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Ils ont bien de Pauantage en toutes cho. fes& quand vos gens courroient apres cettuylà ils ne le retraperoient pas . Ilva aufli viſte que ces cheuaux que l'on diſoit que le vent auoit engen drez . Je ſuismarry de cettemanuaiſe auanturc,dit Anſelme,mais la faute vient de vous vous ne de uiez pasſortir,je vous l'auois bien dit. Vous auez veu que tantoft i'auois meſnie bien de la peine à vous deffendre. Que li deſormais nous fortons enſemble ; nous n'irons plus qu'accompagnez. Ien'auois pas tantott mes gens pource que ie ne fay pas difficulté deme pro mener icy tout ſeul,commeà Paris ,où Pon va auce plus de grauité mais ie voy bien qu'il fait boii anoir touſiours de lá fuittc. Au reſte dites -moypourquoy croyez -vous que ce ſoit va Satire que celui contrequi vous vous eſtesbattu .
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Et en effet,> ſi le mot Grec öidar codeslib22. cap.1. qui ſignifie ,je perce les pieds a pû faire croire p.284. qu'Oedipe avoit veritablement les pieds percez à cauſede l'étimologie de ſon nom pourquoi Tit. ne croira-t’on pas que ce mot Elos a pû dons liv . ner lc nom à la Ville qui fut nommée Velia Decado pluſieurs ſiecles aprés la mort d'Enéeauſſibien 2 1.2 qu'à la montagne de Rome qu'on apelloit fum Po 33. ma Velia ou le Conſul-Valerius aprés la mort 1:34. de fon College Brutus le bâtit un Palais ſ ma . Edit. Bafil an gnifique.& une Citadelle fi forte qu'il fit juger > 1542. par-là qu'ilaffe &toit la Royauté qu'il venoit d’oter à Tarquin le ſuperbe commedit Tite live ? Je repons en ſecond lieu que les fautes des anciens n'excuſent pas celles des modernes & ne donnentpas droit à ceux-ci d'en faire de nou . velles ou de ſuivre celles que les premiers ont Call. faites. Callimaque dit que Rhegede Sicile ſur Hym . le detroit de Scylla & de Carybde fut bâtie par Jocaſtus fils d'Æole. Je fais voir au contraire qu'elle eſt beaucoup pofterieure au tems de ce demi-Dieu & que ce furent les Calcidiens & les Metieniens qui la bâtirent à la neuviéme Olym piade. Voiez ma Critique pag.
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Quoi Madame inter rompit Zeangir vous étes la Princeſſe de Perſe ? QuiSeigueur,pourſuivit-elle ?-je nem'en trouve que plus criminel & plus infortuné ajoûta le น fils de Soliman ; mais il n'y a point å balancer ſur le parti que je dois prendrc l'honneur ,· la raiſon & quelque choſe deplus puiſſant encore m'ordonnent de me reciter & je vous laiſſerai unetranquilité que je ne peux plus eſpérer qui meſuive.
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Paris 1552 in 18 nº partie p . Le gouverneur de Bourgogne ſeigneur de La Trimoille. Louis IIe du nom fire de la Tremoille vicomte de Thouars prince de Talmont né en 1460 fils de Louis de la Tremoille & de Marguerite d'Amboiſe fut l'un des hommes les plus remarquables de ſon temps. Marié très jeune par les foins de la dame de Beaujeu à Gabrielle de Bourbon il commandait les troupes royales à la bataille de Saint-Aubin -du -Cormieroù le duc d'Orléans depuis Louis XII fut fait priſonnier. Quand ce prince inonta ſur le trône il oublia que La Tremoille avait combattu contre lui & répondit à ceux qui voulaient l'en faire ſouvenir que ce n'était pas au roi de France à venger les injures faites au duc d'Orléans. Après avoir pris une part très glorieuſe aux expéditions d'Italie il fut nommé en 1501 gouverneur de Bourgognepuis amiral de Guyenne & de Bretagne . Il rendit des ſervices très-importants non -ſeule ment à Louis XII inais encore à François ſer juſques à l'an 1525 à la fameuſe bataille de Pavie où il mourut en combattant.
