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catherine de médicis et son fils ont pu revenir ici, au louvre, où ils sont plus en sécurité.
le roi charles ix, qui a maintenant 17 ans, promet que les conjurés seront traqués jusque dans leurs lits.
mais ce que condé devrait redouter plus que la colère du roi, celle de catherine de médicis qui elle, ne lui pardonne pas sa trahison.
pour la reine mère de france, et le roi charles ix,
condé est un criminel de lèse-majesté plus question en effet, partout dans le royaume, ses hommes ont pris les armes.
le 30 septembre 1567, à nîmes, les protestants assassinent 80 notables.
à orléans, ils provoquent partie de la cathédrale.
en picardie, les huguenots dévastent la région de soissons.
condé a débuté le siège de la capitale.
au début de catherine de médicis apprend en effet que le prince de condé a installé 4000 hommes à saint-denis pour détruire les moulins et affamer les parisiens.
-votre cousin, cet hérétique, ne cessera jamais de nous tourmenter.
le voilà maintenant aux portes de paris!
je vais les saigner, ces chiens de huguenots.
-charles ix est un vrai valois.
il veut en découdre et montrer ses talents de guerrier.
mais surtout, il rêve la reconnaissance de sa mère.
alors, bien sûr, catherine de médicis refuse le roi au danger.
mais elle, en revanche, que sa haine pour ce prince de condé qui ne cesse de la trahir, elle décide
16 000 fantassins, 3000 cavaliers et 14 canons pour ici, aux portes de la capitale, à saint-denis.
le 10 novembre 1567, bien que 4000 hommes pour faire face à armée royale, condé décide
la bataille de saint-denis marque le début de la seconde guerre de religion de la renaissance.
les protestants parviennent à briser les rangs des soldats royaux avant de perdre
vaincu en à peine deux heures de combat, mais après battu comme un lion, condé réussit quand même à tromper la vigilance des soldats du roi.
il prend la fuite pour chercher des renforts.
la bataille jonche la plaine de saint-denis de plus millier de victimes, dont le chef de royale catholique, le duc de montmorency.
certes, du roi a remporté la bataille de saint-denis, mais la guerre civile, elle, continue de faire rage.
en particulier ici, dans le sud du royaume.
le chef des huguenots, louis de bourbon, prince de condé, lui, plus assez et cherche de par delà les frontières.
aux premiers jours de 1568, en lorraine, 10 000 soldats allemands ont rejoint les troupes de condé.
à leur tête, le prince jean casimir, 24 ans.
un calviniste convaincu, peu expérimenté en matière de guerre, mais solidaire avec des protestants
mais condé et jean casimir ne pas!
le prince allemand exige de pour nourrir et payer ses hommes.
or de condé en manque cruellement.
-tout ce que je peux faire pour vous, pour l'instant, c'est ceci. -(b. solo):
avec une maigre avance, il promet au chef des protestants allemands de laisser ses hommes piller chaque village traverseront pour rejoindre paris.
pendant ce temps, derrière les murs du louvre,
catherine de médicis a pris une grande décision.
montmorency, le chef de royale étant mort à saint-denis, elle donne à son fils cadet, henri, duc le titre de lieutenant général du royaume.
ce un secret pour personne, henri est le fils préféré de catherine de médicis.
mais pour le reste de la cour, surtout un adolescent fragile qui préfère les rubans et les bijoux au combat.
et pourtant, le voilà propulsé à la tête armée de 28 000 hommes, sans rien savoir de l'art de la guerre.
alors, pour mais avant tout le protéger, sa mère lui adjoint de très bons capitaines et se retrousse elle-même les manches.
-il est hors de question que ces guerres de religion continuent, condé, ça n'est pas possible.
catherine de médicis sait que les caisses de sont vides et que son fils pas prêt à combattre.
alors, une fois encore, la reine mère se déplace en personne pour négocier la paix avec son ennemi, louis de
-non, nos conditions, nous allons les trouver ensemble.
-qui me dit que les miennes seront respectées?