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Et vn Fils qui teſmoi gna dés le Berceau deuoir eſtre ce que vous le voyez auiourd'huy : eſtant certain que jamais en fance n'a eſté plus agreable que la ſienne. Voila donc Apriez le plus heureux de tous les Rois du monde : le voila Maiſtre d'vn des plus abondans & des plus riches Royaumes de toute la Terre : ia mais l'Egipte n'auoit eſtéplus tranquile ' : iamais le deſbordement du Nil n'auoit rendu nos Campa gnes plus fertiles : & iamais enfin cette Monarchie n'auoit eſté plus folidement eſtabliequ'elle paroiſ ſoit l'eſtre en ce temps là. Cependant,Seigneurce honneur fut bien toit renuerſé : mais afin que vous fçachież mieux de quelle voye les Dieux le ſerui rent pour cela,il faut que vous ſçachiez qu'Amaſis qui regne auiourd’huy& dont la naiſſance eſt ſans doute plus grande que ſes ennemis ne la diſenteſtoit alors dans la Cour : mais il y eſtoit auec vne ambition cachée dans le cæur qui faiſoit qu'il n'auoit point de repos. En ce meſme temps il y 6.
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Sur cette fauſſe nouvelle Hortenſia entra en yn tel deſeſpoir,qu'elleſe reſolut à vne entrepriſe qui ne tombera iamais dans le cerueau d'yne fille bien fage & ſoigneuſe de ſa reputation . Elle n'auoit plus que lamere ſon pere eſtant allé à Dieu elle eftoit ſous la turelle de cette bonne femme auec encore vne faur & deux freres plus ieunes qu'elle.
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Mais comme il ne faiſoit qu'attendre vne oc caſion de l'y faire entrer ; il luy dit que puis qu'elle eſtoit ſeule ; il alloit le luy ouurir : & que la raiſon pourquoy il ne l'ouuroit pas à tant de mondeà la foiseſtoit qire ſon Maiſtre depuis quelquetempsle luy auoit deffendu . Arpalice le prenant donc au mot le pria d'ouvrir ce Cabinet : conſentant meſme qu'il l'y enfermaſt s'il vouloit poutueu qir'il luy vinſt ouurir dans yn quart d'heure : & en effet ce Concierge l'ouurit & le refermaauſfi. toit qu'Arpalice y futentrée : cet homme faiſant yn grand miſtere de la grace qu'il luy accordoit. Part.
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Cette conuerſation fut donc fort agreable & fort tendre de part & d'autre : Ligda mis raconta à Cleonice toutes ſes ſouffrances & toutes les inquietudes depuis qu'il eſtoit party : mais comme elle ne vouloit pas luy dire les ſien nesce fut moy qui malgré elle luy en apris vne partie : ce qui luy donna tant de joye qu'il ne penſa iamais ſe laſer de me remercier de luy aupir apris vne choſe qui luy eſtoitſi glorieuſe. Il luy reſiſta pourtant autant qu'il pût,vou lant qu'elle luy accordaſt la grace de la voir en core vne fois ,mais il ne pút rien gagner ſi bien qu'il falut qu'il ſe contentaſt d'efire auilitard auec que nous,que la bienſeance lepouuoitMpernicttre.
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Baternay ſol licité par la femme eut quelque re gret de luy. Il en parla au Roy qui ayant apris le lieu de la retraiteluy manda de le venir trouver à Lion où il eſtoit alors & promit de le rendre content.Montchenu ne voulut point obeir que le Parlement ne luy euſt donnné un ſauf conduit : ill'abtint & aprés il partit pour aller joindre le Roy.
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1545
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Mais voila que le change ment d'air remit auſſi toft Aurelie en ſes premie res infirmitez & de plus ſes deux enfans furent attaquez de ſi violentes maladiesque la fille n'y pouuant reſiſter en mourut & le fils fur iuſques aux portes de la mort . Les Medecins attribuerent ſon inal au changement delieu en vn âge ſi ten dre& parce qu'il languiſſoit plutoſt que de re uenir à conualeſcence ils conſeillerent qu'on le remenaſt à la campagne au lieu où il eſtoit né.
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1551
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Cependant Pactias ordonna à celuy à qui nous auions parlé d'agir auecque nous comme vn homine qui vouloit en effet faire la fortune en deliurant Mandane:& qu'il conduiſît cette feinte negociation ſi adroitementque nous ne puſſions ſoupçonner qu'il nous trom paſt. Et certes il le fit ſi bien que nouscreuſmes Marteſie & moy qu'en effet nous l'auions perſua dé : car enfin il nous dit tout ce que nous euſt pu dire vn homme qui eût eu quelque peine à trahir ſon Maiſtre: & qui l'euſt pourtant voulu faire par -intereſt en feignantquec'eſtoit par la compaſſion qu'il auoit euë du mal-heur de la Princeſſe.
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Dion. nis d'Halicarnaſſe & Varron marquent la fon Halic. dation de Rome à la ſeptiéme Olympiade & habo conviennent auſſi tous que les Olympiades n'ont commencé que quatre cent ans au plûtôt aprés 2 la priſe de Troye comme nous avons obſervé cy-deſſus,à quoy ajoûtant quatre fois ſept ans pour venir à la ſeptiéme Olympiade (puiſque tout le monde ſçaitqu'elles ſont de quatre ans chacune) il en reſulte évidemment que Rome fut bâtie quatre cent vingt-huit ans pour le plu tôt aprés le Sac de Troye ; & qu’ainli en rabatant Foixante-douze ans de ce nombre il demeurera pour certain que Carthage ne fut bâtie par Die don que 368. ans pour le plûtôt aprés la priſe deTroye & aprésle voyage de Telemaque& qu'ainſi ce Heros fabuleux ne pût voirà Tyr Pyg. malion puiſqu'il n'étoit pas encorc né & ne na quit que pluſieurs fiecles aprés.
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1568
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Il y auoit diſoit il,vn Preſi dent de Cour fouerainequi auſſi eſtoit luge particulier d'vne Prouince voireOfficier d'au cuns Prelats Barons& autres Seigneurs com me les faiſons & les temps ont leurs maladiesqui eſtoit le plus auaricieux & chiche qu'on ait iamais ouy parler:il ſe logeoit volontiers en vne tauerne à ce que les parties euſſent moyen de communiquer plusfamilieremét auec luy,eſtoit au bout d'une grande table remplie de pourſui uansfaiſant grand chere àleurs deſpenscar touſiours eſtoit franc de l'eſcot & deffraie : ia . mais ne payoit rien encore luy faiſoit l'hoſte quelque penſion que ce bon pere en Dieu ap peloit preſent honneſte .
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1571
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Chacun talchoic en tels exercices d'auoir pour telmoings de fon adreſſeles beaux yeux d'vne fi parfaite beauté. Mais il n'y auoit aucun dontles actions parufſent plus dignes à Dorize que celle de Salmacis. Auſſi eſtoit-il vn des plus adroicts. Ca ualiers dela Perſe & autant valeureux que Gentil-homme de ſon ſieclecom me il fit depuis paroiſtre en deux memo rables Batailles.
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Faiſang tres expreſſes inhibitions & deffences à tous Impri meurs Libraires & autres de noſtre Royaumepaysterres & Seigneuries de noſtre obeïſſance d'impri mer faire imprimer contrefaire ny alterer ledit liurevendrc & debiter iceluy ny autre portant le tiltre de Derniere partie ou Concluſion D'ASTREE en quel . que forte ou manicre que ce ſoitſinon ceux que le dit BAR O aura faict imprimer ou celuy qui aura droict de luy ; ſur peine de confiſcation de tous les exemplaires contrefaits & de quatre mille liures d'a mende applicable moitié à Nous & l'autre moitié audit BARO VOLONS ET NOUS PLAIST qu'en mettant vnextraict des preſentes au commencement ou à la fin de chacun exemplaire dudit liure elles ſoienttenuëspour deuëment ſignifiées & venuës à la co gnoillance de tous nos ſubjects & que les coppies qui en ſeront collationnées au preſent Original par l'vn de nos Conſeillers Noraires & Secretaires feruent & que foy y ſoit adjouſtée comme au preſent original.