-après de très longues négociations, le 23 mars 1568, la paix de longjumeau est enfin signée.
ce texte précieux est conservé ici, à paris, aux archives nationales.
le premier paragraphe confirme: "que tous ceux de la religion prétendue reformée", à savoir, bien sûr, les protestants, "jouissent de cet édit de pacification purement et simplement." pour résumer, le culte
protestant est donc autorisé chez les grands seigneurs et dans les villes où il est déjà pratiqué, essentiellement dans le sud de la france.
mais il est précisé qu'il est toujours interdit à paris et dans ses environs.
au nom de la paix de longjumeau, condé est blanchi ici par cette phrase: "afin ne soit douté de la droite intention de notredit cousin le prince de condé, avons dit et déclaré que nous tenons notre dit cousin
pour notre bon parent, fidèle sujet et serviteur."
et le roi de france qui dicte cet édit, ajoute ceci:
importante pour payer les soldats allemands de jean
casimir afin quittent le royaume au plus vite.
quoi qu'il en soit, ce traité met quand même fin à la deuxième guerre de religion.
mais catherine de médicis pas dupe.
elle écrit que ce traité met juste "un peu de cendre sur un grand brasier"!
des braises, va elle-même raviver, ébranlée par la violence dont fait preuve le roi
car dans les flandres, philippe ii ne relâche pas la pression pour réprimer et faire régner la foi catholique.
à titre le 5 juin 1568, à bruxelles, il fait décapiter les comtes et
deux de ses conseillers catholiques, jugés trop faibles face aux hérétiques.
comme eux, plus de 1000 personnes, protestantes et catholiques, seront condamnées à mort.
une politique de répression que philippe ii entend imposer à son voisin français.
que veut nous dire notre bien aimé cousin -(b. solo):
espagnol envoyé par le roi philippe ii exige de
catherine de médicis et du roi charles ix je le cite,
"suivent le bon chemin pour extirper de france".
autrement dit, cessent tolérants envers les protestants.
contrairement à son fils, catherine de médicis, redoute les représailles espagnoles.
elle accepte donc de durcir sa position à l'encontre des huguenots.
elle impose donc au roi de france d'annuler la paix de longjumeau et interdit désormais toute pratique du culte protestant dans le royaume.
avec des édits de tolérance, et par crainte lui aussi assassiné, condé, le chef des protestants français, se réfugie à la rochelle, nouvelle capitale des huguenots.
les flandres comme l'angleterre ont envoyé des hommes et des armes au prince de condé pour soutenir une troisième guerre.
et par chance, les soldats allemands ne sont pas tous repartis.
la paix de longjumeau duré que cinq mois.
le temps pour les deux armées de reprendre des forces.
une troisième guerre de religion est donc inévitable.
ici, à le prince de condé, l'amiral de coligny et leurs hommes verrouillent les villes de saintonge pour protéger
la rochelle en attendant des renforts.
en particulier ceux de guillaume et de wolfgang de bavière qui ont quitté la hollande, puis pour les rejoindre avec 1200 hommes.
pendant ce temps-là, charles ix et sa mère, eux, ont pris la tête armée qui se dirige vers pour tenter de les contrer.
tandis que le jeune henri lui, arrive vers bien décidé à faire rendre gorge aux protestants. final va avoir lieu ici, à jarnac.
henri le frère du roi que tous appellent "monsieur", est désormais un militaire respecté par son armée.
pour lutter contre condé, il a reçu le soutien du roi catholique philippe ii
à jarnac, fort de deux fois plus d'hommes que les protestants, il se prépare à
-mes frères, pour le royaume de
le 13 mars 1569 à 10 h du matin, les deux armées enfin.
pendant deux heures, on se bat au nom de dieu.
à midi, voyant ses troupes en difficulté, le prince de
condé, à cheval, se lance à son tour dans la mêlée.
il n'a plus d'autre choix que de se rendre.
alors pense la bataille terminée... un soldat de royale catholique tire sur le prince de condé.
la victoire sur le chef des protestants est acclamée par tous les catholiques du royaume.
des contemporains ont rapporté que catherine de médicis, une fois revenue à paris, aurait vu la victoire de son fils préféré dans un songe.
et partout elle aurait chanté ses louanges, au grand désespoir de charles ix.
mais elle sait très bien que maintenant que le prince de condé est mort, la guerre entre protestants et catholiques pas finie pour autant.