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La concluſion de tout cet artifice diſoitelle à Hortence c'eſt que je : ſorcirai des bornes de la modeſtie où je miétois renfermée juſques ici ; & que j'irai chercher avec nous afa Valere qui ine l'a propoſé centfois à franchir tous deux d'une tyrannie odieuſe ; je: yous avouë qu'il ne me refte ni eſtime ni ten dreſſe pour mon frere & que la baſſeſſe qu'il m'a montrée arrache de mon cœur toutes les racines d'amitié que la force du ſang y avoit mi ſes. Ah :! Mais Hortenceque peuvent penſer les Nations infidelles de la i conduite affreuſe des. Chrêciens .
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Mais en toutcelacomme aux exercices . des mains & des ouuragesEufronie eſtoit coul iours la maiſtreſſe & paroiſſoit comme vne Dia ne au milieu de ces nymphes . Peu à peu (car ce n'eſt qu'auec le temps que le feu faict fondre la glace & puis bouillir l'eau qui en vient ) les actions les paroles la contenance l'entretien d'Eufronie lui donnerent de la complaiſanceen ſuitte les traicts de ſon viſageſon ris,ſes regards & ſes autres graces s'imprimerent ſur ſon cœurde ſorte qu'il vouloir qu'elle fuit touſiours auec ſes filles & lui au milieu d'elles bel Apollon à laperruque non doree mais argentee au milieu des Muſes. Il eſtoit en impatience quand Eufro nie ne paroiſſoit point & quand le ſoin de ſon meſnage &du ſeruice de ſes freres.l'appelloit : il eſtoit la triſte & fi chagrin que rien ne le pou Hoit ſatisfaire.
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Exemple fi gnaléde nc profaner temerairement les choſes laintespuis que le Dieu des vengeances ne laiſſe iamais impunies de li abominablesactions. Le Mariage par Procuration. Viveut ailledit le prouerbe Toſcan quine Q veut enuoye. Sultan Soliman diſoit que fon épée n'eſtoit heureuſe qu'en famain parce qu'il n'auoit iamais obtenu aucune victoire par ſes Lieutenans . Il y a des choſes qu'il faut executer en perſonne& auſquelles on ne reüllitiamais par procureur.
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Il eſt vray que ſes chagrins n'eſtoient faſcheux que pour elle : car ils luy faiſoient dire cent plaiſantes choſes pour ceux qui les entendoient. te me fou uiens meline d'vn iour que i’y fus& que ie la trou uay dans vne de ſes humeurs où elle ſe pleignoit de tout ,& ne ſe loüoit de rien : de ſorte qu’apres luy auoir entendu ſouhaitter de n'eſtre point d'vne condition ſi releuée afin d'eftre plus Maiſtreſſe d'elle meſme qu'elle n'eſtoit & d'eltre moins ob. ſeruée : & apres luy auoir entendu deſirer d'eſtre d'un autre Sexe que le ſien : du moins luy dis-ieMadame ne deſirez vous pas de n'eſtre plus belle. Ha Megalide s'écria t'elle vous eſtes bien abu ſé !
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Un événement li peu attendu fut un ſujet de joye & de triſteſſe tout enſemble : de triſteſſe pour 1 le marié qui ſe voyoit privé d'une belle dont il étoit déja en poſfellion : & de joye pour tous les autres de revoir un homme du mérite de Thorel que tout le monde avoit cru mort. Ces differens mouvemens cauſérent un peu de trouble auquel Thorel remédia en priant chacun de ne pas bouger de la place. Et pour mieux les y obliger il leur fit le détail de tout ce qui lui étoit arrivé depuis ſon dé part de Pavie juſqu'à ſon retour. Il finit en priant le marié de ne trouver pas mauvais qu'il reprît ſa fem me qui ne lui avoit été donnée que ſous la ſuppoſi tion de la mort. Le marié quoiqu'il n'eût pas ſujet đétre content d'un ſi cruel contretems répondit honnêtement qu'il pouvoit diſpoſer de ſon bien comme il le jugeroit à propos.
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